Prologue

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P.D.V de Léo Valdez :

Léo adorait le point de vue qu'il avait depuis l'Argo II.

Le bateau volant n'était qu'à quelques mètres du sol le temps qu'il y fasse les dernières réparations mais c'était assez pour qu'il puisse surplomber toute la colonie.

Il s'amusait à identifier chaque bungalow, cherchait le bunker 9 du regard et ne pouvait s'empêcher de se moquer un tout petit peu des pensionnaires qui tentaient d'escalader le mur de lave.

Son regard dévia cependant sans même qu'il ne s'en rende compte sur le Pin de Thalia où se trouvait la toison d'or
Et sur la peau doré, comme à son habitude, se tenait la silhouette d'une jeune fille à la tête entourée d'un amas de boucle rousses.

Léo n'arrivait pas à distinguer son visage mais le garçon était certain qu'elle arborait une expression mélancolique.

Jamais il ne l'avait vue n'esquisser qu'un sourire depuis les six mois où elle était là.
À vrai dire c'est tout juste s'il l'avait entendue parler depuis son arrivée ici.

- Encore en train d'espionner ta petite amoureuse ? demanda alors malicieusement Piper en apparaissant derrière lui.

Léo détourna immédiatement la tête en ne pouvant s'empêcher de rougir tout en jouant nerveusement avec les premières choses qui lui passèrent sous la main.

- C'est n'importe quoi Pips, maugréa-t-il. Je suis simplement....

- Curieux je sais tu nous l'a déjà répété un bon millier de fois. le taquina l'amérindienne en lui faisant une gentille pichenette sur le nez. Je t'embête c'est tout.

Et c'était là la simple vérité.

Eïleen McGuire était la plus grande énigme qu'il n'avait jamais vue.

Elle avait fait une entrée inexplicable quelques jours après que Léo et ses amis ne soient revenues de leur première quête. Apparaissant de nul part depuis le ciel, couverte de blessure et de sang, et ne voulant pas donner quelconques explications à cela.

Annabeth lui avait confié que la jeune fille venait d'un autre monde mais Léo ne savait toujours pas si elle plaisantait ou pas.

Sans parler de la grande prophétie qui s'était modifiée à son arrivée...

Tout ça avait tout de même malgré tout le dont de l'intriguer au plus au point.

Et s'il n'y avait eu que ça...

La demi-déesse n'était autre que la fille d'Eris, la déesse de la discorde en personne ! Elle n'avait pas de bungalow mais ne semblait pas en avoir quelque chose à faire. Elle avait de plus refusé avec bien trop de véhémence la proposition des Hermès de l'accueillir chez eux. Si bien qu'elle avait finis par élire domicile dans le bungalow d'Hadès à la demande de son locataire. 

Ce dernier semblait d'ailleurs relativement proche d'elle, ce qui était certainement une des choses qui étonnait le plus Léo.

Mais si cette fille l'intriguait tant c'était aussi à cause de cet air mélancolique si ce n'est pas dévasté qu'elle affichait en permanence.
Léo ne savait pas ce qu'il lui était arrivé. Elle n'en parlait à personne et la seule fois que le garçon avait essayé de l'aborder, cette dernière lui avait lancé un regard si glaçant qu'il n'avait pas réessayé.
Elle se réveillait parfois en hurlant durant la nuit et en faisant trembler tout son bungalow (et la plupart des jeunes pensionnaires de la colonie il fallait l'avouer).
Sans parler des blessures qui semblaient la recouvrir. Certes, tous les pensionnaires de la colonie avaient des cicatrices, c'était même un trait physique commun chez les demi-dieu. Mais Eïleen Mcguire avait beau passer ses journées sur la toison d'or, elle dépassait tout de même le sens commun. Son œil gauche était entouré d'une affreuse brûlure, elle portait en permanence un bandage autour de son avant bras et Léo ne l'avait jamais vu sans son écharpe et sa grosse veste à capuche. Mais il avait pu voir ce qu'elle cachait quand ses cheveux étaient encore trop court pour cacher le haut de sa nuque. Là encore une immense cicatrice était ancrée dans sa peau, Léo ne préférait pas savoir ce qui lui était arrivé. Mais en même temps il avait quand même sérieusement envie de lui demander, simplement pour mettre une dérouillé au gens qui lui avait fait ça.

Mais c'était tout ce qu'il savait d'elle, elle passait l'entièreté de son temps assise sur le Pin de Thalia, étrangement toujours à la même branche.
Ou alors elle allait s'entraîner à l'épée avec Clarisse LaRue, une fille d'Arès avec qui elle avait développé une étrange amitié.

Voilà ce qui rythmaient la vie d'Eïleen McGuire..., songea Léo en soupirant sans s'empêcher de l'observer.

- Cette fille me rends dingue..., soupira-t-il. Et je déteste ne pas comprendre quelque chose !

- Oooh, le taquina Piper. Notre petit Léo s'intéresse à quelqu'un d'autre que lui-même ?

Le latino leva les yeux aux ciel. Il aurait bien aimé que la magicienne soit une machine dont il aurait pu découvrir le mécanisme d'un coup d'œil, et peut-être, la réparer.

Mais les humains n'étaient pas des machines et Léo ne savaient clairement pas y faire avec
eux, surtout quand on était aussi mystérieuse qu'elle.

- Oh regarde Clarisse la rejoint, fit Alors Piper en tendant son doigt vers la fille d'Arès qui se dirigeait vers l'autre. Je te paries tout ce que tu veux que Chiron lui a demandé de la convaincre de nous accompagner.

C'était fort probable, le centaure et Annabeth n'avaient cessés d'harceler la jeune fille pour partir en Grèce avec les autres.
La prophétie avait été modifiée lors de son arrivée et il était évident que les derniers vers la concernait.

La magicienne devra les aider
En retrouvant son courage, tragiquement envolé...

Mais elle ne semblait en avoir rien à faire, ou en tout cas elle refusait obstinément de les accompagner.

- Tiens, qu'est-ce qu'il lui arrive ?

Léo fronça les sourcils en tentant de déchiffrer le mieux ce qu'il se passait à cette distance. 
La rousse s'était figée sur place avant de soudainement retomber en arrière dans une légère explosion de magie.

Léo la perdit de vue quelques instants mais il réussit à percevoir quelques cris provenant de sa direction.
Une boule d'angoisse se forma dans son ventre sans même qu'il ne s'en rende compte.

- Allons voir ce qu'il se passe, dit-il, n'attendant pas Piper pour descendre rapidement l'échelle de corde qui les rattachait au sol.

Il arriva en quelques instants à peine dans l'herbe, face à la Grande Maison où le rejoignaient Annabeth et Jason l'air aussi interloqué que lui.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Léo.

Ils n'eurent pas le temps de répondre qu'une petite rousse arrivait vers eux à grand pas, suivie de Clarisse qui la regardait avec inquiétude.

Elle se planta devant eux et Léo entendit distinctement sa voix pour la première fois. Elle était étrangement rauque, comme si elle était un peu rouillée.

- Je viens avec vous, dit-elle fermement, les bras croisés, mais ne comptez pas sur moi pour vous aider, je ne contrôle plus ma magie.

The True Story Of Eïleen 》IIIe Voyage : RetourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant