Chapitre 49, Passé

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"Je n'arrive pas à croire que vous êtes censé être des adultes responsables" soupira Qadira.

"Je suis mineur moi madame !" déclara Jaime depuis le milieu de la route où il était allongé en étoile de mer.

"Menteur" lâcha Joaquin qui faisait de son mieux pour rester debout et ne pas montrer à quel point il était alcoolisé.

"Juré je suis né en novembre !" répondit Jaime en tentant de se relever... tentative vaine.

"Quel jour ?" demanda l'autre garçon.

"Le treize... ou le dix-huit... entre les deux je crois"

Joaquin lâcha un rire semblable à un hoquet aigu et attrapa le panneau de circulation à sa droite afin de se stabiliser.

"Et moi je n'arrive pas à croire que ces abrutis vont nous aider à cambrioler quoi que ce soit" commenta Candy avant d'aller aider Jaime à se relever.

"Bon courage pour le retour" lança Qadira, se tournant ensuite vers Joaquin "On rentre mon grand"

Le garçon hocha la tête et la suivit jusqu'à la voiture, faisant de son mieux pour marcher droit.

"T'es pathétique quand tu bois" dit-elle quand ils furent en route.

Joaquin laissa un rire lui échapper.

"Ça c'est parce que je suis fatigué. Tu sais mieux que quiconque que ce n'est pas le cas d'habitude"

Qadira repoussa les souvenirs de leur dernière soirée alcoolisé à l'arrière de son esprit.

"Et Estella, elle le sait aussi non ?" dit-elle sans vraiment réfléchir.

Joaquin ne répondit pas immédiatement et Qadira se sentie stupide d'avoir évoqué cette fille.

"C'est différent, j'ai pas à m'expliquer" murmura le garçon en fermant les yeux.

"Ouais..." soupira Qadira en se concentrant sur la route.

***

Cette nuit-là, une fois qu'elle fut sûre que son mari dormait, Valentina sortit de leur suite parentale sans faire de bruit. Elle descendit les escaliers ses escarpins en main et une fois en bas, les enfila, se regardant une dernière fois dans la glace du hall d'entrée avant de tourner la clé dans la serrure de la porte.

"Maman ?" demanda soudain une voix.

Le cœur de Valentina sombra dans sa poitrine mais elle plaqua son sourire le plus crédible sur son visage avant de se retourner. Thomas la fixait depuis le couloir, en short et un sandwich à la main.

Valentina se maudit intérieurement d'avoir négligé le fait que son fils était un oiseau de nuit avec des fringales nocturnes.

"Oui mon chéri ?"

"Tu vas où ?" demanda Thomas.

"Faire une course" dit-elle pas réflexe.

"En tailleur et stiletto ? Pardon mais j'ai du mal à y croire ?" répondit le garçon.

"Écoute Thomas, j'ai une affaire à régler et le client n'est pas la personne la plus patiente du monde alors-"

"Tu trompes papa oui ou non ?"

Valentina fixa son fils, visiblement surprise.

"Non ! Jamais !"

"D'acc ! Fais attention à toi" sourit Thomas avant de remonter dans sa chambre, laissant sa mère dans un silence confus.

Ira (FR Version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant