chapitre 4/.

11 0 0
                                    

17h12, jeudi 18 mai

Il ne vient plus.

Six jeudi consécutifs qu'il ne vient plus.

Son absence me pèse, moi qui reprenait goût à jouer pour autrui. Et pour lui...

Mon public se lasse.

J'interprète inlassablement "Boy of Winter" comme pour le faire venir à moi. Mais je suis idiot, il ne sait pas que c'est sa mélodie. Alors comment cela pourrait-il le faire apparaître de nouveau ?

Ah... je suis épuisé, ce manque me vole mes nuits et mon énergie. Comment se fait-il que Jungkook ait autant d'impact sur moi ? Ça n'a aucun sens.

« Je suis amoureux ? ai-je chuchoté à moi même, marchant dans les couloirs de l'hôpital ou je suis encore perdu. »

Amoureux ? Non, je ne crois pas au coup de foudre du premier regard.

De toute manière, l'ai-je déjà été ? C'est trop inconnu pour que j'envisage cette raison.

Enfin bon, quoi que ce soit, c'est désagréable.

Tandis que je continue ma route, je passe devant le plan du bâtiment. Ce même endroit où je l'ai rencontré pour la première fois.

Jeon Jungkook.

Je jette un œil aux portes alentour. Je veux te voir. Que des numéros, je n'en sais rien. J'espère que tu vas bien. J'interpelle une infirmière. Tu me manques.

« Chambre 225. »

Je frappe, aucune réponse et impatient je rentre. Quel fut le choc lorsque je le vois, allongé dans son lit, les yeux clos et entouré de toutes ces machines au bip infernal.

Il est mort. Sérieusement ?

Je m'approche et me penche au-dessus de lui, il a l'air de respirer. Ma main se pose sur son torse, son cœur bat. Je suis soulagé mais pourtant la colère m'envahit doucement.

Six semaines sans lui pour le retrouver dans le coma, blanc comme un linge. Bonne ambiance.

« Y t'arrive quoi sérieux. »

Comme si mes mots l'avaient sorti de son sommeil, ses pupilles se dévoilent prudemment.

Ses yeux, ils m'ont manqués.

« Pourquoi es- tu là ?, demande-t-il. »

Sa voix, elle aussi, m'a manquée.

« T'es pas censé être mort ? »

C'est sortit tout seul, le fait qu'il est été absent autant de temps me met hors de moi, car enfaite il était tout prêt.

« Apprend moi à jouer du violon. »

Quel culot !

S'en est trop. Je pars, je fuis, claquant avec colère et désarroi la porte derrière moi.

 Je pars, je fuis, claquant avec colère et désarroi la porte derrière moi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
destinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant