Domination

27

•Point de vue Hayden•

Je la vois arriver dans cette robe magnifique. Je reste bouche bée, elle est tellement belle. Clara me l'avait assuré mais c'est plus que toute mes espérances.

Les deux hommes à côté de moi aperçoivent aussi Jade qui attire l'attention avec cette couleur tape à l'oeil.

-Waou elle est canon! dit l'un des deux hommes.

Dire que c'est la femme qui m'a embrassé quelques heures plutôt...

Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Nous n'en avons pas reparlé et je ne sais même pas si nous en reparlerons. Je me sens un peu stressé. Que se passe t-il ? A quoi pense-t-elle?

Soudain je croise son regard envoûtant, dominant; elle a l'air sûre d'elle. Jade commence à avancer vers moi. Je décide de me refermer et de voir comment elle va réagir. 

•Point de vue Jade•

Je m'avance vers lui.

-Bonsoir madame Perry, dit froidement Hayden.

Je me fige. Je ne m'attendait pas à un accueil si glacial. Il a décidé de jouer l'homme froid et distant. Très bien tu veux jouer ? On va voir celui qui tiens le plus longtemps !

-Bonsoir monsieur Carter, répondis-je en imitant son ton.

Je lâche les yeux glacés de Hayden pour enfin étudier les deux autres hommes. L'un me regarde chaleureusement et l'autre me regarde de haut en bas avec un sourire filé et je le reconnais. A la fête de Hayden il m'avait accoster au bar, il m'avait touché et je l'avais giflé. Le regard de mépris que je lui lance lui montre que je n'ai pas oublier la dernière fois que nous nous sommes vu. 

- Je vous présente mon assistante, annonce Hayen coupant le fil de mes pensées. Madame Perry vous avez devant vous Yann Natis et Marius Delaro qui lui était à ma fête. 

- Oui je me rappelle, déclarais-je tout en fixant ce fameux Marius.

- Oui nous avions échangé quelques mots, dit-il toujours avec ce même rictus.

Mon sourire à disparu depuis que je l'ai vu.

Yann Natis regarde sa montre.

- C'est pas que je m'ennuie mais je dois y aller, aurevoir Hayden, dit-il en lui faisant une accolade, au revoir madame Perry dit- il chaleureusement.

- Vous pouvez m'appeler Jade répondis-je gentilement.

- Et moi Yann annonce t-il en s'éloignant nous faisant un clin d'oeil à Hayden et moi.

- Moi aussi je dois y aller, lance Marius Delaro, celui qui s'était tout permis chez Hayden. 

Il s'approche de moi.

-Au revoir Jade à bientôt, j'espère te revoir très vite.

-Au revoir. Et pour vous c'est madame Perry, dis-je le regardant droit dans les yeux. 

Il s'en va enfin un peu maussade de la pique que je viens de lui envoyer.

Il ne reste plus qu'Hayden et moi.

Après avoir fini les formalités avec tous ces ennuyeux hommes d'affaires, Hayden m'agrippe discrètement le bras en me désignant de la tête la sortie. Je le suis.

Samuel arrive et nous ramène à la villa. Il repart aussitôt. Sa journée de travail est finie, il va rejoindre des amis en boîte. Je le salue de la main en lui souhaitant une bonne soirée.

Nous rentrons dans le salon quand Hayden décide de me prendre en grippe.

- Jade pourquoi t'étais si froide avec mon ami ce soir ?

Ah faut qu'il soit ami en plus ! 

Je décide de me défendre en l'attaquant :

- Et toi, pourquoi tu me vouvoie et tu deviens froid quand on est avec d'autres gens ! criai-je.

Il ne bouge pas, il a l'air de réfléchir pour trouver une raison.

- Parce qu'on est la pour le travail. 

- Oui mais tu m'as toujours tutoyé même en milieu professionnel avant que tu.... Je m'arrête net. Je ne peux pas lui dire "avant que l'on s'embrasse".

Je regarde Hayden qui même sans que j'ai fini ma phrase à compris. Il semble lire dans mes pensées. Il ne dit rien.

Je lève la tête vers lui espérant une simple phrase sur ce sujet. Il prend une inspiration, entrouvre la bouche pour dire quelque chose mais se ravise au dernier moment.

Ça fait mal de ne pas savoir ce qu'il pense.

Mais je ne dis rien. Le travail domine les sentiments. Et d'ailleurs, quels sentiments? Ma pauvre Jade tu t'es vraiment fait des films. Tu t'es cru dans un livre ou tu vivrai ne serait ce qu'une aventure avec ton patron!?

Les larmes me viennent et je ne sais même pas pourquoi, le stress peut être. Je pars du salon devant son silence sans fin. Je marche dans le couloir quand il m'interpelle.

-Jade, s'il te plait, arrête toi.

Je continue.

- Jade, appelle-t-il, si je t'ai demandé de m'accompagner à cette soirée c'est que je ne voulais la passer qu'avec toi.

Je m'arrête toujours en lui tournant le dos. Il continue :

- Si je te vouvoie devant eux c'est que je ne veux pas qu'ils voient ce lien spécial que j'ai avec toi. Je ne veux pas qu'ils sachent que j'ai pleuré dans tes bras, que j'ai fait des crises de panique et que j'étais absolument seul.

Je ne retourne vers lui et il franchit les derniers pas qui nous séparent.

Je suis abasourdie par ce qu'il vient d'exprimer, lui qui ne se confie jamais à personne vient d'exposer à mes yeux ses sentiments qui ont l'air sincère. Je le regarde.

- Pourquoi as tu dis "j'étais" absolument seul?

- Car maintenant je t'ai toi. 

Il plonge sur mes lèvres, ses mains sous ma mâchoire tenant ma tête. Je ressens ce même choc émotionnel que j'avais ressenti lors de notre premier baiser. Le temps semble infini. Ce baiser fougueux et pourtant si doux me donne soudain chaud.