Elle m'attend en bas. Elle est tombée en arrivant devant chez moi. Comme à chaque fois. Et je la retrouve là, gisant sur le bitume. Alors j'attrape sa main mouillée, et la relève. Parfois je la prends par les deux bras. Quand nous sommes tous deux l'un en face de l'autre, qu'elle me regarde de sa figure houleuse qui me dépasse de si haut, je lève la tête vers elle, qui pleure toujours des larmes douces. Et je reçois toute sa peine sur mon visage froid. Je l'étreins avec mon corps et tout ce qui va à l'intérieur.
Il arrive qu'elle soit en retard et alors c'est moi qui suis en bas, seul, avec mon matériel à étreindre et mon cœur comme un tambour.