Chapitre 2

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Jeudi et vendredi matin passèrent à la fois trop vite et trop lentement. Une fois le moment fatidique arrivé, je pris mon sac dans lequel j'avais fourré mon nounours et je rentrai dans ma voiture. Je conduisis lentement jusque chez Seb.
Durant tout le trajet, mon cœur battait à cent à l'heure. Quand j'arrivai chez Seb, je lâchai le volant. Mes mains tremblaient tellement que je n'arrivais pas à prendre mon sac. La seule chose que je pus saisir fut mon couteau.

J'appuyai la lame contre mon poignet avant de la retirer. Mes tremblements avaient cessé. Je pus prendre mon sac et ranger mon couteau. Je sortis de la voiture et sonnai à la porte.

Seb vint m'ouvrir. En me voyant il s'exclama :
- Mahyar ! Ça faisait longtemps !
Puis il me prit dans ses bras. Je lui rendis son étreinte. Il me conduisit le long d'un couloir et m'amena dans une chambre.

Elle était de taille correcte. Les murs étaient blancs. Une fenêtre faisait entrer la lumière du soleil. Un lit double occupait la majeur partie de l'espace. Deux tables de chevet en bois entouraient le lit. La pièce dégageait un sentiment de confort. Je remarquai des affaires déjà posées à côté du lit mais je ne pus m'étendre sur la question car Seb me dit de poser mes affaires et de rejoindre les autres au salon. Je fis ce qu'il me dit et j'entrai au salon.

Le salon était plus grand que la chambre. Le long d'un mur, il y avait un canapé occupé par Fred et Bob. Devant le canapé, se trouvait une petite table basse en verre recouverte de journaux. Deux fauteuils entouraient la table basse. Krayn était assis sur l'un d'entre eux. En face du canapé, il y avait une télévision et plusieurs consoles. Une bibliothèque recouvrait l'un des murs et une fenêtre était ouverte sur un autre.

J'entrai à la suite de Seb et Krayn se leva pour me saluer. Je le pris dans mes bras avec joie et je fis la même chose avec Fred. Au moment de saluer Bob, j'hésitai sur ce que je devais faire. Mais sans me laisser le temps de réfléchir, il me sauta dessus et me prit vivement dans ses bras.
- Tu m'as manqué, Mahyar ! s'exclama-t-il.
Il me repoussa gentillement et me tint à bout de bras. Je pus admirer ses boucles brunes et ses yeux noisettes. J'eus un petit sourire.
- Toi aussi.
Je sentis cette chaleur nauséeuse monter violemment en moi. Elle était plus puissante quand je le voyais en vrai. Elle devait être dûe à notre proximité. Je tentai d'échapper à l'emprise de Bob mais il me tenait fermement par les épaules.
Il m'observa un instant et son sourire disparut.
- Tu vas bien ? me demanda-t-il, une lueur d'inquiétude dans les yeux. Tu es très pâle, tu as des cernes immenses et tu as maigri.
Je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard.

- Je vais bien, ne t'inquiète pas

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- Je vais bien, ne t'inquiète pas. Je suis juste un peu fatigué. J'ai beucoup de travail, mentis-je.
Il me lâcha et je m'assis dans le fauteuil libre. Je remontai mes jambes sur le siège et je cachai mes avant-bras. Seb s'assit sur le canapé et la discussion reprit.

Nous parlâmes de beaucoup de choses. Enfin... quand je dis nous... je devrais dire ils. Je ne participai pas beucoup à la conversation, ne parlant que lorsqu'une question directe m'était posée. J'étais absorbé à cacher mes avant-bras. La chaleur nauséeuse était toujours présente mais de manière sourde. Je ne me sentais pas vraiment bien. Leur conversation ne m'intéressait pas. Je commençai à me demander ce que j'étais venus faire ici quand Krayn emmena la conversation sur le domaine amoureux.

Il demanda à Fred et à Seb comment ça se passait avec leur femme. Je n'écoutai pas leur réponse, attendant avec impatience le moment où il la poserait à Bob. Fred retourna la question à Krayn. Je n'entendis pas sa réponse. Ce dernier posa enfin la question à Bob :
- Alors Bob, tu t'es trouvé quelqu'un ?
Je retins mon souffle dans l'attente de sa réponse. Il baissa les yeux et répondit :
- Non, je suis toujours célibataire.
La chaleur nauséeuse monta soudain en moi. Je dûs retenir un haut-le-cœur.
Krayn adressa finalement sa question à moi :
- Et toi Mahyar ? Ça se passe bien avec ton mec ?
Je ne leur avais pas encore dit que je l'avais quitté. J'inspirai profondément pour calmer mes tremblements.
- On s'est quittés y a trois mois.
Ma phrase eut l'effet d'une bombe. Tout le monde se tut et je jurai sentir la température de la pièce chuter. Krayn se leva et me prit dans ses bras. Je me blottis contre lui. Son câlin me fit du bien et je sentis mes tremblements se calmer. Il se détacha de moi et me demanda :
- Et... tu vas bien ?
Tout mon corps, tout mon cœur voulait hurler non. Je m'entendis lui dire :
- Oui, ça va.
Ses yeux pétillants me fixèrent encore un moment puis il retourna s'assoir.
- Pourquoi tu nous l'as pas dit plus tôt ? me questionna Fred.
- J'avais pas le courage... murmurai-je.
Krayn orienta la discussion sur un autre sujet et je perdis à nouveau le fil.

Hey ! Nouveau chapitre !

J'espère qu'il vous a plu !

Ciao !

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