CHAPITRE 2 : DEUX SUR DEUX

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Comme je suis d'humeur généreuse, j'ai évité de vous écrire mon après-midi, bien trop ennuyante. Les classements de dossier, les recherches de procès intéressants et le commérage de mes collègues. Tout ça, c'est inutile pour mémoire, je vous l'ai dit je suis d'humeur gentille, ce n'est pas souvent. Je suis chez moi, pour me préparer à ma soirée. Il faut que je sois la plus belle, je ne vous ai jamais dit comment je suis. Je suis loin d'être le mannequin anorexique, je suis petite et bien en chair. Mon corps plait généralement aux hommes et t'en mieux, c'est ce qu'il me faut. Je me suis apprêté avec une robe rouge en satin, et les cheveux remonté.

Quand je tombe sur un homme, tel que Royce, il aime voir les cous de jolie jeune fille et si elles sont riches c'est encore mieux. Exceptionnellement, j'ai acheté la plus chère des robes, je ne fais jamais ça. Pour moi un vêtement n'a pas besoin d'être trop chère, si vous pouviez me voir, vous comprendriez. Beaucoup de femmes pensent que l'artifice, les aident. Elle se modifie physiquement, à en perdre leur véritable personnalité.

Ah ! Ces femmes me font rire avec leur visage digne d'un film de science-fiction. Quand je suis dans ce genre de festivité, j'aime me remémorer Mars Attack ! Et à chaque fois, je suis à deux doigt de tiré dans la foule. Pour que mon rôle soit réaliste, j'ai loué une limousine avec chauffeur. On ne peut pas être riche et venir en Twingo.

Ma porte sonne, ce qui me fais sursauter, je n'ai pas l'habitude qu'on sonne à ma porte. Je descends et sors dehors, la limousine est comme je l'avais imaginé. Blanche et brillante, je m'avance et le chauffeur m'ouvre la porte. Un homme avec une casquette, je n'aime absolument pas ce détail, les couvre-chefs ne vont à personne, quand est-ce que vous allez le comprendre. Le chauffeur me laisse seul, j'en profite pour faire la dernière touche maquillage. Il faut que je sois parfaite, pour ce tueur.

La soirée se passe dans un château immense, pour moi c'est de la poudre aux yeux. Je dois avouer que ça un petit effet, sur mon égo surdimensionné. Je m'avance élégamment, tel une princesse. Le vigile, un gros molosse me regarde à travers ces lunettes noires.


- Nom !

- Flemming Anna.

- Vous pouvez y aller.


Le personnel est vraiment impoli, même pas un bonsoir. Je rentre dans cette salle dorée, avec un magnifique lustre en cristal. J'ai l'impression d'être dans une fourmilière, sa grouille de personne, entre les invités et les serveurs. Est-ce que l'oxygène a encore sa place ? Parce que moi, j'étouffe. C'est une torture d'être ici, mais n'oublions pas pourquoi je suis ici. Royce Richards, je ne le vois pas, il ne doit pas être encore arrivé. Plus on est riche, plus on est en retard. En attendant je prends une flute champagne, je mets dans un coin de la salle, pour pouvoir observer tout le monde.


- Je vous cherchais, mademoiselle Flemming.


Je me retourne surprise, car peut de personne me connait. Ethan, qu'est ce qui me veut lui ?


- Vous ! Que me voulez-vous, cela devient du harcèlement. Crié-je

- Je vous ai appeler qu'une fois, et c'est la première fois que je vous vois. me répondit Ethan, surpris.

- Vous oubliez que vous passez sur toute les chaines de télé, votre nom est répétitif. Je ne veux pas vous interviewez, même si cela aurait été ma rubrique.

- Et pourquoi donc ? M'interroge-t-il

- Votre histoire m'ennuie, vous avez sauvé des enfants. Quel homme courageux ! Ironisé-je

- C'est ironique ?

- Peu m'importe, laissé moi tranquille.

- J'aimerais vous parler, en privée.


Le destin me pousse à bout, je lui fais un signe de tête espérant qu'il comprenne. Nous montons à l'étage et entrons dans la première pièce que nous trouvons. Silencieuse, mon verre de champagne à la main, je fixe un bougeoir posé sur la commode.


- Hé Ho ! Vous m'écoutez. me dit-il, en agitant ses grosses mains.

- Oui, bien évidemment.


Je bouge et me pose sur la commode avec ma main droite j'attrape le bougeoir. J'espère pour lui, qu'il ne s'approcheras pas de moi, car c'est un homme mort. J'aurais seulement aimé l'étudier, il me complique tellement la tâche. Je le fixe droit dans les yeux, quand je vois cette lueur indescriptible. C'est un tueur ! Ou bien un futur tueur, je me tourne faisant semblant d'être gêner. Une petite fiole est dans mon soutien-gorge, je me rapproche de lui. Je m'arrête à quelque centimètre.


- Que me voulez-vous ? lui dis-je, avec une voix sensuelle.

- Comment faite vous pour réussir à vous en sortir ?


Cette question suscite mon intérêt, il m'intrigue. Je verse quelque goutte dans son verre sans être vue, je fais semblant de remettre son nœud papillon. Le sourire aux lèvres, je le regarde droit dans les yeux.


- Je ne comprends pas votre question.

- Je sais qui vous êtes.

- Alors portons un toast, vous êtes le premier à le découvrir.


Il ne faut jamais faire confiance, a un tueur. Cet imbécile d'Ethan, n'as pas compris cette règle. Il a bu son verre cul sec, faisant grandir mon sourire.


- Bonne nuit, Ethan.

- Pourquoi ma tête tourne ? Vous ! dit-il drogué.


Il tombe par terre, je le porte en mettant son bras sur mon épaule. Qu'il est lourd, pour un homme aussi chétif. Je sors de la pièce dans bien que mal, quand un homme passe devant moi.


- Que ce passe-t-il ? me demande Royce.

- C'est mon frère, il a trop bu.

- Je vais vous aider.


Cette soirée est la meilleure de ma vie, j'ai réussi a drogué Ethan. Je suis une déesse, même si vous ne le pensez pas. Il le porte jusqu'à ma limousine, je l'installe me retourne.


- Merci beaucoup, vous êtes un sauveur.

- Ce n'est rien.


Je prends une fausse carte de visite, que je lui tends.


- Si la soirée vous ennuis, je serais ravi de vous changer les idées. Dit-je


Je monte dans la limousine à mon tour, attendant qu'il me rejoigne. Cet homme est intéressé par l'agent et les jolies femmes. Il ne dira pas non, a une partie de jambe en l'air.  

Moi, Mauvaise et MéchanteWhere stories live. Discover now