IV

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Lorsque Naëlys se réveilla, il était dans une pièce qui lui était inconnue et il cru d'abord rêver quand il senti les doux draps en soie sous ses doigts. Depuis combien de temps n'avait-il pas dormis dans un vrai lit aussi confortable ? Sans doute n'était-ce jamais arrivé. Il se leva, désorienté avant de se rappeler, une légère douleur au creux de ses reins aidant, d'où il était et ce qu'il avait fait avant de s'endormir. Ne trouvant pas ses vêtements dans la chambre, il chercha de quoi se couvrir pour aller les rechercher dans le salon, là où il les avait laissés. Il faillit d'abord prendre une chemise qui traînait sur la chaise du bureau mais après en avoir effleuré le tissu, il se ravisa. Il n'osait imaginer le prix d'une telle étoffe et ne pouvais décemment pas la revêtir. Elle semblait bien trop précieuse. Alors il contourna le lit pour arriver dans l'immense dressing qui le ferait tourner de l'œil rien qu'à l'observer. Il ne se sentait absolument pas à sa place, au milieu de ces costumes bien taillés. Puis, au fond, il remarqua des vêtements plus communs, plus ordinaires pour quelqu'un de sa condition. Alors il se contenta de saisir un boxer noir et un sweat à capuche blanc constellé de motifs floraux sur le bas des manches et le pourtour de la capuche. Il enfila le tout, le pull lui arrivant à mi-cuisses, et il sorti de la chambre, marchant d'un pas hésitant jusqu'au salon. Quand je le vis arriver, je lui souris, déconcerté d'apprécier autant le fait de le voir dans mes vêtements, comme s'il m'appartenait aussi surement que je lui appartiens depuis le premier jour où je l'ai vu. Je le fis assoir sur une chaise près du buffet de la cuisine et je lui apportais une tasse de café fumant.

« Merci. »

« De rien, c'est normal. » Lui souris-je tendrement.

Il saisit la tasse et je me relevais pour aller rechercher ma propre tasse que j'avais abandonnée sur le plan de travail.

« Tu as faim ? »

Il secoua négativement la tête mais je me dirigeais quand même vers le placard, lançant un paquet de gâteau vers lui.

« Mange. Tu n'as que la peau sur les os. » Ordonnais-je presque.

« Non, je t'assure que ça va. Je ne viens pas pour faire le pique-assiette. » Sourit-il en buvant son café par petites gorgées.

« Tu veux un fruit ? »

Il rit avant de secouer négativement la tête. Il n'est pas croyable. Ne va-t-il même pas accepter un simple fruit ?

Je m'assois à côté de lui et ouvre le paquet de gâteau, sortant un cookie et le présentant à lui.

« Juste un bout, pour me faire plaisir. »

« T'es chiant, tu le sais ça ? » Soupira-t-il en saisissant le biscuit.

Je fini mon café d'une traite en souriant et dépose la tasse dans l'évier. Je range en suite la boite de cookies, sachant que je n'arriverais pas à lui en faire avaler plus d'un. Je sorti en suite de la cuisine pour saisir mon briquet dans l'entrée, dans la coupelle où se trouvaient mes clefs puis revint vers la cuisine. Je m'approchais de Naëlys, l'entourant de mes bras avant d'enfouir mes mains dans la poche avant de mon sweat qu'il portait sur lui puis j'en ressorti un paquet de cigarettes à moitié vide.

« Tu fumes ? » Me renseignais-je en ouvrant la fenêtre et m'accoudant à la tablette, le regard sur les nuages noirs à l'extérieur.

« Ça m'arrive, quand je suis avec les bonnes personnes. »

Je tournais la tête vers lui.

« Oh, et suis-je une bonne personne ? » Questionnais-je, taquin.

Pᴏᴜʀ ᴜɴ ᴘᴜʟʟ ʀᴀʏᴇ́ ᴇᴛ ϙᴜᴇʟϙᴜᴇs ᴄᴇɴᴛɪᴍᴇsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant