Moi, Mauvaise et Méchante

CHAPITRE 3 : DU SANG ET DE LA TORTURE

J'ai dû installer ce crétin dans ma pièce. Elle est isolée contre le bruit, c'est utile quand on utilise une tronçonneuse a une heure du matin. Elle ressemble aux chambres capitonnées d'un hôpital psychiatrique, sauf qu'elle est rose. On peut tuer des gens sans adorer le noir, ou le rouge, je reste une femme après tout.

Ethan est bien installé sur une chaise, dans le coin de la pièce. Quand je dis bien installé, c'est ironique, il est attaché et bâillonné. J'hésite à lui ouvrir la joue, pour donner un air plus viril a son visage d'enfant. J'ai beau le scruter, il n'a pas un poil, moi qui aime les barbus, je suis déçu. Ces cheveux en bataille, d'un noir corbeau, me fais penser à un nid d'oiseau. Ces yeux sont d'un vert émeraude. Il pourrait presque être beau, ou pas. Même quand j'essaye d'être sympathique, je n'y arrive pas.

Je me pose sur mon bloc, qui me sert a préparé mes cadavres, a les découpé. Vous devez surement vous demandez, est-ce un bloc d'opération comme dans les hôpitaux. Je n'en sais absolument rien, le mien est un gros rectangle métallique, comme un autel pour les sacrifices. Je suis attaché à cet objet, j'ai fait graver une petite phrase, « n'oublie pas d'où tu viens, car sous terre tu deviendras poussière ». Pour beaucoup de personne ça n'as aucun sens, pour moi oui, c'est tout ce qui compte.

Mon téléphone sonne, la sonnerie m'indique que je viens de recevoir un message. Sauf que c'est un portable jetable, il ne faut pas qu'on me retrouve. Je suis prête à accueillir ma victime.

Bonsoir, ma soirée et très ennuyante.

Toujours prêt pour un after coquin ?

Bisou. R

Numéro inconnu, envoyé à 22h11

Je lui envoi mon adresse, en guise de réponse. Je monte à l'étage, je l'attends sagement dans mon salon. Assise sur le canapé, je repense à cette soirée. Qui aurait cru que je pouvais avoir ses deux hommes ? Je sais que je finirais en enfer, mais eux, le savent-ils ? Ça je ne crois pas.

Quelqu'un tape à la porte, il a fait vite pour venir. Je n'avais jamais vu ça, certes il ne sait pas que ce soir c'est sa dernière soirée. J'ouvre la porte, faisant semblant d'être surprise. Je sors mon plus beau sourire, le plus séduisant.

- Entrez, faite comme chez vous. Vous voulez un verre de champagne ? lui dis-je en restant dans la séduction

- Merci, un verre de champagne me convient parfaitement.

Je le vois tourner en rond, je lui indique le canapé avec ma main. Je vais dans ma cuisine, sortir la bouteille de mousseux, ne croyez pas que je suis radine. Mais ça me ferait chiez, de tué quelqu'un avec du champagne que j'ai acheté. Autant qu'il meurt avec une boisson, pas chère. J'ai un train de vie correcte, mais je ne roule pas sur l'or. Je verse mon produit magique dans le verre, sauf que cette fois ci je ne mets qu'une goutte. Je veux l'endormir juste, une heure, le temps de le mettre sur mon bloc.

Je reviens dans le salon, m'installe gentiment très près de lui. Je lui donne le verre, en le fixant bien dans les yeux.

- Tenez, un bon verre pour une bonne fin de nuit.

- Merci, portons un toast. Répond-t-il, avec le sourire d'un vicieux.

- A cette soirée, sur la route pour l'enfer.

Il boit cul sec son verre, jackpot, cette soirée est vraiment une réussite. Je lui prends le verre des mains, et retourne le posé dans la cuisine. Je ne veux pas non plus nettoyer mon salon. Le temps de retourner vers lui qu'il était déjà endormi. Je prends mon diable caché derrière mon canapé, je le pose par terre, et fais glisser le corps dessus.

Je descends par le monte-charge, je pourrais bien jeter le diable par l'escalier. Mais il peut en mourir, je ne veux pas qu'il meurt de suite. Mon bloc est magique, j'appuis sur un bouton et une rampe se pose près du sol, j'installe le corps dessus. Puis rappuie dessus, et la rampe s'installe correctement. Comme je suis une grande fan de Dexter, je lui ai piqué l'idée du cellophane pour tenir ma victime, ce mec est un génie.

Je prépare mon chariot a outil, je vous le présenterai en tant voulu. Mais mon instrument préféré est le scalpel, simple et efficace. Je vérifie que Ethan est toujours bien endormi, je lui mets une grosse gifle. Pas un mouvement de cil, décidemment ma soirée est vraiment parfaite. Je monte dans ma chambre me changer, une robe en satin pour découper un corps n'est vraiment pas pratique. Je mets une combinaison de protection avec capuche. Je m'attache les cheveux avec une queue de cheval.

Le temps de me préparer mon invité d'honneur c'est réveillé.

- Ou suis-je ? Que se passe-t-il ? AIDE-MOI, AU SECOURS ! Panique-t-il.

- Arrêter de crier, vous allez réveiller les moustiques. Bonsoir, bienvenu a ma soirée, mon after. Lui dis-je calmement.

- Qu'est ce que vous me voulez ? J'ai de l'argent beaucoup d'argent.

- Votre argent m'intéresse peu, vos crimes par contre suscite mon intérêt. Dite-moi tout, on est entre copine après tout, confesser vos pécher. D'ailleurs, sa te dérange si je te tutoie ?

- Quel pêché ? Je suis un honnête homme.

- Baliverne ! On devrait demander à vos cinq malheureuse femmes, décédé ou disparu ? Quel est la réponse ?

- Elles m'ont quitté, je vous le jure !

Un homme ment toujours, s'il ne sent pas la mort venir, il continuera dans ces mensonges. Je prends mon scalpel, lui entaille le cou, légèrement je ne veux pas le tué tout de suite.

- On va jouer un jeu, a chaque fois que tu mens, je t'ouvrirais. Un peu comme si tu étais Pinocchio.

- D'accord, elles sont mortes. Toutes les cinq, je ne l'ai pas tué de mes mains, j'ai les mains propres. Je vous jure, ne me tuer pas. Me supplie-t-il.

- Les mains propres peut être, quand est-il de ton âme ? Est-ce qu'elle est propre ?

- Non, je suis un homme mauvais, sanglote-t-il, je mérite la prison.

- Et pourtant tu es dehors, tu n'aurais jamais du nié tes crimes.