Chapitre 1

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Moi: TU AS ABSOLUMENT UNE MINUTE POUR DESCENDRE DE CE LIT ET ME REJOINDRE À TABLE BOUBACAR KEÏTA !

Mon fils a le don de me mettre en rogne de bon matin. Cette routine est infernale, chaque jours il faut que je le réveille à 7h mais il bouge de son lit jusqu'à 7h20. Puis c'est pour prendre une douche de 15 minutes, 20 minutes pour s'habiller et 10 minutes pour manger. Et si jamais je le réveille avant 7h, vous n'imaginez jamais la gueule monumentale qu'il me fera pendant toute la semaine. Une heure au minimum pour ce petit con de se préparer, ça dure depuis deux ans cette situation !

Bon, il est déjà 7h30 donc je ferai mieux d'aller le faire sortir de son lit moi-même surtout que son père a l'habitude de nous rendre ces derniers temps, une petite visite surprise les matins. Il a dû être informé par le directeur du retard constant de notre fils. Je ne veux pas avoir un sermons de sa part encore.

Moi: B.K...

...: j'suis là maman.

Je reste sans voix en le voyant au seuil de la porte de la cuisine, tout propre dans son uniforme d'école, bien repasser et son sac à dos en main.

Moi: mais... mais...

B.K: mais ?

Moi: tu es déjà prêt... à l'heure. Je ne me souviens même plus de la dernière fois que c'est arrivé.

B.K : j'ai décidé de me lever tôt, ça arrive.
Dans ton cas ça relève du miracle.

Moi: oui mon chéri, j'espère juste que tu te porte bien.

Lui: rien de grave, c'est juste un pari entre un camarade et moi. Il m'a défié d'arriver à l'heure au lycée pour le restant de l'année.

Moi: ça ne risque pas d'être dure ? Vu que tu n'as aucune idée de cette notion.

B.K : qu'est-ce qu'on ce marre.

Il me tire la langue et me fait une bise.

Moi: mange vite et go at school.

Nous avons pris l'habitude d'appeler B.K par les initiales de son prénom et nom. Donc Boubacar Keïta est la siglaison de B.K .

B.K : je mangerai à la cantine cet aprèm. Je dois y aller, bisous et je t'aime.

Il me fait un rapide bisous et me quitte. Nous allons nous revoir jusqu'à 18h, il me manque déjà. Je mange rapide les beignets sucrés que j'ai préparé avec un grand verre de lait chaud puis pars me préparer et  quitte la maison ensuite. Il était 9h moins 10 lorsque je quitte mon logement, je suis encore en retard. Mon travail commence à 7h 30, non je ne suis pas la patronna, juste une gestionnaire dans une caisse devrai retraite. Je n'ai eu que ma licence après tout.
Je garde ma voiture dans une allée du goudron et traverse celui-ci avec difficulté à cause de ces foutues automobilistes qui ne s'arrêtent jamais. J'arrive à notre bureau et oui notre au lieu de mon bureau. Il ressemble à une grande salle avec des mini bureaux, des ordinateurs pour chacun d'entre nous. Nous sommes au total 10 personnes, 8 femmes et 2 hommes dont notre chef, on ne s'ennuie jamais. Les autres étaient déjà là mais discutaient au lieu de bosser, la routine évidemment.

Moi: bonjouuuuuur.
Eux: bonjour Ramatou.

Je pose mon sac et jette un regard glacial aux trois autres qui n'ont pas répondu à ma salutation.

Il s'agit de Maï, celle qui a fait courir la rumeur comme quoi j'ai une relation avec mon chef car ce dernier acceptait tout mes retards. Elle ne l'a pas recommencé plus tard car je lui ai bien niquer sa mère devant les portes du bâtiment. Depuis, elle ne m'adresse plus la parole et je m'en porte mieux. Oumou est le toutou de Maï donc elle ne parle pas parce qu'elle supporte cette conne.

Un homme à récupéré Où les histoires vivent. Découvrez maintenant