Les Dieux Silencieux. [ Trafalgar Law x OC]

Chapitre I : Ce que le vent laisse.

Il y a bien longtemps, quand les chants parlaient encore des dieux et que les légendes n'étaient pas encore écritent. Quand la terre n'avait aucun secrets pour les hommes.

Une jeune femme regard fixement l'îlot se faire engloutir par les flots,un vent glacial vient lui mordre le visage et dérange ses cheveux gris clairs, cependant elle ne réagit pas, ni à la douleur du froid, ni aux chatouillis de ses cheveux. Un sourire triste vient assombrir son visage alors qu'elle se remémore, impuissante, les jours heureux qu'elle y a passé, tandis que des larmes silencieuses tombent de ses yeux bleus, pour finalement dévaler ses joues.

- E-Elle est tombée... Éclaysia est tombée... Murmure t-elle pour elle même, la grise en vient même à se pincer le bras pour être sûre de ce qu'elle voit.

Elle peine à y croire. Mais c'est pourtant vrai. Son île est tombée face aux attaques, elle les voit encore, comme un cauchemar éveillé. Les navires armés jusqu'aux dents, les hommes en colère, les champs de guerre, les cris haineux et les coups de canons. Éclaysia, l'île céleste, est tombée, elle s'est écroulée sur elle même, avant de foncer vers la mer, l'île était pourtant réputée comme étant imprenable. Et aujourd'hui, après des heures et des heures de lutte, elle tombe face à l'envahisseur.

- On avait vu tellement pire...

Elle plaquer sa main sur sa bouche retenant plus ou moins bien un sanglot, tout en fermant les yeux. La femme cherche à se convaincre elle même qu'il ne s'agit que d'un mauvais rêve, d'un simple mensonge tout aussi horrible soit-il et ainsi effacer les horribles images qui s'invitent dans son esprit. Elle les rouvre peu après pour se rendre compte que tout ça est bien réel. Son univers vient de s'écrouler, lui arrachant une partie d'elle même. La femme détourne difficilement les yeux de ce spectacle, horrifiée par la bêtise humaine.

- Une nouvelle guerre inutile... Le sang coule pour rien... Encore une fois...

Finalement après quelques minutes à contempler ce paysage de désolation, entre l'eau légèrement teintée de rouge dû au sang et aux différents membres flottant à la surface lisse. Elle tourne les talons et s'éloigne doucement pour finalement disparaître dans la brume marine.

Ne laissant aucune trace de leur existence.  À elle, comme à l'île.

Il fut un temps où la peur d'une vengeance subsistait, seulement les années passant, la peur s'est estompée. Jusqu'à nos jours.

Les soldats sont droits, au garde à vous, tous alignés sur le ponton les armes à la main. Leur supérieur passe entre les rangs les mains dans le dos se donnant une allure digne. Il finit par s'arrêter, se mettant face à ses hommes, il observe le premier rang d'un œil sérieux, le stress augment d'un cran à chaque instant qui passe. Finalement il commence d'une voix forte.

- Soldats !

Les hommes se raidissent un peu plus, leurs mains viennent se crisper sur leurs armes, prêts à tirer si leur supérieur leur ordonne.

- Aujourd'hui est un grand jour ! Nous allons appréhender la criminelle la plus rechercher de ce siècle !

Un léger silence se fait entendre puis des chuchotements, tout le monde s'interrogent sur l'identité de la fameuse criminelle.

- Silence soldats ! A vos postes maintenant !

- Ouais !

Les soldats hurlent d'un seul et même bloque, pour ensuite partir encourant à leurs postes, continuant à débattre.

Les soldats sont prêts à mettre pieds à terre, le sang bouillonnant d'adrénaline.

- Soldats ! Il est interdit d'hésiter ! Elle ! Elle n'hésitera à aucun moment ! Elle vous tuera sans peine ! Sans pitié en vous regardant dans les yeux !

Les soldats hurlent une nouvelle fois, levant leurs armes en l'air pour prouver leur détermination, pour s'encourager. Se donner l'illusion d'être invincible.

L'homme se tourne vers la terre, fixant d'un œil sévère le paisible village de pêcheurs. Il lève le bras vers le ciel puis l'abaisse d'un coup vers le village.

- Pour l'honneur !

Un cris de rare s'élève, les soldats se précipitent vers la terre,envahissant les rues, jusqu'à la plus petite des ruelles, ils saccagent les maisons sous le prétexte qu'ils sont en mission.Cependant, c'est dans le cimetière qu'ils la trouvent, enfin, posant une couronne de fleurs avec des enfants pour les disparus en mer,pour ceux qui ne sont pas revenus à la dernières virée de pèche et pour tout ceux avant eux.

Rapidement ils braquent leurs fusils sur la jeune femme en lui hurlant des «Rends toi ! Tu es cernée ! ». Les enfants terrorisés sont venus se cachés derrière les jambes de la femme, espérant ce soustraire à cette vision d'horreur.

La femme se retourne alors vers les enfants, elle se penche vers leurs visages et les caresse doucement, un sourire tendre sur le visage.

- Il est grand temps de ce quitter... J'ai passé de très bon moments avec vous les enfants... Continuez de penser aux disparus en mer... Pour que personne ne les oublis.

Une dernière caresse, puis elle se redresse doucement en levant les mains au ciel prouvant qu'elle ne se défendrait pas. La seconde d'après elle se retrouve enchaînée et obligée d'avancer vers une destination inconnue. Tandis que le village hurle pour sa libération.

« Rendez la nous ! Rendez nous Téthys ! »