Mon cœur bat à 200 miles à l'heure. Tout paraît si lent. Je pense, pense, pense, pense. Qu'est-ce que je peux faire? Si je bouge, il m'achève c'est sûr. Je sais seulement que derrière moi, il y a un gars qui porte une veste grise un peu trop grande pour lui qui me menace avec un gun, appuyé contre mon bas du dos, directement sur la colonne.
Je marchais tranquillement quand je l'ai senti appuyer son arme. Je savais qu'il me suivait, mais je pensais que s'était une personne normale qui faisait son chemin habituel. Faut dire que je me suis trompé, car disons que je ne suis pas dans une situation très avantageuse.
Après quelques secondes qui pour moi parurent une éternité, je l'entendis parler de nouveau. Faut dire que le « Bouge pas sinon je te tire sur place » de tantôt n'était pas rassurant. Je suis content qu'il me dise quelque chose d'autre qu'un « Bye ».
- Suis-moi. Je vais arrêter de te menacer avec l'arme mais si tu essayes de t'enfuir, je te rattrape et je t'achève.
J'acquiesça d'un petit mouvement de tête et le suivi comme un enfant ayant besoin de sa mère. On est parti de la rue Sainte-Catherine et on a marché durant une bonne demi-heure. Alors que l'on venait d'entrer dans un quartier moitié résidentiel moitié commercial, mon agresseur ma demander de fermer les yeux. Il me passa un bandeau à l'entoure des yeux et on continua de marcher durant cinq bonne minutes. On finit par rentrer dans une cave. Il ouvra une porte. Tourne à droite. Ouvre une porte. Tourne à gauche, à droite. J'essaye de m'en rappeler si jamais je pourrais m'échapper de se calvaire sans fin. On ouvrit une dernière porte et on s'assit. On ôte mon bandeau.
Je suis dans un bureau, bien décoré. Les murs sont blancs et légèrement agrémentés de quelques étagères noir. On a du prendre un ascenseur car sur le mur à ma droite, on peut apercevoir la route et d'autres buildings. On est haut, je dirai 25 étages.
Lorsque je regarde sur ma gauche, je vois la porte d'entrer ainsi que mon attaquant. Il a enfin retiré sa capuche. Des yeux paires doux, des cheveux jusqu'aux épaules blond et raides. J'arrête de l'observer lorsque je remarque subitement la présence d'un autre personnage dans la pièce. Grand, cheveux noir lissés, il est de dos. Au travers de sa chemise et de son veston on peut distingué des muscles qui doivent faire mal. Vraiment mal.
- Tu n'était pas parti Luke? demanda l'homme d'une voix grave sans toutefois se retourner»
D'accord, mon assaillant s'appelle Luke. J'ai ça en réserve.
- Oui mais je suis revenu avec lui, dit il en me tapant l'épaule avec son coude.
- Et pourquoi est tu revenus avec quelqu'un?
- Pour une embauche.Sur ce mot, celui qui semble être le chef se retourne. Il a la peau blanche, très pâle, ainsi que des yeux gris. Tellement gris que l'on a l'impression qu'il ne possède qu'une pupille. Malgré tout, lorsque ses yeux se posent sur moi, je me dépêche de baisser le regard, mais je sens un poids pesant, comme si il scrutait mon âme à l'aide de ces yeux
vitreux.Après quelques minutes de silence total, je relève la tête. Le chef est assis derrière son bureau et m'observe encore. Ce coup si, je lui tiens tête et l'observe aussi. Alors que ses yeux croisent les miens, l'ombre d'un sourire apparaît sur son visage.
- J'achète.