Chapitre 8 : Aube infernale

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⚠ Action et horreur dans ce chapitre⚠

⚠Âmes sensibles s'abstenir⚠




Je me réveille sentant la brise du matin dans mon cou, mes cheveux collés au torse de Caleb virevoltent au vent. Cette soirée était magique, j'avais eu si peur que mes sentiments ne soient pas partagés par Caleb, nous étions comme chien et chat, ange et démon, et pourtant, nous voici ensemble. Le connaissant, notre relation sera comme l'amitié que nous avons eu : intense, sans prise de tête mais surtout heureuse. Il avait fait preuve d'une immense tendresse surprenante la veille, mais je pense qu'il ne va pas en abuser. On ne peut pas changer le grand Caleb Stonewall et son arrogance.

À contrecœur, je me levai puis me dirigeai vers la rivière afin de sentir la fraîcheur de cette matinée ensoleillée. J'inspirais profondément et pris tout mon temps, nous étions dimanche, donc aucun cours ce jour-là. Je retournais voir mon petit ami et lui murmurais des mots doux à l'oreille en espérant le réveiller, mais celui-ci dormait comme une souche. Déçue de ma tentative échouée, je décidai alors de marcher le long de la rivière, profitant de l'air vivifiant.

J'aperçus au loin David, je ne savais pas qu'il se levait aussi tôt, en effet, il n'était que sept heures. Je lui fis signe de la main mais celui-ci semblait complètement ailleurs. J'allais à sa rencontre afin de discuter un peu avec lui, de loin, il n'avait pas l'air dans son assiette. Mais au fur et à mesure que je me rapprochais, mon ami s'éloignait. C'est alors qu'il se mit à courir, courir à une vitesse impressionnante, courir comme je ne l'avais jamais faire auparavant. J'eus beaucoup de mal à le suivre, il avait beaucoup gagné en vitesse. Si ça se trouve, il prenait des cours particuliers avec Nathan. Cela expliquerait pourquoi il quittait si tard l'entraînement, mais à vrai dire, je pense plutôt qu'il passe du temps avec Joe. De véritables cachotiers ces deux-là. Je finis malheureusement par le perdre de vue, en plus, je ne savais pas trop où je me trouvais.

Légèrement perdue, je décidai de prendre le sentier de terre à ma gauche, avec un peu de chance, je reviendrais à la rivière. Je marchais pendant de longues minutes et enfin, je reconnus la maison de Mark, je savais alors que j'étais proche du lieu où j'avais minablement délaissé mon petit ami. Une véritable honte de ma part, à peine en couple que j'abandonne déjà mon petit ami. Si Caleb est réveillé à mon retour, j'aurais certainement le droit à une remarque bien piquante de sa part.

Après encore quelques mètres parcourus, j'étais revenue mon point de départ. Cependant, une heure s'était écoulée, et Caleb n'avait pas l'air décidé à se réveiller. Je n'aurais pas parié qu'il était aussi gros dormeur, j'espère qu'il ne ronfle pas car sinon plus tard je le ferais dormir dans le couloir. Je me mis à ses côtés et lui caressa avec douceur la joue, il était glacé. Surprise par sa température avec le soleil qui rayonnait, instinctivement, je le couvris avec mon blouson en jean. Il avait dû attraper froid ou bien était simplement malade et n'avait pas voulu gâcher notre soirée. Je m'allongeais à ses côtés et tentai de le réchauffer avec la chaleur de mon corps (ni voyez aucun sous-entendu par pitié), je lui tâtai le front mais celui-ci était encore plus froid que sa joue. Je commençai à m'inquiéter, je penchais une oreille au dessus de son nez et sa bouche et fus complètement envahie par la peur à cause de ce que j'entendis : rien.

Terreur totale : je n'entendais pas Caleb respirer.

Impossible, je devais délirer.

Je me penchais une seconde fois, m'imaginant des scénarios improbables : toujours rien. Aucun son de respiration quelconque ne sortait de ses voies respiratoires. Complètement alertée, je mis mes mains sur son thorax, au niveau du cœur. Cette fois, je sentis une violente douleur me parcourir le corps, je tressaillis, les larmes me montèrent sans que je puisse rien y faire.

Le démon angéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant