CASSANDRA FLETCHER TOME 3

Chapitre 2 Réconciliation.

Sirius se réveilla en sursaut, avec la sensation d'un danger immédiat. Une fumée opaque flottait dans l'air, l'asphyxiant à moitié. Toussant, crachant, il sortit sa baguette et chassa la fumée. Il se rua dans l'escalier, et une vision d'horreur le parcourut

Les corps de James et Lily gisaient sur les marches, de la fumée s'en échappait encore.
Son hurlement retentit, faisant trembler les murs du manoir. Il tomba à genoux, une douleur sans nom l'anéantit. Il venait de tout perdre, en quelques secondes. Il se releva, vomit, devant le visage brûlé de James, couché sur Lily, les yeux grands ouverts. Il se rua dans la chambre d'Harry, mais ne put y entrer, elle était en flemme. Il tenta de les éteindre, en vain. Une nausée le plia en deux. Il vomit de nouveau. Il entra dans la chambre de Méredith
Et son coeur s'arrêta de battre.
La jeune femme était couchée dans le lit, ses yeux, pleins de larmes, le regardaient, terrorisés.
Elle se tenait devant le lit. Deux billes noires, à la place des yeux, un regard
sans âme, elle le toisait, l'air moqueur.
Elle marcha le long du lit, promenant sa main négligemment sur la couette,
Des étincelles en sortaient, menaçant de mettre le feu au lit.
- Je t'avais prévenu, lui dit elle d'une voix éthérée.
- Cassandra. Murmura t'il, je t'en prie, reviens.
- Je t'avais dit que je les tuerais tous,
Et maintenant, c'est son tour.
Une gerbe de flemme jaillit mettant le feu aux draps, Méredith hurla.
Et Sirius, joignit son hurlement au sien.

Il se réveilla en sursaut, en sueur, des larmes pleins les yeux. Il mit un moment à réaliser que ce n'était qu'un rêve. Il se releva, en titubant, encore sous le choc, de ce cauchemar. Il entra dans la salle de bain, se glissa sous la douche, et se laissa tomber dans le receveur. Ses larmes se mélèrent à l'eau brûlante.
Il ferma le robinet, se releva, et enfila un caleçon qui séchant sur un étendue et devait appartenir à James.
Il s'enveloppa dans un drap de bain, et monta à l'étage.
Il poussa la porte de Méredith, pour s'assurer qu'elle dormait, et la trouva assise sur son lit, les yeux grands ouverts.
- Tu ne dors pas ? Lui demanda t'il.
- Je dors pas, quand tu n'es pas là.
Il sourit, poussa un soupir, et s'approcha.
- Pousse toi. Lui dit il.
- mais...tu es trempé.
- Je sais.
Il s'allongea, sur le lit, elle se blottit dans ses bras, et posa sa tête sur son torse. Elle passa un bras autour de sa taille, et poussa un soupir de satisfaction. Elle s'ennivra de son odeur, se réchauffa à son contact.
Il ferma les yeux, et s'endormit d'un sommeil sans rêve.

Cassandra se réveilla, avec une envie : se blottir dans le lit de sa mère. La veille, elle avait vu Sirius la porter dans une chambre, et en ressortir.
Elle poussa la porte, et resta immobile. Un éclat de colère passa dans ses yeux, devant le couple, enlacé.
Elle descendit, le coeur lourd. Elle entra dans le salon, s'assit sur le tapis, le dos contre le canapé, et contempla le feu, qui mourrait lentement dans la cheminée.

Lily la vit traverser le hall, depuis la cuisine.
Elle entra à son tour dans le salon, au moment où Cassandra ranimait la flemme d'un simple mouvement poignet.

Surprise, Lily l'observa un moment, impressionnée par les pouvoirs de l'enfant, un peu effrayée, sans, doute
- Bonjour, Cassandra.
- Salut Lily.
- Ca ne va pas ma puce ?
Elle soupira.
- Je voulais aller voir maman, mais...Il était avec elle.
- Et...ça ne te plaît pas ?
- Il dit qu'il nous aime pas, mais il couche avec elle. S'exclama t'elle avec colère
- Il ne couche pas, il dort, avec elle.
- C'est pareil, non ?
- Pas tout à fait. Et je ne pense pas qu'il ne t'aime pas, tu sais.
- Alors pourquoi il veut pas vivre avec nous ?
Elle s'assit près d'elle, et la prit dans ses bras.
- Viens là, ma chérie.
Cassandra se hissa sur ses genoux.
- Il faut que tu comprennes une chose. Ton père a vécu longtemps tout seul, et il s'est persuadé qu'il était heureux, comme ça. Que c'était la vie qui lui convenait. Je suis sûre qu'il a aimé ta maman, très fort, mais...Elle a disparu. Il a cru qu'elle était morte, il s'est fait à cette idée. Ça n'a pas été facile, mais, avec le temps, il s'est dit, qu'il ne l'avait pas vraiment aimé, parce que c'était plus facile, pour lui.
Et puis, tu es arrivée, et tu as tout bouleversé. Il a peur d'avoir encore mal, si vous disparaissez de nouveaux de sa vie, alors il refuse d'avouer.qu'il tient à vous. Mais il n'hésiterait pas à tuer, pour vous sauver, ta mère et toi, si vous, étiez en danger.
- Qu'est ce que vous êtes compliqués les adultes.
- C'est sûr. Donne lui du temps. Il va vite comprendre qu'il ne peut plus se passer de vous deux.
Et maintenant, que dirais tu d'un bol de chocolat chaud ?
Le sourire ravi qui se peignit sur le visage de l'enfant lui servit de réponse.
Elles se levèrent et gagnèrent la cuisine.