Chapitre V

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Lorsque je repris l'esprit et que mes jambes retrouvèrent la capacité de mouvement, le garçon était déjà parti et je courus rejoindre Iris devant la porte de la chambre.
- tu le connais ? lui demandais-je
- nan il doit pas être dans la même année que nous...
- faut qu'on sache qui c'est et surtout pourquoi il a voulu forcer la porte de notre chambre...
- ouais..., me dit Iris dans ses pensées
Pendant qu'on parlaient Iris avait ouvert la porte et nous étions rentrées dans notre chambre inspectant chaque recoin pour vérifier que rien ne avait été volé. Par réflexe je voulu jeter un coup d'œil à ma montre mais je vis que les aiguilles ne tournaient plus... Quand Iris remarqua mon geste elle me dit :
- ça sert à rien les montres et tous les appareils indiquant l'heure s'arrêtent quand on arrive ici sinon tu imagines avec les décalages horaires de chaque pays !
- vu comme ça... remarquais-je en défaisant ma montre
- il est 21h
- déjà ?! m'exclamais-je
- les journées sont bien remplies hein
- ça c'est sur !
On enfila toutes deux nos pyjamas et exténuée je me couchais et m'endormis immédiatement
***
Iris me réveilla aux aurores et une fois habillée, elle me donna un papier qui s'avérait être mon emplois du temps.
Je commençais par une heure de philo génial...
J'avais tous mes cours en commun avec Iris et heureusement sinon je me serais complètement perdu dans cet immense lycée. Ça me fait bizarre de plus entendre ces moqueries continuelles sur le fait que je suis orpheline. Mais je pense que c'est tous leur cas puisque s'il sont morts si jeunes leurs parents doivent être encore en vie ou autre part dans ce vaste monde de...mort vivant ? Curieusement les cours m'intéressaient ce qui n'était pas le cas lorsque j'étais vivante.
Quand l'heure du déjeuner arriva je me rendis compte que j'étais affamée et me servis toutes sortes de plats délicieux qui passaient à ma portée. Iris dut presque me tirer de force pour m'empêcher de prendre encore quelques desserts. Les cours reprirent et peu de minutes apres le commencement de la leçon je sentis une envie de vomir. Sans blague avec tout ce que j'avais avalé ! Lorsque la sonnerie retentit enfin je courais aux toilettes et tout l'excès de nourriture que j'avais avalé se retrouva au fond des toilettes. Comme je n'étais toujours pas très bien Iris et moi séchâmes le deuxième cours. Enfin c'est pas vraiment de la sèche c'est plutôt un arrêt maladie... Nous reprimes le dernier cours de la journée (maths) qui, contrairement à tous mes cours de maths de mon ancienne vie, se passa à une vitesse alucinante. Le cours était absolument captivant. Quand retentit la sonnerie pour annoncer la fin des cours de la journée hé sursautais tellement surprise que l'heure soit finie. On sortit prendre l'air avec Iris et nous traversâmes le "passage secret"
- j'ai cherché pendant toute la journée aucune trace de la personne qui a voulu entrer dans notre chambre, lui annoncais-je
- ne t'en fait pas Crystal il n'a pas réussi à entrer c'est le principal, oublie le pour l'instant, me rassura-t-elle
- d'accord t'as raison j'ai pas à m'en faire
- va falloir rentrer, me dit Iris en regardant sa montre
Je fronçais les sourcils en voyant tous les élèves qui étaient dehors mais ne discutait pas et suivit Iris à l'intérieur. Là une surprise étonnante m'attendait : mr Brown, le directeur
- bonjour Crystal, me salua-t-il, comment se passe ta première journée de cours ?
- très bien tout se passe à merveille, lui repondit-je
- mais trêve de bavardages ce n'est pas de ça que je suis venu parler
Je l'interrogeais du regard et il me fit signe de le suivre dans une classe vide. Étonnamment Iris semblait nerveuse.
- déjà je suis désolé que tu aies eu à faire une journée de cours banale, commença-t-il
- banale que voulez-vous dire ? l'interrogeais-je
- disons que tu n'es pas banale...
- oui je sais j'ai perdu mes parents et..., commençais-je
- non non pas ça, tu es spéciale, comme Mlle Anderson et d'autres....
Devant mon froncement de sourcils il continua
- spéciale dans le sens de surnaturelle... Mlle Anderson vous lui montrez s'il vous plait
Alors Iris releva sa manche, serra son poing et retourna son bras. Des lignes s'etaient dessinées sur toutes la longueur de son bras et au centre de sa paume on pouvait voir le dessin d'un œil, tous les traits partaient de cet œil.
- Iris Anderson est un chercheuse, m'expliqua le directeur, c'est elle qui se charge de trouver les personnes "spéciales"
J'étais tellement stupéfaite que je venais de perdre l'usage de la parole. Comment pouvais-je être "spéciale" ? Comment tout cela était possible ? Iris avait elle jamais été mon amie ? Ce n'étais que quelques questions parmi la horde qui se déchaînait dans ma tête.

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