pluviophilie (nouvelle version) /21.04.19

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Ne plus pouvoir se passer de son parfum, de sa voix, brûler d'impatience chaque jour, ne plus être intéressé par d'autre, ne plus sortir sans elle,
se morfondre d'ennui... Jusqu'à ce qu'elle revienne, enfin, vêtue de sa robe grise, jusqu'à ce qu'elle revienne recouvrir le ciel et s'imposer dans la nature. Apportant tristesse et peur à ceux qui ne savent l'aimer, offrant sourire et réconfort aux autres bons gens qui l'ont attendu si longtemps, sous la chaleur étouffante de l'été, et qui l'accueilleront le visage et les mains levés vers elle, pour qu'elle les embrasse et les caresse tout entier, avec douceur et passion.

Oh, doux temps,  si vous n'étiez pas Pluie, si vous étiez Dame, je viendrais vous prendre et vous enlever, je vous chérirais jours et nuits;

Mais que seriez-vous alors, attachée aux bras d'un amant que vous n'aimez pas ? Privée de ce vent qui vous porte où les désirs vous mènent ? Je ne peux m'offrir ce droit, de vous réduire aussi bas que terre, pour vous confondre à d'autres et me lasser finalement, de ce chagrin qui vous ferait couler.

Je ne peux me permettre cette cruauté. Pour vous, ma muse, je reste là, malheureux mais vous heureuse, à attendre votre retour, le coeur lourd de sueur.

CapharnaümOù les histoires vivent. Découvrez maintenant