Chapitre 10 : La guerre est déclarée

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Après la bonne nouvelle que Caleb m'avait annoncée, je me rendis au lycée avec lui. Depuis que nous étions en couple, même si c'était déjà le cas avant, les cours passaient beaucoup plus vite et étaient nettement plus amusant. C'est donc en ce lundi radieux que je commençais ma matinée avec une heure d'anglais, aux côtés de Caleb bien évidemment. La classe était divisée en trois groupes de langues pour l'anglais, selon le niveau de chacun. Je suis avec mon petit ami dans le groupe au plus haut niveau, grâce aux groupes, je découvris que Caleb parlait presque aussi bien anglais que moi. J'ai bien dit presque. J'adorais les heures d'anglais, rien que la langue me plaisait, en plus, notre nouvelle professeure est charmante sans oublier d'être juste, mais pas sévère. Notre ancien professeur avait fini par changer d'établissement, ce qui n'était que pour le plus grand bien de nos oreilles qui ne pouvaient supporter un instant de plus son accent anglais déplorable. On ne va pas se mentir, dans mon groupe, c'est l'éclate. Nous sommes aussi réunis avec les premières littéraires pour l'anglais, ce qui m'a permis d'en apprendre plus sur certains élèves que je ne côtoyais pas forcément avant.

Avec David, Joe, Jude, Shawn, Hurley, Bryce, Claude, Célia et Caleb, autant dire que les cours ne manquaient pas de piquant ! Cette heure-ci ne fit pas exception à la règle, je dus intervenir à de nombreuses reprises pour que Jude cesse de jeter des regards noir à David, alors que celui-ci ne faisait que discuter avec sa petite sœur. Tout le monde sait en plus qu'il passe beaucoup trop de temps avec le gardien de la Royale Académie pour en pincer pour quelqu'un d'autre...

Bien entendu, les gaffes d'Hurley étaient toujours la bienvenue, il avait un excellent niveau d'anglais, mais se trompait parfois de mots ce qui donnait un tout autre sens à ses phrases. Au lieu de dire "Cool man, just relax", il disait "Cold man, just relax", et rien que ça, ça nous faisait bien rire. Autant dire que la journée ne pouvait pas mieux commencer. S'en suivit alors une heure de mathématiques on ne peut plus banale, où mon petit ami s'essayait dans les maquettes d'avion en papier à l'autre bout de la salle pour m'envoyer des jolis mots fleuris. C'était l'une des rares matières où nous n'étions pas à côté, notre professeur avait fait un plan de classe, Caleb se retrouvait à côté de Jude qui avait parfois grandement de mal à le supporter, tandis que moi je m'étais retrouvée à côté de Célia. J'en profitais pour discuter avec elle de potins, de garçons, de séries, de sport et de l'équipe aussi bien sûr. Des conversations on ne peut plus passionnantes qui désespéraient mon professeur. Il allait certainement me changer de place d'ici peu si ça continue, il faudra alors que je trouve un stratagème pour me retrouver à côté de Caleb. Celui-ci prétextera sûrement que je suis nulle en maths et que je vais définitivement avoir besoin de son aide pour suivre les cours.

Après cette heure-ci, nous nous rendons au gymnase pour nos deux heures de sport : aujourd'hui, c'est athlétisme ! Rien qu'en pensant aux commentaires de Mark sur l'utilité de ce sport, je riais déjà aux éclats. Il est clair qu'à son poste de gardien, faire de l'athlétisme ne lui paraît pas comme nécessaire. Dans les vestiaires, un garçon nommé Scotty, un membre de l'équipe de football, vint faire une blague dans nos vestiaires. En croisant le regard sombre et dévastateur de Nelly, Scotty retourna en hurlant dans ses vestiaires. J'avais eu le temps heureusement d'enfiler mon débardeur avant qu'il n'arrive. Je sortais donc en legging noir à bandes blanches, baskets bleu nuit Adidas et débardeur gris et blanc moulant. Autant vous dire que certains se sont rincés l'œil si vous voyez ce que je veux dire... ce qui n'échappa pas à Caleb qui se retint de frapper ceux qui avaient signé leur arrêt de mort en louchant sur moi.

Sans même être essoufflée, ou alors juste un tout petit peu, je finis le sport avec une compétition de vitesse avec neuf autres élèves. Nathan et moi étions au coude à coude, mais lorsque je chutai, il s'arrêta pour m'aider à me relever. Au final, nous gagnâmes la course tous les deux, mais je sais très bien qu'en vitesse il me bat largement. La vitesse est un de mes grands points faibles au foot, mais grâce aux conseils de Nathan, je trouve que j'ai déjà bien progressé.

Le démon angéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant