chapitre 1/.

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17h26, jeudi 21 janvier.

Je range mon instrument tandis que la salle se vide. Les crissements de chaises me donnèrent vite mal au crâne et les malades venant me féliciter de la représentation d'avantage.

Je suis déjà au courant que je joue incroyablement bien et que mes compositions dépassent largement celle de Vivaldi. Même si cela flatte mon ego, ce n'est plus nécessaire en sachant qu'ils me rencontrent tous les jeudi depuis un an maintenant.

Les infirmières me remercient l'une après l'autre, et y'en a un paquet. Ce sont toujours les mêmes qui battent des cils et ne se gênent pas pour mettre leurs atouts en avant, quitte à passer pour une dévergondée. Tant qu'elles peuvent m'avoir dans leurs lit, elles s'en moquent.

« Appel moi. »

Et en voilà encore une qui me glisse son numéro dans la poche, et ne se dérange pas pour me peloter au passage.

Je me demande pourquoi je viens encore dans cet hôpital. Certes je suis irrésistiblement séduisant, mais les filles dans se genre la, facile et superficielle, ne m'intéresse pas.

Je les préfère un peu plus musclés.

« Hum excusez moi, je dois y aller. »

J'empoigne l'étui et déguerpi en vitesse avant que l'une d'entre elles est la bonne idée de m'inviter à sortir. C'est pas que cela me dérange de décliner, c'est qu'à la longue, ça en devient agaçant. Elles ne comprennent rien, ces nana la.

J'avance dans les couloirs, cet hosto est un vrai labyrinthe, je ne m'y fais toujours pas. Je crois même m'être perdu à l'instant. Heureusement, je repère une sorte de plan au mur et tandis que je cherche le chemin, mon portable vibre dans ma poche.

Ce n'est sans doute pas important, je préfère sortir d'ici avant de m'attarder sur un sms, le destinataire étant probablement Jimin.

Mon doigt trace l'itinéraire, et je marmonne des injures envers mon foutu sens de l'orientation. La prochaine fois, je sèmerai des cailloux.

« Hum, je... vous avez besoin d'aide ? »

Ça commençait à me chauffer. Ce bâtiment était un vrai labyrinthe, et ce fichu plan, un vrai brouillon.

« Monsieur ? »

Une voix hésitante m'avait sorti de ma torpeur. J'avais jeté un coup d'œil vers l'individu qui se trouvait être un patient. Dieu soit loué, ce n'était pas une de ses infirmières au gros nibard.

Je lui avait fais finalement face, retirant soigneusement mes lunettes et mes yeux ne purent s'empêcher de le détailler.

C'était un jeune homme, au moins la vingtaine. Un visage épuisé, la peau laiteuse, de grands yeux noisettes, bridés, un nez plutôt imposant, avec de fines lèvres roses. Et des cheveux bruns, légèrement ondulés qui lui tombaient délicatement sur le front.

Plutôt appétissant.

Seulement, un fauteuil roulant l'accompagnait. Son teint mort et sa dégaine me freinaient dans les pensées malsaines qui m'avaient précédemment accompagné.

Une aura presque inexistante, est-il condamné ?

Je regardais ma montre, et l'heure passe une vitesse folle. Mon regard sur lui, ne fut que hautain et je pris un air faussement supérieur.

« Non. »

Sans attendre une réponse, je partis dans la direction opposée à la sienne.

Il fallait que je quitte cet endroit à tout pris, une minute de plus entouré de malade en tout genre, je crains d'être contaminé.

Seulement alors que je m'avance d'un pas assuré, étui en main, la même voix m'interpelle.

« Mauvaise direction, Monsieur le violoniste. »

Je soupire, encore. Ce gosse insolent me sourit, moqueur lorsque je me retourne pour aller donc dans sa direction.

En passant à côté de lui je murmure un "je le savais" et je mens bien évidemment. Mais je ne souhaite pas que ce soit lui qui ait le dernier mot.

Je fonce donc vers la sortie, enfin à ma portée, dehors le vent me fouette le visage. Rafraîchissant.

Je décampe vite fait l'endroit, bien décidé à retrouver mon chez moi.

Je décampe vite fait l'endroit, bien décidé à retrouver mon chez moi

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