No. No?(Jungkook)

Chapitre 2

Arrivée au lycée, je le cherchais du regard mais ne le trouva pas. A la place, je ne vis qu'une chevelure flamboyante adossée contre un mur, pianotant sur son téléphone. Je me dirigea donc vers l'ami de celui dont j'ai brisé le cœur .

***

-Excuse-moi.. euh?

Il leva la tête, stoppant sa récente activité, et me regarda. Me reconnaissant sans doute, il me regarda méchamment , fronçant les sourcils.

-Jimin. Oui? Qu'est-ce qu'il y a ?

-Est-ce que tu sais où est Jungkook? Je voudrais lui parler avant le cours mais je ne le trouve pas.

-Tu penses vraiment qu'il veut te voir là maintenant? Après que tu l'ai rejeté ?

Il soupira et remis son écharpe en place. Il avait raison, je n'y avais pas pensé, je pouvais être vraiment insensible parfois. Après ça , il voulait sans doute ne plus me voir du tout pour éviter de souffrir . Ce qui n'était  pas trop possible vu qu'on était dans la même classe. Mais ce n'était pas ma faute s'il est tombée amoureux de moi...Puis je ne voyais pas comment , je n'avais aucun ami, je ne parlais pas souvent, j'étais toujours dans un coin, seule, et personne ne faisait attention à moi. Son amour restera un mystère pour moi.

-Tu veux lui dire quoi? Il vient pas aujourd'hui alors je le lui transmettrai.

Je pensais que c'est mieux qu'il le lui dise à ma place. Au moins il n'aurait pas à me voir, et ne souffrira pas de ma présence. Et s'il était absent, c'est sûrement pas parce qu'il était malade je pensais...En fait, non j'en étais  sûre.

-Je voulais juste lui dire que je ne m'excuse pas d'avoir rejeté sa déclaration parce que je ne contrôle pas mes sentiments, mais je m'excuse d'avoir été méchante en le rejetant

-Tu t'en rends compte que maintenant ? Tu n'aurais pas pu le faire plus tôt de sorte qu'il ne vienne pas en morceaux dans mes bras ? Je ne sais même pas ce qu'il voit en toi pour t'aimer autant.

Je me posais la même question...C'est pas comme si j'avais tellement de qualités...Qui voudrait d'une fille quasi-muette, solitaire et sans-amis ?

-Bon ok, t'es pas moche, t'es plutôt intelligente, mais t'exprimes rien ,aucun sentiment , enfin c'est ce qu'on dit , et je voudrais savoir pourquoi. Pourquoi tu ne montres rien? Pourquoi t'es aussi renfermée? Pourquoi tu restes seule sans t'intéresser aux autres? Pourquoi-

-Ca ne te concernes pas. Je voulais juste te demander ça. Les cours vont bientôt commencer. Salut.

Je m'éloignai le plus rapidement possible de cette personne cherchant à fissurer mon cœur de glace. Je détestais ce genre de questions. Elles me faisaient penser à lui, à la moi d'avant quand...Non, n'y pense pas , ça ne va te faire que du mal. Il me rattrapa par le bras, il avait une sacrée force malgré ses minces bras. Il me regarda avec colère, encore une fois .

- Si je vois encore mon meilleur ami pleurer par ta faute je ferai couler autant de larmes sur tes joues que tu n'en as fait couler sur les siennes!

Quelle blague! Je n'ai plus pleuré depuis des années, c'est pas un inconnu qui allait me faire verser des larmes. Après ses dernières paroles, il me relâcha doucement puis me tourna le dos pour retourner dans la cour. Je me dirigeai vers ma salle de classe et m'assis à ma place, soit au milieu près des fenêtres . La meilleure place. Quelques minutes plus tard, le professeur arriva, et la cloche retentit ,ce qui annonça le début du cours.

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Cette journée enfin finie, je ramassai mes affaires pour les mettre dans mon sac puis quittai la salle de classe. Aujourd'hui, je n'avais pas cours de danse donc je rentrais chez moi. Arrivée, près de chez moi, je remarquai un camion de déménagement que je devinai à la couverture de l'énorme véhicule. Sans doute de nouveaux voisins. Je reconnus ce visage, ces traits très familiers. Je ne m'attendais seulement pas à le revoir là, maintenant, ici, ...et toujours vivant. Et bien sûr vu que je suis extrêmement chanceuse, il me vit et je sentis des larmes sur les coins de mes yeux et mon estomac se tordre. Je tournai rapidement la tête, espérant de tout cœur qu'il ne m'avait pas reconnu et continua mon chemin en essayant d'être la plus normale possible .

Malchance quand tu me tiens...

A peine j'avais posé ma main sur la barrière de chez moi, je sentis une main agripper mon sac et me tirer avec vers l'arrière.

-Ça fait longtemps...