|En Pause| Anan'Xia《SEVENTEEN》

Chapitre 1

- Ji Hun ! Ji Hun, mon fils ! Prépare-toi, il est bientôt l'heure ! s'écria une voix féminine à travers la porte de la chambre de l'héritier.

- Laissez-moi quelques minutes, mère, et je vous rejoins dans le Grand Salon.

- Dépêche-toi !

Le dénommé Ji Hun, héritier au trône du Royaume du Ciel, soupira doucement. Il attendit que les pas de sa mère s'éloignant fussent inaudible, pour soupirer doucement. Le jeune prince de 18 ans était accoudé à la fenêtre de sa chambre, et regardait les nuages. Il aurait tant aimé ouvrir les vitres, déployer ses ailes et s'envoler, échapper à ce jour qu'il aurait voulu repousser.

Le prince se résigna à obéir à sa génitrice, et partit chercher dans sa penderie, longue de plusieurs mètres,- la plus grande de tout le royaume - , sa tenue de cérémonie. Cela devait bien être le seul point positif de cette histoire selon le prince, lui qui adorait avoir toujours plus de vêtements.

Sa tenue était en réalité une toge blanche, assez longue, lui tombant en dessous des genoux, mais légèrement plus courte du coté droit. Le vêtement avait les manches s'arrêtant au milieu du bras, dans un tissu plus fin, léger et transparent que celui du reste du vêtement. La toge était fendue dans le dos, de fins lacets en tissu en reliant les deux pans, laissant au prince l'opportunité de pouvoir étendre ses ailes blanches et légèrement dorées. Et, sans prétention, il se trouvait tout simplement magnifique ; il l'était. Le vêtement de cérémonie était blanc, aussi blanc que les nuages, brodé de fils d'or et d'argent. Le bas de la toge se finissait en un léger dégradé doré.

Le prince s'avança devant le grand miroir qui couvrait la moitié d'un des murs de sa chambre immense et d'une richesse sans pareil. Il s'admira quelques secondes, avant d'aller s'installer devant la coiffeuse de sa chambre. Il brossa soigneusement ses cheveux, avant de les décorer de plumes. Et pour parfaire son éblouissante coiffure, il y ajouta ici et là des brillants. Il aimait voir ses cheveux scintiller comme les étoiles.

Puis, il prit sur le porte-bijoux posé sur le meuble, deux objets qu'il aimait particulièrement et qui avaient une valeur sentimentales pour lui. Le premier était une paire de manchettes en or rose serties de diamants. Cela faisait presque 5 ans qu'il ne les avait plus mises. Elles le rendaient tellement nostalgique de ce frère qu'il n'avait pas connu.

Et puis, il y avait cette bague. Cette bague était un cadeau d'une voyante. Elle la lui avait donnée en lui disant qu'un jour, elle saurait le guider dans les sombres épreuves de la vie. Il la portait toujours. C'était un peu comme son porte-bonheur. Elle était, comme les manchettes, en or rose, mais décorée d'une magnifique pierre de lune.