Chambre 36

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Damien est un jeune homme de 24 ans. Interné en maison psychiatrique pour Schizophrénie et Criminalité.
Depuis deux ans déjà il est dans cette maison sans pouvoir en sortir. Il craint les médecins et tous ceux qui entre dans sa cellule et n'a plus aucune visite de sa famille. Il ne s'exprime plus que par des sons et des gestes, il a perdu l'usage des mots suite à un choc violent pensent les médecins. Le personnel essaie tant bien que de mal de le soigner, mais on ne soigne jamais vraiment un schizophrène. Damien ne se laisse approcher que par une seule personne. Docteur William.
William. De son vrai nom : William Hills est un docteur en psychologie en stage. Il préfère que les patients l'appellent par son prénom. Il n'a pas encore totalement fini ses études et travail à l'hôpital à temps partiel. Il a 27 ans et est très proche de Damien et Matthew depuis son arrivée, il semble les comprendre mieux que personne ici. Et c'est le seul médecin avec qui Damien accepte de passer un peu de temps.
Matthew c'est le nom qu'a donné Damien aux voix dans sa tête. Matthew était en réalité son demi frère plus grand que lui, porté disparu depuis maintenant 6 ans personne n'a plus eu de nouvelles.
La seule autre personne qui peut se venter de pouvoir approcher le jeune patient c'est l'infirmier Jacob.
Damien à essayé de s'enfuir plusieurs fois en deux ans, et un gardien est posté devant sa cellule de huit heures du matin à vingt deux heures. Le gardien du matin (de huit à treize heures), Jordan, traite le malade comme une bête. Il lui lance ses plateau repas, claque la porte et enferme Damien à double tour. Celui de l'après midi (de treize à dix-huit heures), Joslain est plutôt sympathique il parle au prisonnier. Il persiste à parler malgré le fait que Damien ne semble pas intéressé par les conversations. Le gardien du soir (de dix-huit à vingt-deux heures) Damien ne l'entend pas. S'il ne le voyait pas il ne se douterait même pas de sa présence. Il est calme et discret, c'est lui qui fait sortir Damien quand il y a des veillées à la maison, c'est lui qui le raccompagne à sa chambre, et il sourit. Mais il ne parle pas, peut-être est-il muet.
Nous sommes le matin du vendredi 13 avril. Et ce matin, en ouvrant la porte de la chambre de Damien pour lui donner son petit déjeuner Jordan a remarqué l'absence du jeune homme, il a tout de suite prévenu le directeur qui a prévenu la police pour fuite et disparition d'un individu. Au milieu de la chambre se trouvait un dessin, un étrange symbole dessiner au feutre noir sur une feuille de couleur rouge provenant du paquet donné aux malades comme divertissement. Le dessin représentait une étoile à cinq branches dans un cercle, les pointes de l'étoile touchaient le bord du cercle. Deux camions bleu de police arrivèrent 12 hommes en sortirent, la première équipe partie fouiller autour du bâtiment tandis que la deuxième réunissait les malades et le personnel afin d'en savoir plus. Des psychologues étaient là aussi pour aider les patients à s'exprimer. L'ensemble de la maison semblait étonné du départ de Damien. En effet le jeune homme semblait depuis quelques jours aller mieux, on avait même réussi à diminuer la dose antidépresseur et d' antistresse qu'il prenait quotidiennement sans que cela n'altère son comportement, ce qui signifiait pour les médecins qui était en bonne voie de guérison. La maison était trop bien surveillée, Damien n'avait pas pu s'enfuir par ses propres moyens, il avait obligatoirement eu de l'aide d'une personne de l'hôpital. Un agent avait réuni les principaux suspects le docteur William Hills, l'infirmier Henri Jacob, Les vigiles Jordan Dasler, Joslain Gilles, Guillaume Addi et le directeur, le docteur Joe Jack. Il interrogea les suspects un par un commençant par Jordan :
« Monsieur Jordan Dasler ? À quelle heure avez-vous ouvert la cellule pour apporter le déjeuner ?
- il était environ 8h05 comme tous les matins.
- avez-vous touché aux objets qui c'était dans la chambre ce matin ?
- non quand j'ai vu qu'il n'était pas là directement prévenu monsieur le directeur.
- bien merci. »
Puis il se tourna vers le directeur :
« Qu'avez-vous fait après que Monsieur Dasler vous ai prévenu de la disparition de Damien ?
- j'ai demandé aux autres vigiles qu'ils fassent un rapide tour du bâtiment pour voir s'il n'y était vraiment pas puis après cela j'ai appelé la police.
- je vois. Vous avez bien fait. »
Puis il décida qu'il allait parler aux deux autres vigiles.
« Messieurs Gills et Addi ? Quand avez-vous vu pour la dernière fois Damien ?
- je l'ai surveillée hier après-midi de 13h à 18h comme tous les jours. Je lui ai parlé sans cesse je lui ai raconté ma journée d'hier, je lui ai aussi parlé de ma fille. Puis à 18h j'ai laissé la garde à Guillaume. J'ai attendu qu'il arrive comme tous les jours puis on s'est salué et je suis parti.
- pourquoi parliez-vous aurez au prisonnier ?
- je pense que parler à Damien peux peut-être lui faire retrouver l'usage de la parole, de plus il ne se sent moins seul ainsi il se sent en plus entouré et peut peut-être guérir plus facilement.
- Et vous quand avez-vous vu Damien pour la dernière fois ?
- Je... J'ai pris mon tour de garde à 18h comme Joslain l'a dit. Vers 19h je lui apporter son plateau-repas. Damien était assis sur son lit en train de réfléchir comme souvent. Vers 20h30 je l'ai emmenée à la veillée qu'il y avait. Je suis resté près de la porte à discuter avec les autres vigile, puis à 21h45 à la fin de la soirée je l'ai amené à sa chambre.
- Donc vous êtes le dernier à l'avoir vu ?
- Non Monsieur Jacob est passé après moi pour lui donner sa piqûre du soir.
- Vous êtes partis ensuite ?
- je suis resté jusqu'à 23h monsieur le directeur a voulu prolonger ma garde depuis hier.
- donc vous n'êtes pas le dernier à l'avoir vu, mais vous êtes le dernier à l'avoir surveiller.
- oui c'est ça et il dormait profondément quand j'étais en garde. Je n'ai pas entendu un seul bruit qui aurait pu dire qu'il s'enfuyait.
- qu'avez vous fait après 23h ?
- je suis rentré chez moi retrouver mes deux fils.
- Monsieur Jacob ? Quel était l'état du patient quand vous êtes allés lui faire ses soins ?
- comme d'habitude Damien était fatigué, un peu sur les nerfs les soins du soir sont toujours difficiles mais ça s'est plutôt bien passé. Je suis resté là cinq minutes de plus et il s'est vite endormi je suis ensuite parti.
- Merci à tous d'avoir répondu à mes questions, vous pouvez retourner à vos occupations, mais restez disponible. »
Tout le monde alla vaquer à ses occupations. Tandis que le policier interpellait le directeur en lui demandant s'il pouvait aller voir la chambre de Damien. Le directeur le lui permit et ils se rendirent tous deux à la cellule. Rien n'avait bougé dans la pièce et le dessin était au sol. L'agent le ramassa délicatement et l'observa puis se tourna vers le directeur :
« Savez-vous ce que c'est ?
- oui c'est un Pentagram c'était un signe utilisé par les sorcières surtout au Moyen-Âge mais aussi les druides et les chamanes, il servait à éloigner les mauvaises esprits ou bien à protéger ceux qu'on aimait, interpeller des dieux, leur rendre grâce, le Pentagram servait un peu pour tout.
- et pourquoi ce dessin est-il dans la chambre de Damien ?
- je n'en ai aucune idée mais c'est Damien qui l'a fait.
- pourquoi tant de certitudes ?
- chaque prisonnier a ses feuilles marqué au nom de sa cellule et regarder là il y a le numéro de cellule de Damien. Personne ne touche au feutre des chambres des patients autre que les patients les accompagnateurs les soignants ont leur propre stylos. Tout simplement parce que parfois pour certaines maladies dès qu'on touche à quelque chose qui appartient au malade ça peut les rendre fou et nous voulons éviter le plus possible ceci.
- effectivement il y a bien sur la feuille " maison psychiatrique chambre 36 Damien Raven." Or nous ne sommes pas à la Chambre 36, comment cela se fait-il ?
- effectivement nous sommes à la Chambre 37. C'est une faute de frappe sur les feuilles on avait déjà tiré toutes les autres feuilles on ne voulais pas les refaire.
- je vois mais il y a donc 2 paquets de feuilles au numéro de la chambre 36.
- malheureusement non.
- Et pourquoi cela ?
- il n'y a aucun patients en chambre 36. »
L'agent allait poser une nouvelle question mais la sonnerie de son téléphone le coupa. Il décrocha et se tue quelques secondes. Il raccrocha et se tourna vers le directeur.
« Le corps sans vie de Damien a été retrouvé environ 2 km d'ici près de la rivière. »
Le directeur sembla plus que stupéfait et choqué. Il bredouilla quelque chose d'incompréhensible et l'agent et s'en alla retrouver ses hommes.
Quelques heures plus tard toute la maison était au courant de la mort de Damien. Tous étaient triste de ça, il est vrai que Damien malgré sa maladie était un patient bien sympathique. La journée se finit dans un silence de mort et le directeur décida qu'il fera une petite cérémonie pour Damien.

Un pas de plus vers la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant