MONOLOGUE,,
+ a story with day6's wonpil !
« bien sûr que non, je ne suis pas étrange. Ça n'est pas de ma faute si vous n'appréciez pas parler.»
un garçon confiant, des livres, un violon, du sarcasme, et beaucoup de conversations solitaires.
DEARP...
LORSQUE WONPIL arrive avec la fin de son plat à sa table habituelle, celle-ci est déjà prise. ET IL S'EN CONTREFICHE. Alors il s'assied tout de même à sa place, faisant abstraction des autres. Puis il active le décompte dans son esprit beaucoup trop complexe pour un simple adolescent. Son index tape un rythme régulier sur le coin de son assiette en céramique usée. QUATRE, TROIS, DEUX, UN. Et voilà. Il ne lui fallait que une minute et vingt-quatre secondes pour faire fuir ses voisins de table. Nouveau record, avec quelques centièmes en moins que d'habitude. Il le nota précieusement dans un coin de sa tête, tout en manifestant un petit signe de victoire, regardant autour de lui. Une fois encore, il aperçut le même tableau désolant. Sungjin était là, contemplant celle qui lui faisait face d'une manière qu'il pensait discrète, alors qu'il n'en était rien. Elle était jolie, Bora. Tellement qu'une seule des mèches ondulées retombant sur son visage suffisait à troubler l'ami de notre protagoniste. Que son parfum unique le faisait frissonner. MAIS ELLE N'ÉTAIT PAS VRAIMENT LE GENRE DE WONPIL. Il sourit légèrement en voyant le regard plein d'espoir, presque niais de son camarade, qui finirait certainement par être remplacé par quelques larmes, un regard vide ainsi qu'une âme brisée. Après tout le brun jouait, comme à chaque repas, parfaitement son rôle d'observateur indiscret. C'était un psychologue muet, un espion à ses heures perdues.
BOOM. Encore ce même bruit de sac tombant violemment contre une chaise en face de lui, sans prévenir. ET WONPIL AIME CE BRUIT. Il n'a pas besoin de relever les yeux pour savoir de qui il s'agit, et continue de siroter sa boisson.
«— Tiens, re. Dowoon, c'est ça ? T'en peux déjà plus de la bande de Naeun ? Pas mal, t'as tenu six minutes et trente-neuf secondes.
Il releva finalement les yeux pour voir un radieux sourire se former sur les lèvres de son nouveau camarade. Ce dernier lui tendit sa main en signe de bonne entente, et Wonpil ne tarda pas à serrer. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre sa lecture à voix haute, il s'arrêta pour observer le cahier de celui qui lui faisait face, d'un air perplexe. Alors, comme à son habitude, il se fit maintes réflexions, comme si l'autre ne l'entendait pas, avant de le questionner directement, voyant l'épaisseur du cahier presque complètement rempli.
— Tu écris depuis longtemps ?
Le noiraud lui donna une réponse positive par un léger hochement de tête, continuant d'écrire sa phrase, sous le regard bien trop curieux de Wonpil. Ce dernier écarquilla les yeux en s'apercevant qu'il s'agissait d'une pièce de théâtre. Puis il ajouta, toujours nonchalamment.
— T'as trop d'ambition à mon goût. Par contre, tu comptes manger ta tartelette à l'abricot un jour ?
Dowoon se grata nerveusement la nuque, reprenant ses notes, avant de pousser son dessert jusqu'à celui qui lui faisait face. Un sourire vint enfin orner les lèvres du brun.
— Je crois que je t'aime bien. »
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