Parfois quand j'attends mon amour, celle ci me tombe dessus raide et violente, elle se durcit, glaciale. Et quand je regarde la butte bleue, elle est toute noire. J'essaye d'étreindre ma beauté mais elle me blesse. Son corps de glace vient transpercer le mien pour fondre sur le bitume. Je ne peux pas rester à découvert. Elle me foudroie du regard et je suis encore plus amoureux d'elle. Je me sens nu, alors je rentre dans mon appartement. Je me précipite à la fenêtre en m'habillant plus encore. Je la regarde tomber sur la chaussée pendant que je sens l'amour me dénuder. Malgré six couches de cotons de synthèse sur tout mon torse et mes bras, son souffle de givre ne cesse de me déshabiller. Ces nouveaux tissus ne protègent plus de l'amour, qui lui est resté de marbre malgré le progrès et tout ce qui va avec.