Chapitre 15

98 16 14
                                    

Sur le panneau, il est écrit le nom du lieu où je veux me rendre et une flèche indique la direction qu'il faut prendre. Super, c'est exactement ce que je cherchais.
 Il est marqué qu'il faut encore marcher une dizaine de minutes pour y arriver. J'ai tout mon temps de toute façon. 

Le chien continue de marcher avec moi. Il faudrait vraiment  que je lui trouve un nom, je ne vais pas l'appeler "chien" tout le temps. 

Nous arrivons devant une pancarte qui indique l'entrée du site. Par chance, tout est gratuit et il n'y a aucune barrière. De plus, les personnes normales sont toutes au travail à cette heure.
J'ai donc ce site pour moi toute seule!! Ah oui, pour le chien aussi.

Je marche, me baladant dans ce magnifique endroit.

Les petits ruisseaux ruisselant à mes pieds sont d'un bleu turquoise pur, ils se baladent de pierre en pierre.
Les arbres étendent leurs longs bras de part et d'autre de leur corps, allant toucher les membres de leurs compagnons.
De petits écureuils roux, noirs et blancs se coursent au sol, cela a l'air d'amuser le chien, il leur aboie dessus et s'amusent à courir après eux.

Les quelques feuilles mortes jonchant le terrain se bousculent au rythme de la brise. C'est plutôt calme par ici. 

Je trouve une pierre sur laquelle je puisse m'asseoir tranquillement et je commence à sortir quelques unes de mes provisions. Ce midi, pour le déjeuner, je vais me nourrir d'un sandwich thon-salade. 
Je commence à le manger, c'est acceptable mais ça ne vaut pas les repas que je me prépare chez moi. J'en donne un petit morceau au chien, il l'avale et a l'air d'aimer. Il faut vraiment que je lui trouve un nom.

Si je l'appelais Tako? 

 -Tako?

Le chien se retourne, va pour Tako! Au moins je n'aurai plus à le désigner par "Le chien".

Nous continuons notre balade dans ce bel endroit. Je ne croise personne, tant mieux, cela m'évitera de me faire reconnaître. 

Le sentier débouche sur un lac où des cygnes se baignent. Les petits ruisseaux viennent s'y jeter.

Je m'adosse contre un arbre et sors mon carnet ainsi que mon crayon. J'attrape une branche au sol et la lance loin, Tako court à sa poursuite et me la rapporte. Je la lance de plus en plus loin, ce qui me laisse le temps de faire ce que je voulais faire avec les stylo et le carnet: dessiner, rendre hommage à ce lieu en le mettant sur papier. 

J'entame ce beau carnet vierge. Je ne suis pas une professionnelle du dessin mais c'est assez simple quand il s'agit de recopier une image, ici dans ce cas, mon exemple est le lieu qui se trouve en face de moi. 

Je jongle entre mon stylo et le bâton. 

Il s'est peut-être passé une heure avant que je finisse mon oeuvre. Je ne peux pas mettre de couleurs mais il me semble que c'est assez ressemblant. 

Je range mes affaires et sors la boussole de mon sac. Je trouve le nord et j'arrive à en déduire que le soleil est assez bas, à l'ouest; il va bientôt faire nuit.  J'hésite longtemps mais décide de rester dans ce site pour dormir. Je m'écarte du sentier pour trouver une place où je suis sûre de ne pas me faire remarquer. 

Je prépare mon campement et sors la boîte de sandwichs de ce midi, je n'en ai mangé qu'un seul sur les deux présents à l'intérieur. Je n'ai pas très faim, je donne donc la moitié de mon repas à Tako. 


Une fois le repas terminée, je me couche directement, je suis assez fatiguée par la marche et la nuit blanche de la veille. Je commence à tomber de sommeil quand Tako vient se coucher à mes côtés; il ne sent vraiment pas la rose! Il faudrait que je pense à lui faire prendre un bain un de ces jours.
Malgré tout, je parviens tout de même à tomber dans les bras de Morphée.


Je fais un drôle de rêve cette nuit. Mes parents sont des géants et ils pleurent, ils me pleurent moi. Et moi, je suis toute petite et toutes les larmes qu'ils déversent viennent s'écraser sur mon être. Cette sensation semble tellement réelle...

Soudain je me réveille. Voilà pourquoi cette sensation me paraissait si vraie, il pleut!

Vite, je me dépêche de ranger toutes mes affaires et je cours chercher un endroit dans lequel je puisse être à l'abri. 

Je me réfugie dans une cavité de pierre. L'endroit est humide et plutôt hostile mais au moins je ne me prends pas des grosses gouttes de pluie dessus. Mais...J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose... Pourtant il ne me semble rien avoir laissé derrière moi.
Je vide mon sac et en vérifie le contenu, tout y est. Mes affaires sont maintenant éparpillées sur le sol. Je remet tout dans mon sac: stylo, boussole, carnet, provisions, bâton, vêtements...

Attendez... Bâton?!

C'est alors que je réalise ce qui est en train d'arriver. 

Tako! J'ai oublié Tako!

Je me rue à l'extérieur, tant pis pour la pluie, je serai mouillée. 

Je hurle le nom de mon chien mais pas de réponses, je parcoure le site en courant mais il est introuvable...




                                   - - - - - - - - - - - - - - - - -


Où est donc passé le chien de notre chère Alexandra?



Le jour où j'ai fugué ~ Bienvenue dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant