Le départ

*Un peu d'angoisse

Mes craintes se multiplient après cette visite dont je me souvient presque plus. La peur de me retrouver seule et être un victime d'intimidation me pousse à essayer de faire de nouvelles connaissances peut importe ce dont je devrais faire pour m'intégrer. Attendez un peu...Est-ce que c'est moi qui viens de dire ça? Non mais non, je ne changerais jamais pour les autres, il doit bien y avoir quelqu'un comme moi dans cette immense population.

Après un bon souper de maman, notre premier dans cette maison, je décide d'aller explorer les environs du parc Mont-Royal. Je part seul avec mon sac, un livre et une collation pour plus tard. J'entre dans l'ascenseur alors qu'un homme d'environ une cinquantaine d'année se joint à moi. Sa barbe blanche me rappelle les contes de Noël pour enfants(et oui parfois il se passe des choses bizarres dans mes pensées). L'ascenseur s'ouvre et le vieillard sort et je le suit de peu. Je ne connais pas encore le chemin le plus rapide pour me rendre alors je continue dans la même direction que l'homme sans savoir où il se dirige. Cet homme marche d'un pas rapide et convaincu. Ses vêtements défrichés m'amène à me questionner sur lui de plus en plus. Ma musique préféré dans les oreilles je perd l'homme de vue sans m'en rendre compte. Je n'ai pas seulement perdu l'homme mais aussi mon chemin. Je me retrouve dans un quartier plutôt industriel et qui rappelle les années 1950.Les maisons aussi identiques que deux gouttes d'eau, sont entassées les une sur les autres, aucun espace est perdu. Les images que les professeurs nous montres en cours à propos des époques antérieurs se retrouvent directement devant moi, comme si j'étais dans un livre de l'histoire du Québec. Les rues sont achalandées et de nombreux vendeurs ont de petits commerces où ils font la promotion sur les trottoirs au alentour de restaurants familiales peu connus.

Je m'étais enfoncée au coeur de se quartier qui m'était complètement inconnu, je devais retrouver mon chemin vers le parc Mont-Royal avant que trop d'angoisse m'envahisse. J'entre alors dans une boutique de vêtements du style plutôt urbain. Un jeune homme la tête baisser est debout derrière le comptoir. Je peux lire sur son badge qu'il s'appelle Andrew. De courts cheveux châtains et ses yeux d'un vert peu commun croisent mon regard noisette et ordinaire, je rougie sur le coup. Il me salut et me demande si j'ai besoin d'aide. Je répond alors de façon précipitée que oui. En essayant le plus possible de ne pas avoir l'air trop "nounoune" je lui explique que je suis nouvelle ici et que je me suis perdu. Il se dépêche de prendre un bout de papier et me dessiner le chemin le plus rapide à prendre pour me retrouver au coeur du Mont-Royal, pendant que je regarde les vêtements aux alentours qui ne sont aucunement dans mon style et surtout dans mon budget. Je le remercie et quitte la boutique avec un grand sourire. Le stress qui m'avait envahie est désormais passé, en espérant que ce fameux Andrew connaissait vraiment les quartiers voisins comme le fond de sa poche.