Prologue

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Journal de Liz, une ado des plus banales avec une vie qui ne l'est pas

Salut au futur moi qui lira ce petit carnet abandonné. Ça fait tout drôle de se présenter dans son propre journal intime, c'en est presque un peu narcissique.

J'ai 16 ans et je suis heureuse. Je crois que cela résume bien ma vie. Je me demande à quoi je ressemblerai dans dix ans, ou même demain. C'est dur d'écrire avec cette crinière brune bouclée qui ne fait que de me retomber devant les yeux, mais pour ça, je dois remercier les gènes de ma mère. Ne t'en fais pas papa, ton heure de gloire arrive. Tu m'as donné tes beaux yeux marrons clairs, aux couleurs des feuilles d'érables séchées comme tu aimes bien dire, alors que je suis certaine que tu n'as jamais vu un seul érable de ta vie pour me sortir une phrase pareille. Je te dois aussi mes petites taches de rousseur, qui parfois me complexent un peu, mais à force je finis par les aimer.

Je me sens mi-enfant, mi-adulte, je fais 1m55 mais j'ai encore espoir (ou presque) de gratter quelques centimètres. Après tout, je suis certaine qu'avec ses yeux bigleux mon médecin ne doit pas bien voir les chiffres sur la toise.

Cher futur moi, j'espère que cette présentation ne t'ennuie pas trop, c'est bien la première fois que j'écris dans un journal intime et je dois admettre que je trouvais l'idée un peu ringarde au début, mais ça me plaît bien au final.

J'aimerai bien ne pas changer dans le futur, garder ma naïveté et ma curiosité enfantine tout en ayant un tempérament bien trempé. Et en soit, ça doit être pour cela que j'aime autant le football. Ce sport correspond bien à mon caractère : ne jamais s'avouer vaincu tant que le match n'est pas fini. Ce sont des grands joueurs qui m'ont inspiré : Mark Evans et sa détermination de fer, Jude Sharp et son intelligence féroce, Axel Blaze et sa force ardente, Shawn Frost pour ses techniques incroyables et encore tant d'autres. Et dire qu'ils ont à peu près mon âge, je vais devoir redoubler d'efforts si un jour je veux pouvoir les égaler dans un match.

C'est beau de rêver, et j'aime bien rêver. "Toujours avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue" ou quelque chose qui y ressemble, merci Oscar Wilde pour ces phrases très inspirantes.

Sur ce, cher futur moi, je tiens à te prévenir que ma vie n'est pas de tout repos, il va falloir t'accrocher car mon quotidien va toujours de surprises en surprises.

Je ne sais pas comment conclure cette introduction, et puis, pourquoi essayer de la conclure s'il doit y avoir une suite ?


PS : Si quelqu'un d'autre que moi est tombé sur ce journal intime, vous êtes priés de le reposer immédiatement à sa place. Sinon je...je ne sais pas encore, mais ce ne sera pas beau à voir donc reposez ce journal.



Le démon angéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant