Chapitre 15.

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-Et qu'est-ce qui c'est passé après?

-Je lui ai montré mes bras.

C'est un Caleb à la fois choqué et perplexe qui me fait face alors que nous sommes en train de déjeuner.

-Et Judie les a vue aussi? S'enquit-il

Je hoche la tête sans énergie, sur le coup là, j'ai vraiment été stupide. Me montrer aussi vulnérable, s'en deviens honteux.

Je revois encore le visage choqué de Jordan alors que j'avais relevé mes manches, ce matin. Son visage déconfit et son manque de réaction m'avaient fait me rendre à l'évidence: j'en avais trop dit.
Le pire, c'est que quand je m'étais retourné pour lâchement fuir, j'ai dû faire face à Jude.
Un tas de question... peu être deux, peu être soixante-quinze. Je n'avais pas compté.
Je m'étais perdu toute seule, je ne réagissais plus. Mais j'entendais tout de même Jude, son flux de paroles se résumaient à: « Alex ne me dit pas que... », « il n'aurait pas fait ça! », « Ne me mens pas c'est une mauvaise blague », ou encore des questionnements qu'ils se faisaient tout seul à voix haute comme « alors c'est pour ça que le matin tu étais déjà fatigué alors que nous n'avions pas commencé l'entraînement... ».
Un flot de parole I-NU-TILE.

Mais le pire dans tout ça, c'est que si Jude en parle à quelqu'un, que se soit au coach ou à Mark, je serai dans une très mauvaise posture.

-C'est la merde, réagit inutilement Caleb

-Je te l'fais pas dire...

La journée commençait bien, mais j'ai l'impression que dès que je dis ça, tout dégénère.
Ce matin, j'ai craqué, mais il n'avait pas à me pousser à bout. Alors cet après-midi je m'entrainerai avec Caleb comme prévu en faisant comme si ni Jude ni Jordan n'existaient.
Je trouve que c'est un bon plan.

Je termine de manger en compagnie de Caleb et nous sortons aussitôt du self. Ne voulant pas être dérangé, nous avons décidé de trouver un terrain isolé du public. Le seul problème, c'est que le terrain du centre est occupé et le terrain au bord de la rivière est souvent sollicité. Nous en sommes venu à une conclusion:
Seul le terrain se trouvant dans ma propriété nous permettra d'être au calme tout le reste de la journée.
Seul problème, si mon père découvre que Caleb est entré, je suis morte.

Mais il n'est plus là pour le moment. Je demanderai simplement au personnel de garder ça pour eux.

Nous tenant la main, lui avec un ballon sous l'autre bras, nous avançons vers chez moi.
Le trajet était tout sauf gênant, la relation entre moi et Caleb est spécial. Alors entre nous, tout va pour le mieux.
Ce n'est pas si different que lorsque nous n'étions pas ensemble. Nous étions déjà très proche, mais la seule chose qui change, c'est qu'on se tient la main et qu'on s'embrasse. Ce genre de petit détail qui change tout.

-Je crois que t'as maison fait vingt fois la taille de la mienne. Je suis sûr que rien que ta chambre fais la taille de ma baraque.

Je sais que Caleb réagit au décors car il est gêné. Il est vrai que ma richesse est inégale comparé à sa pauvreté.
Et le décore dans lequel nous sommes ne l'aide pas, sachant que nous sommes dans le quartier riche. Le quartier le plus impressionnant d'Inazuma et de toute la région entière.

-Caleb, je t'es déjà dis que je pouvais dépanner ta famille financièrement...

-Et puis quoi encore, soupire-t-il avec un sourire en coin à la fois arrogant mais charmant.

Il a toujours refusé mon aide par fierté, mais de mon point de vue, c'est complètement stupide. Maintenant que mon père est je ne sais où, je peux faire ce que je veux de cette maison. Et si je choisis de les hébergé, je peux les hébergé. Mais non, monsieur Stonewall n'en a pas décidé ainsi.

L'enfant de DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant