Mes chers amis, j'ai quelque chose de très important à vous dire. N'ayez crainte, ceci n'est pas une leçon de morale, soyez-en sûrs. Cependant, nous devons tous avoir conscience qu'il y a des moments où l'humilité doit prendre le dessus, et le pardon, être accordé.
Le professeur Dumbledore, s'il était encore des nôtres, approuverait ces mots. Ces sages paroles sont même de lui. A présent, je vais vous raconter une histoire des plus bouleversantes. C'est celle d'une jeune fille. Une enfant naïve, innocente, entraînée du mauvais côté par des circonstances malheureuses. Une histoire qui, en somme, donne à réfléchir.
Et c'est dans cet objectif que je vous écris ces quelques pages, aujourd'hui.
Mes amis, la Guerre est terminée. Chacun ici le sait, et en béni l'issue tous les jours. Mais si tout cela est maintenant derrière nous, il y a des cicatrices qui ne s'effaceront jamais. Des morts que nous pleurerons longtemps, des gens que nous ne pourrons nous empêcher de haïr éternellement, et d'autres que nous idolâtrerons très longtemps.
Il faut bien se l'avouer, la plupart d'entre nous se sont contentés de se situer du côté le plus avantageux, tournant au gré du vent. Dans la Guerre entre le Bien et le Mal, nous sommes allés là où nous étions protégés. Pour être vraiment honnête, nous pouvons même dire que peu d'entre nous ont réellement pris parti.
Nous ne nous sommes pas posé la moindre question, nous persuadant lâchement que nous ne sommes responsables de rien. Que suivre le mouvement de fait pas de nous des coupables. Tant que nous pouvons résister dans nos têtes sans jamais ouvrir la bouche et parler à cœur ouvert, les choses nous paraissent faciles, presque évidentes, d'un regard lointain.
Après tout, au fond de nous, nous nous pensons bons. Nous n'agissons peut-être pas, mais nous sommes pour le Bien, et si nous le voulions, nous aurions le courage nécessaire pour nous battre contre ce qui paraît facile. Car nous sommes aussi forts et justes.
Mais c'est faux. Le Bien et le Mal sont une illusion, dirait Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom. Et, il faut bien le reconnaître, il n'aurait pas tort. Chacun croit être du bon côté, car les ambitions sont différentes, et les perceptions, biaisées. Croyez-le ou non, il est facile de ne pas se trouver du bon côté de la barrière... Alors que se passerait-il si nous nous mettions, rien qu'un instant réellement dans la peau du méchant ?
C'est ce que nous allons voir. Car il doit bien y avoir des raisons à cela. Et elles doivent être très diverses. Peut-être même improbables. Ou résultant d'un enchaînement d'événements malencontreux. Mais, rassurez-vous, je ne suis pas là pour prendre parti. Je ne suis que le simple rapporteur d'un fait qui a eu lieu, et qui mérite d'être relaté. Un fait qui, je l'espère, vous fera prendre conscience de ce qu'est le vrai courage.
Voici l'histoire de Selena Austen, jeune fille dont l'héroïsme tardif donne à réfléchir.
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LA GAZETTE DU SORCIER, par la journaliste Betty Braithwaite.
FanfictionSelena, 17 ans, est une jeune Serpentard comme tant d'autres. Etudiante à Poudlard, elle effectue sa dernière année alors que le joug de Lord Voldemort plane de plus en plus au-dessus des têtes des apprentis sorciers, et fait trembler le monde de la...