Et puis...

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Bonsoir.

Toujours vivante, comme vous pouvez le voir ! Enfin... Peut être pas pour longtemps.

Je m'étais arrêté où moi ? Ah oui. Donc, Hoodie s'est stoppé net, alors que je l'appelais par son prénom, et il s'apprêtait à dire quelque chose, mais il s'est ravisé et nous avons fini le trajet dans le silence le plus pesant qui soit ! J'ai découvert un manoir à moitié décomposé et envahit par les plantes, mais il s'avère être intacte à l'intérieur. Nous sommes entrés, j'ai fait mauvaise impression devant une fille avec une horloge à la place de l'œil, un type au masque bleu et aux yeux dégoulinants d'une substance étrange noire et un garçon assez jeune habillé en Link vert dos à moi en train de jouer aux jeux vidéos dans ce que je présume être un salon à vivre... Wow, cette phrase est un peu trop longue. Bref, je continue :

Il m'a conduit devant une grande porte fermée en bois sombre après avoir monté un escalier qui grince. J'ai glissé mon couteau dans ma manche pour y avoir plus d'accessibilité. Ensuite il a toqué trois coup, et la porte s'est ouverte en grand. Il m'a fait entrer en me poussant légèrement le dos, chose que je n'ai pas apprécié et lui ai donné un coup dans l'estomac. Bon, il s'est un peu plié en deux, mais sinon, le début de cet "entretien" se passait bien.

Une voix sombre m'a invité à m'asseoir en face d'un grand bureau. Il y avait un rideau cachant la pièce dans l'obscurité. Mon interlocuteur était face à moi. Je me crispais en sentant quelque chose me frôler l'épaule et la joue. Je n'ai pas vraiment prêter attention à ce qu'on me disait au début, j'écoutais d'une oreille distraite. Je voulais le voir. Slenderman. Puis le rideau du fond à été négligemment tiré en arrière, laissant pénétrer à peine ce qu'il faut pour que je puisse voir mon interlocuteur...

J'ai été impressionnée. Et aussi effrayée.

Il était long et grand, des doigts fins, un costume noir, chemise blanche et cravate rouge comme le sang, sans aucuns plis. Son visage ne possédait rien qui laisse paraitre ses émotions. Sa peau était blanche, et pâle. il avait dans son dos des... tentacules qui semblaient s'être figés alors que je l'observais dans les moindres détails. Il était collé contre un imposant fauteuil de cuir, entouré d'étagères, et les doigts croisés sur son bureau. Il était penché vers moi.

Tandis que je m'interrogeais sur ses capacités de voir, parler, ouïr et autre, il s'exclamait :

-Je présume que c'est toi ?

-Hmm.

-Beautiful Death.

Il marqua un temps de pause, ouvrant ce qui me semblait être un dossier.

-Quelle et votre proposition ?

Fis-je en me moquant presque de lui, croisant les bras. Quelque chose se rapprochant de ses arcades sourcilières se froncèrent.

-Je te propose de devenir une proxie.

-...Et en quoi cela m'intéresserait ?

-Tu seras nourrie et logée, tu continueras à faire ce que tu souhaite, mais tu ne sortiras que sous mes ordres, sera à mon service H 24, et tu ne devras jamais me désobéir ou me tenir tête.

J'ai fais mine de réfléchir consciencieusement. Mon choix était déjà fait après tout.

-Hmm... C'est non.

Dis-je franchement avec un sourire.

Il se releva calmement.

-Très bien. En ce cas...

La porte s'est ouverte sur trois personnes que je connaissais bien à présent, attendant patiemment que Slenderman achève sa phrase.

-Tuez-la.

Finissant sa phrase, il a rangé le dossier qu'il tenait. Les trois proxies se sont ruées vers moi. J'avais envie de rire. C'est pitoyable. Ils faisaient attention à leurs gestes comme s'il devaient faire attention au bureau de leur chef. Je me suis facilement dégagée et j'ai fait en sorte de faire la roue sur le bureau de Slenderman, profitant de cela pour renverser intentionnellement ses papiers. Et comme le hasard fait bien les choses, j'ai trouvé quelque chose d'extrêmement intéressant. Le dossier complet de ce cher Slender. Il était à porté de main. Pour sortir, je me débrouillerais. Je l'ai saisit, mais une tentacule énervée du Slenderman m'a agrippé le bras et s'y est enroulé. Ni une ni deux, je l'ai griffé avec la lame empoisonnée de mon couteau. Il semblait immunisé au poison, et la peau de ses tentacules était solide et épaisse. Il m'a pourtant lâchée. Il a pris soin de récupérer son fichier, le déchirant et me laissant un débris de feuille dans la main. Je l'ai gardé quand même.

Je vous épargne la suite, il n'y a pas eu de réel combat, mais j'ai couru à l'instinct dans une immense partie du lieu, poursuivit par des tueurs, pour certains, plus expérimentés que moi. Je pense que je n'avais aucune chance. Oh, et j'ai perdue une autre balle de mon revolver en tirant dans le tas, sans rien faire. Je me suis réfugiée dans une pièce sans issue (évidemment), et fermé la porte et ai déplacé des meubles dessus, en bloquant l'entrée. Et me voila, avec des gens qui cognent, griffent et je ne sais quoi d'autre, la porte qui me garde en vie pour le moment. C'est pour ça que j'ai eue le temps d'écrire tout cela !

J'aimerais pouvoir dire que tout va bien, mais... une seconde porte viens d'apparaître. Et on toque depuis une dizaine de minutes.

Bonsoir [ Tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant