Chapitre 17

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Quand je me réveille, je suis allongée au sol. Mes mais ainsi que mes pieds sont ligotés. Je regarde autour de moi mais il fait noir ici, il me semble tout de même être dans une automobile, sûrement une camionnette. De plus, nous sommes en train de rouler, je le sais grâce aux mouvements qu'elle fait. J'entends des morceaux de phrases:

 -Rançon.......Fille........Parents...

 -Dix mille......Cave.....

D'après ce que je comprends, ils m'ont enlevé pour demander une rançon à mes parents, la somme serait de dix mille euros. Mais le mot cave... Voudrait-il dire qu'ils me garderaient enfermée dans une cave? 

Il faut que je réfléchisse à un moyen de me sortir de cette situation. Mais, je n'ai pas mon sac, or, j'ai toute ma vie à l'intérieur. 

Je sens le véhicule se pencher sur la droite, puis sur la gauche. Il passe une bosse et roule plus doucement. Je sens les freins appuyer sur les roues.
La camionnette s'arrête, j'ai un plan

Quand les hommes ouvrent la porte, je fais semblent de ne pas être réveillée. Quelqu'un marche à côté de moi et me crie dessus:

 -Cocorico! C'est l'heure de se lever! 

Je leur fait croire que je viens de me réveiller. 

 -Où suis-je? Je ne me souviens plus de rien.... Où sont mes parents? 

Mon plan a l'air de fonctionner, ils rigolent entre eux et me lancent mon sac; parfait.

Attention, le moment est venu de se prendre pour une princesse:

 -Aïe, j'ai mal, pourriez-vous me détacher?

Mais ils ne me détachent pas entièrement, ils ne s'occupent que des liens noués autour de mes chevilles. Ils ne sont pas totalement idiots en fin de compte. 

Ils m'envoient m'asseoir plus loin et discute entre eux, je traîne mon sac au sol avec mes pieds jusqu'à un endroit où je puisse m'asseoir. Il faut que j'arrive à détacher mes mains pour pouvoir porter mon sac. 

J'essaye de détacher mes mains, et en même temps, je cherche un point de sortie. Devant moi se dresse une grande bâtisse qui semble abandonnée. Je vois un sentier de terre, sûrement la route par laquelle nous sommes venus. Mais derrière la maison, se dessine une sorte de forêt, assez grosse pour que j'ai le temps de les perdre à l'intérieur. 

Je n'arrive pas à détacher mes mains, il faut que je trouve autre chose et vite. Pour l'instant ils parlent toujours et ne me regardent pas. Il faut absolument que je me dépêche. C'est alors que j'ai une idée, ce ne sera pas la meilleure façon de porter mon sac, ce ne sera pas pratique mais au moins, je le tiendrai dans mes mains.
Je vérifie que mes kidnappeurs ne me regardent pas et vite, je me lève et passe mes bras en-dessous de mes pieds pour ramener mes mains devant moi. Cela a marché, je me rassois et pose mon sac sur mes genoux.

Un des hommes s'en va dans la bâtisse; il faut tenter quelque chose, c'est le moment où jamais. 

 -Excusez-moi, il me semble avoir fait tomber mon collier dans votre camionnette. 

La femme se dirige à l'intérieur et laisse deux hommes parler entre eux en me tournant le dos. À moi de jouer. Je me lève brusquement et avec mon sac dans mes mains, je sprinte en direction de la petite forêt. Je tente de ne pas faire de bruits, il ne faut pas qu'ils remarquent mon absence.

 Je ne suis pas sûre mais je ne crois pas qu'ils soient à mes trousses. 

J'escalade rapidement le petit muret de pierre et cours dans les bois. Cette fois, hors de question que quelqu'un me rattrape. Je cours mais là, il ne faut pas que je m'arrête, pas cette fois. Je sens des ailes me pousser dans le dos; ceci est ma fugue et personne ne m'empêchera de faire ce qui me chante durant ma cavale.

Par chance, j'arrive à rejoindre une petite ville. Je cherche un objet coupant à terre, une bouteille de verre serait la bienvenue. 

Je parviens à en trouver une dans une petite et sombre ruelle. Elle est cassée, parfait, exactement ce que je cherchais. Je la maintiens entre mes pieds et parviens à scier la corde serrant mes poignets. Enfin, libérée.

Je trouve un plan de la région,  il ne correspond pas du tout à mes cartes. Mes kidnappeurs ont du m'emmener loin de la forêt où je me trouvais et dans laquelle mon Tako est toujours en ce moment. 

Tant pis pour les avis de recherches, il faut que je demande de l'aide à quelqu'un. 

Je me dirige vers un petit commerce mais les grilles sont baissées; il est fermé. Je continue ma route et me retrouve face à une librairie qui, à première vue, à l'air ouverte. Je tire sur la porte mais celle-ci me résiste. Est-ce que toutes les personnes de cette ville ont prévues de me fermer leurs portes?

Je tente donc un dernier endroit, la boulangerie. J'arrive devant et un monsieur est en train de baisser les volets, je me dirige rapidement vers lui et lui demande d'arrêter car j'ai besoin de son aide. Il me dit de passer par la petite porte à ma droite et continue de descendre les volets. 

J'entre à l'intérieur de ce qui me semble être l'atelier. Je respire une délicieuse odeur de pain! 

Le monsieur me retrouve, il s'agit du boulanger. Il m'offre un morceau de baguette et m'emmène dans une pièce à part, à l'étage.  

Il s'installe dans un fauteuil et m'invite à en faire de même dans le canapé en face de lui.





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Alex va-t-elle enfin trouver une personne bienveillante? 

Ce boulanger va-t-il pouvoir répondre à ses questions?

Le jour où j'ai fugué ~ Bienvenue dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant