Partie 10

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Il ne me regardait plus, ne me voyait plus. Je suis devenue un O. je souffrais et il le savait. J'étais tout ce qu'il voulait que je ne sois pas, à croire que tout le monde est meilleur que moi. Je passais mon temps à verser des larmes qu'il ne méritait pas. J'ai tout essayé pour le faire vibrer. Les soirées romantiques, les tenues vestimentaires (jupes tailles hautes, body crop top, robe...) mais rien y fait, il ne m'aime plus, il ne me désire plus. J'étais la boniche qui parfois a droit à un petit bisous. Mais à force de vouloir tout essayer on finit par se fatiguer. J'en avais marre, plus que marre. J'ai encore le temps de refaire ma vie sentimentale et je n'ai plus envie de me priver, plus envie d'essayer de rattraper des sentiments perdus, de faire changer cet individu. On ne change personne et encore moins les sentiments.
Je l'aimais encore plus comme il pouvait l'imaginer et je m'aperçois qu'il est d'une lâcheté sans égale. Je rêvais de l'épouser car je ne voyais plus la vie sans lui. Pour la première fois de ma vie je me suis pas habituée à un homme, je suis tombée amoureuse pour de vrai.
Pour la première fois de ma vie.
Tous les soirs je pensais à lui et je suppliais le seigneur pour qu'il me laisse continuer le plus beau de mes rêves. Nos enfants je les ai aimé sans même les avoir. Je me jurais de le donner la plus belle vie qu'il soit. Lorsque je parlais avec lui mes yeux brillaient et j'affichais un grand sourire. A vrai dire j'étais fière de l'avoir comme chéri et je me languissais de l'avoir comme mari.
Je pensais aux nuit qu'on passera ensemble.
Je pensais à comment le rendre heureux.
Tout ceci j'en ai plus envie, je sais à présent que la vase de notre amour est cassé depuis et je ne veux plus la ressouder. Il y'a toujours des moments dans la vie où nous devons faire des choix. Le mien est déjà fait. Je préfère donc disparaitre discrètement de sa vie, le laisser vaguer à ses préoccupations comme il l'a toujours souhaité, sans le faire perdre son temps et surtout le mien.
23ans comme si j'en avais 30. À mon âge j'ai besoin de me sentir belle, de me sentir femme, je veux me sentir aimée. J'aurai aimé qu'il m'aime comme dans mes rêves. J'aurai préféré qu'il me dise droit dans les yeux « Sophie je ne t'aime plus » plutôt que de supporter son petit manège infernal et m'apercevoir que son plaisir personnel passait avant le mien.

Tu m'as brisé. Je te quitte, c'est fini. Je vais refaire ma vie dans mes pensées si bien que dans peu de temps les traces poussiéreuses que tu y as laissé auront totalement disparu. Mais rien de cela n'a abouti.
Je ne pouvais plus supporter son absence, je perdais du poids de jour en jour et il en riait même. Tout le monde en parlait, j'étais l'horaire de tous les jours. J'étais la seule à pouvoir me relever, à pouvoir attraper la bouée de secours et il en jouissait de ma détresse. Mon amour pour lui n'était pas comme une tempête dévastatrice mais plutôt comme une bouffée de vent. En salle de cours au lieu le professeur je voyais son image. Ça perturbait mes études.

Je faisais la licence 3 en journalisme et communication. J'étais douée et je comprenais très vite les explications. En genre rédactionnel, communication, marketing tout comme en philosophie politique, droit constitutionnel et informatique générale j'étais parmi les meilleures. Malgré mes problèmes j'arrivais quand même à m'en sortir. Et avant jamais mes problèmes personnels n'ont pris dessus sur mes études et j'en rendais grâce à Dieu. Il faut éviter de dire jamais et toujours car on ne sait jamais.

Au prix de l'amour ( en pause )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant