Chapitre 23 - Ume

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Quand je me réveillais à nouveau, le décor de la tente dans laquelle je dormais m'apparut sans que j'ai le souvenir d'y être arrivé. Kacchan avait dû me porter jusqu'ici. Ça veut dire que j'ai cédé à son caprice. Je soufflais un bon coup, énervé par mon comportement avant de me doucher. Quoi de mieux pour être bien réveillé dès les premières lueurs du jour ? Une fois séché et habillé, je sortais dehors et croisais Eijiro qui revenait de la falaise.

- Izuku ?

- Eijiro, comment tu vas ?

- Moi ça va mais je crois que le pire c'est Katsuki. Il n'a pas dormi de la nuit et ne compte pas bouger de là-haut, désigna t-il en tendant son bras vers le haut de la falaise. Il ne répond même pas quand je lui parle. Il est persuadé qu'elle va revenir.

Je me mordais la lèvre. Kacchan était donc bien plus atteint que ce que je ne pensais...

- Tu penses que je peux y aller ?

- Tu peux essayer mais habitue toi à parler à un mur, acheva le rouge en soupirant légèrement.

Je me mis en marche vers la falaise qui n'était pas très loin de notre campement. Kacchan était assis tout au bord et regardait l'horizon qui s'étendait devant ses yeux sans vraiment y prêter attention. Son regard que j'avais l'habitude de voir de façon ardente était vide, absent. Il ressemblait au Izuku du collège et ça me faisait frémir. Kacchan n'est pas comme ça, il est bien plus fort que ça... Pas vrai ?

- Salut Kacchan...

Aucune réponse, il n'avait même pas tourné la tête pour voir qui venait à sa rencontre.

- Tu attends Suika, n'est-ce pas ? Est-ce que j'ai le droit d'attendre avec toi ?

En effet, j'ai l'impression de parler à un mur. C'était peine perdue ! Sans attendre d'accord de sa part, je me positionnais à ses côtés en regardant la vue qui s'offrait à nous. Le soleil venait à peine de se lever, il devait être 6h du matin mais je ne sentais aucune fatigue. À force de faire des siestes, je devenais totalement décalé.

- Je voulais te reparler de hier soir. Je n'ai pas compris pourquoi tu avais dit ça aussi soudainement. J'ai réfléchi et je me suis souvenu que tu ne disais jamais rien par hasard. Que ce soit quand quelque chose t'énerve ou ne te convient pas, tu le dis. C'est pour ça que je voulais savoir si tu avais une raison particulière qui me pousserait à partir.

- Tu sembles oublier que ce monde n'est pas réel.

C'était la première phrase que Kacchan prononçait.

- J-Je sais bien que tout ça n'est rien de plus que mon imagination mais... Je n'ai pas envie de partir.

- Comment tu peux dire ça ? T'as pas une famille qui t'attend ?

Maman... Il n'avait pas tort sur ce coup-là.

- Bien sûr que si. Je reste parce que... Parce que...

C'est vrai ça. Pourquoi je reste ici ? Me voyant en plein conflit interne, il lâcha un soupir avant de poursuivre.

- Si je l'ai fait, c'est dans mon intérêt. Tu as une vie, une vraie, qui t'attend. Je ne vois vraiment pourquoi tu voudrais rester dans un monde opprimé par des cinglés qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée !

- Parce que tu es là. J'arrive à parler avec toi sans hurler, ce n'est plus arrivé depuis notre enfance...

Je crois que j'ai compris quelque chose d'important. Genre vraiment important.

- Dois-je comprendre quelque chose d'implicite dans cette phrase ?

J'osais le regarder dans les yeux.

- Tu peux si l'envie t'en prend.

Un long silence agréable suivit notre discussion avant que Kacchan ne brise cette ambiance aussi facilement que du verre.

- Tu veux voir le nid de Suika ?

- Je veux bien. Tu n'arrivais pas à y aller tout seul, n'est-ce pas ?

- Arrête de raconter de la merde et suis-moi !

Il arriva devant une grotte assez spacieuse pour deux dragons comme Suika. La pierre grise possédait une surface miroitante qui brillait légèrement avec l'aube qui se levait doucement sur le Royaume de Yuei. Le soleil éclairait juste ce qu'il fallait pour distinguer l'intérieur de la caverne qui servait de domicile à la dragonne. Kacchan foulait le sol de ses pieds tout en passant sa main sur les murs de la grotte, traçant les cavités et les imperfections des parois. Ses yeux étaient voilés par la tristesse qui montait à ses prunelles pour se traduire en larmes. Il y en avait très peu mais assez pour montrer que cela l'atteignait plus qu'autre chose. Il les faisait disparaître d'un seul coup en les essuyant à l'aide de son bras. Je m'approchais de lui afin d'essayer de faire quelque chose pour le réconforter mais il repoussa mon geste lentement.

- On ferait mieux de rentrer. J'ai pas envie de rester ici, c'est devenu plus glauque que ta tronche.

- Merci, franchement je me sens mis en valeur.

- C'était pas le but.

Juste quand nous tournions notre dos pour regagner le campement, un craquement retentit et je me retournais pour apercevoir quelque chose dans un coin sombre.

- Kacchan...

- J'ai entendu, se contenta-t-il de répondre en dégainant son épée.

Lentement, je m'approchais de la provenance de ce son si étrange qui me semblait pourtant familier. Où est-ce que j'avais entendu ce bruit ? Kacchan ne passait pas par quatre chemins et marchait plus vite que moi, ignorant les précautions que je lui chuchotais. La chose qui était à l'origine de ce bruit s'avérait être une sorte... d'oeuf.

- Qu'est-ce que ça fiche ici ?

- Tu sais ce que c'est ? demandais-je vivement.

- C'est un-

Le craquement recommença et cette fois, la coquille ne résista pas bien longtemps. Un minuscule dragon blanc aux yeux violets en sorta et alla s'enrouler autour du bras de Kacchan qui se contenta de caresser la petite tête de l'individu comme on le ferait pour un animal de compagnie.

- Je le garde, déclara le blond.

- Il est si petit, c'est adorable... dis-je fasciné par la créature qui avait élue domicile sur la tête de Kacchan. Comment tu vas l'appeler ?

- Ume

- Après "Pastèque" voilà que ce pauvre  petit être hérite de "Prune" ? Qu'est-ce que vous avez tous avec les fruits ?

- Demande à ton imagination, elle a l'air débordante. Tiens, je te la passé cinq minutes le temps de ranger mon épée.

Pas très rassuré, je me retrouvais avec une mini-dragonne qui me regardait en penchant sa tête sur le côté. Je finis par lui gratter le menton ce qui lui fit pousser un petit ronronnement comme un chaton le ferait. Une fois ses affaires remballées, Kacchan voulut me reprendre la dragonne qui ne semblait pas d'avis à partir. Il souffla brutalement avant de partir en coup de vent me laissant seul avec Ume. Je finis par courir après lui et la petite dragonne regagna l'épaule de Kacchan qui n'était pas vraiment furieux en fin de compte.

Ume...
Tu venais de redonner le sourire à Kacchan.

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Hey !
Voilà un nouveau personnage dans la course : Ume !

Espérons qu'elle suivra les traces de son illustre maman pastèque ;)

Je vous laisse sur cette petite fin guimauve et m'enfuis en courant comme dans Naruto

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Bienvenue au Royaume de Yuei ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant