Épilogue

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11 mois plus tard, Juillet.

Ma chère petite Erin vient de souffler sa première bougie, elle est rayonnante et si joyeuse, elle ressemble beaucoup à Mélissandre. S'occuper d'elle est un réel plaisir et pour moi il n'y aura jamais de différence, elle est ma fille et je ne laisserais personne me dire le contraire.

- Paaapaaaa !!

Je ne me lasserais jamais de l'entendre m'appeler « papa », ça me réchauffe tellement le cœur et me fait oublier les mauvais moments... les derniers mois n'ont pas été facile pour tout le monde. J'ai préféré déménagé pour rapprocher Erin de ses grands-parents maternels et de son jeune tonton Melvin après cet accident.

Mélissandre... notre histoire avait débuté de façon assez particulière, mais être à ses côtés faisait de moi l'homme le plus chanceux, alors me remémorer la scène qui m'attendait à mon retour ce soir-là me glace toujours le sang, retrouver la femme de ma vie, le poignet en sang, couteau à la main... la voir se vider de sa vie, me laissant ce sentiment d'être impuissant. Je suis encore en colère contre ça, contre elle...malgré tout l'amour que je lui porte... et je me sens également coupable de ne pas avoir su comprendre qu'elle allait si mal...

- Maman !!!!!

Quand je me retourne, elle sort de la maison pour nous rejoindre dans le jardin, j'ai besoin de la prendre dans mes bras pour réaliser que je ne rêve pas, mais Erin court déjà en direction de sa mère, me devançant largement.

- Bonjour princesse !!

La voir si souriante, si proche de sa fille me rend si heureux. Je me lève pour les rejoindre, Méli me sourit, mais mes yeux sont toujours attirés par ces cicatrices sur son bras... me rappelant que j'ai failli la perdre ce jour-là. J'avais réussi à l'empêcher autant que possible de se vider de son sang pendant que les secours étaient en chemin, je suis resté des jours entiers à son chevet en attendant qu'elle se réveille et lorsqu'elle fût enfin de retour parmi nous, complètement déboussolée, elle n'a pas pu s'empêcher de me répéter inlassablement « désolée ».

A ce moment-là j'étais plus que sûre que je ne voudrais jamais la quitter et que je ferais tout pour la rendre heureuse. Et les mois suivant, elle a repris sa vie en main, elle s'est enfin décidée à voir quelqu'un pour parler et ça lui a fait le plus grand bien. Au fil des mois, sa relation avec Erin s'est améliorée, aujourd'hui elles sont inséparables pour mon plus grand plaisir.

- Nate ?

Elle m'appelle de son air grave, sachant très bien que je suis encore parti dans cet affreux souvenir... la culpabilité se lit sur son visage, je m'en veux de la rendre triste alors qu'elle respire la joie de vivre aujourd'hui. Je lui souris et la prends dans mes bras.

- Comment été ton rendez-vous ?

- Ça, c'est bien passé.

- Tant mieux ! Ça va aujourd'hui ?

- Oui, très bien ! Je vais mettre Erin à la sieste !

Elle embrasse doucement ma joue en souriant, je me sens obligée de lui rendre son sourire. Elle appelle notre fille qui revient vers nous contre son grès en râlant pour ne pas aller à la sieste ! Je les suis discrètement, Erin s'est mise à pleurer et Mélissandre reste calme et douce, elle la couche puis lui lit une histoire, Erin finit par s'endormir. Méli sort doucement de la chambre.

- Nate ! Tu m'as fait peur !

- Désolé chérie !

Dans un élan de pure folie, je l'attrape et la soulève, elle rigole doucement, j'adore l'entendre rire, elle enroule ses jambes autour de moi tout en me tenant par le cou. Elle frotte son nez contre le mien, je suis complètement fou de cette femme, je la plaque contre le mur et l'embrasse dans la nuque, je la sens trembler, je souris, j'adore la rendre vulnérable. Ma langue trouve la sienne, nous sommes tous les deux haletants.

- Épouse-moi !

- Quoi ?

Les mots sont sortis de ma bouche tous seuls, ce n'est pas la demande qu'elle mérite, mais je veux qu'elle soit mienne jusqu'à la fin. Je veux qu'elle soit en sécurité avec moi, je veux qu'elle porte mes enfants, je la veux elle.

- Épouse-moi Méli !

Elle me regarde de ces grands yeux de biche étonnés... elle est tellement craquante que je ne lui laisse pas le temps de parler, je l'embrasse encore passionnément et la porte dans notre chambre. Je la pose doucement sur le lit.

- Dis-moi oui !

Elle me jauge de son regard triste, je ne comprends pas pourquoi elle dirait non. Elle approche sa main de mon visage pour le caresser amoureusement puis un timide sourire apparaît sur ses lèvres...

- Oui, Nate !

Je n'ai pas besoin d'en entendre plus, je souris à pleine dent avant de me jeter sur elle comme un lion affamé pour la goûter dans les moindres recoins.

Elle se lève du lit pour se changer et mettre fin à notre « petite sieste », je la regarde passer devant moi, j'aime cette femme, pas seulement pour son corps, mais aussi pour son esprit, pour sa joie de vivre, sa façon de me compléter et sa façon de m'aimer, je la garderais toujours avec moi si je le pouvais. Je viens de me rendre compte que je lui ai demandé de m'épouser alors que nous étions dans un moment passionnel.

- Tu veux vraiment m'épouser Méli ?

Elle réapparait en sous-vêtement. Grand dieu, j'avale ma salive difficilement, un sourire s'étend sur ses lèvres, elle sait très bien l'effet qu'elle me fait... et elle en joue ! Elle s'approche de moi pour me rejoindre sur le lit.

- Est-ce que tu regrettes de me l'avoir demandé ?

- Non ! Sûrement pas !

- Alors je suis toujours sûre de vouloir t'épouser ! Je ne veux que toi dans ma vie et je veux porter tes enfants !

- Toute mon équipe de basket ?

Je plaisante, mais je sais que le sujet d'avoir des enfants est plus que délicat... même si elle sait que j'en veux beaucoup. Je serais patient avec elle parce que c'est la femme de ma vie. Elle arbore un sourire malicieux avant d'approcher son visage du mien pour déposer un baiser sur ma joue et me glisse doucement à l'oreille...

- Oui... et tu sais, si tu veux une équipe de basket, il faudra bientôt si mettre... !

FIN.

12 Mois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant