Hurt Me... Réécriture

23.

PDV Jayden

Salut, vous vous dites peut-être que toute cette histoire va trop vite. Ben laissez-moi vous éclairer. Moi, c'est Jayden Dmitriev alias Andrea Azanov pour les intimes. Je suis russe de naissance, mais je me sens Américain, j'ai été adopté à l'âge de sept ans par cette famille adorable, ma mère américaine avait désespérément envie d'avoir un enfant et mon père d'origine russe lui a donné ce qu'elle voulait le plus au monde. J'ai donc changé de pays, de maison, d'environnement. Mais passé le cap de l'enfance, j'ai eu besoin de me retrouver et connaître mes origines, mes racines. Mon père a donc fait des recherches pour retrouver ma famille biologique et c'est là que l'on a découvert l'existence d'Ingrid. C'est ma sœur biologique née cinq ans après moi, j'ai eu tellement de mal à croire que j'avais une sœur, que mes parents avaient préféré la garder et pas moi.

J'ai vécu là-bas pendant environ cinq ou six ans avant de revenir en Amérique. Là-bas, en Russie, j'y ai connu la mère d'Alexeï : Nina Makarov, une beauté comme on en fait plus. Blonde, svelte et des yeux bleus à en damner un saint. Je l'ai aimé comme jamais je n'ai aimé quelqu'un. Mais bien vite, j'ai découvert qu'elle se droguait, je l'ai aidé à sortir de cet enfer, elle est tombée enceinte et je suis revenu à Saint-Pétersbourg. Mais elle continuait à se droguer en cachette jusqu'au jour où enceinte de six mois elle a fait une surdose qui l'a conduit à accoucher prématurément. Elle a accouché et est morte quelques heures après cela, elle avait une dernière volonté : elle voulait qu'Alexeï porte le prénom de son père Gunther. Alors j'ai cédé, j'ai appelé l'enfant Alexeï Gunther Dmitriev. Et ce fut mon plus beau succès, mon fils !

Pendant longtemps, Ingrid s'est occupée de lui, lorsque je partais en voyage d'affaires. Je lui rapporte toujours un souvenir de mes voyages. Mais lorsque j'ai posé mes yeux sur Alexie. Ma vie a changé du tout au tout, je l'ai aimé immédiatement. C'est bien la seule femme à qui j'avais envie de présenter mon fils.

Lorsqu'elle m'a bousculé dans cet avion, mon regard s'est posé sur ses joues rosées, sa bouche pulpeuse et attirante. J'ai même pu déceler dans son regard une fragilité qui m'a donné envie de la protéger. Mais jamais je n'aurais pensé la revoir plus tard, pour une raison professionnelle. Elle était si belle dans sa robe jaune, elle était très belle, mais elle l'est encore plus lorsque je la regarde en gros plan sur ma télévision.

Je suis assis dans mon canapé dans mon appartement à Moscou, je suis planté devant le programme des informations américaines. Et voilà qu'Alexie a débarqué pour une conférence de presse grandiose. Elle a décidé de léguer la plupart des voitures de son ex-fiancé mort tragiquement, à une œuvre caritative pour les enfants orphelins et les enfants défavorisés. Soudain, je la vois fixer la caméra comme si elle savait que je la regardais, j'en reste sur le cul, j'ai vraiment l'impression qu'elle me voit, qu'elle sent que je la regarde. Après la conférence, je finis par éteindre la télévision et pars travailler pour me changer les idées. Mais rien y fait, je n'arrive pas à me la sortir de la tête, j'attrape mon téléphone pour lui envoyer un SMS, mais je me ravise. Je reçois finalement un SMS d'elle, j'hésite une nouvelle fois avant d'éteindre mon téléphone. J'appelle mon assistante pour qu'elle me procure un nouveau téléphone. Il pleut dehors, et mon regard se porte dessus.

Voilà deux mois que je ne l'ai pas vu, mon cœur se serre au souvenir de la voir à l'aéroport, courir vers moi et tomber sur le sol. Elle était magnifique dans sa robe, le rouge de ses lèvres me captivait, pourtant, je suis parti sans y goûter. C'est bien la première fois qu'une femme me captive autant, lorsqu'elle m'a bousculé à l'aéroport, je n'avais qu'une seule envie : la retrouver. Ses yeux pétillants, son sourire magnifique... Arg, rien que d'y penser une bosse se forme dans mon pantalon. Ce petit bout de femme m'a complètement retourné le cerveau et le cœur. Je serais même prêt à me marier si elle le désire. Oh, mais c'est une bonne idée ça, la meilleure que j'ai eue. Mais est-ce qu'elle le voudra ?

Je sors de mon bureau et appelle Ingrid pour qu'elle me retrouve à AQ Kitchen. Puis je pars de l'appartement avec les clés de ma voiture, je roule en pensant à Alexie et je me gare devant le restaurant. Je rentre et le patron du restaurant arrive et me prend dans ses bras.

- Andréa, bienvenue, comment vas-tu fiston ? Me dit-il en russe.

- Igor, comment vas-tu ? Merci à toi de me recevoir, Ingrid ne va pas tarder, dis-je en m'installant à la table habituelle.

- Ah, je suis heureux de savoir ça, Vodka ? me demande-t-il.

- Non, je conduis, Ingrid peut-être.

Pendant ce temps, elle arrive plus belle que jamais, ma fierté est à son apogée. Je me lève et elle accourt dans mes bras.

- Mon frère ! Comment vas-tu, ça va ?

- Ma petite fleur, oui très maintenant que je te vois.

- Arrête, tu vas me faire rougir, dit-elle en enlevant son manteau.

- Ingrid, mon enfant, tu es belle, comment vas-tu ? Demande Igor en posant une bouteille de vodka et en la serrant comme lui.

- Igor, mon Dieu, je suis si heureuse de te voir, je vais bien, répond-elle.

- Je vais préparer moi-même vos plats, dit-il en partant vers les cuisines.

- Comme d'habitude, dis-je.

Ingrid me regarde et sourit. Je vais pouvoir lui parler de ce que j'ai en tête. Je lui souris et lui parle de mon grand projet, elle écoute, et prend une mine très sérieuse.

- Impossible, toi amoureux ? me demande-t-elle sidérée, je suis partante, répond-elle en anglais.

Je lui souris et on commence à mettre notre plan en marche...

Alexie Watson, tiens-toi prêtes...