Chapitre 5 - La résistance dans l'apocalypse

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Au petit matin, Trévor fut réveillé par des cris de corbeaux. Il était dans la forêt de Wallachia.

La prochaine ville étant à plus de soixante kilomètres, Trévor décida de faire escale à Wallachia. En observant la cité, il vit qu'elle était verrouillée depuis l'intérieur. Il chercha tout de même à savoir ce qu'il pouvait bien se tramer là-dedans. D'où il se trouvait, il pouvait voir au-dessus des grands remparts. Il vit alors un étrange spectacle : six créatures équipées d'ailes aux dents acérées survolaient la ville à la recherche de nourriture très certainement. Il vit à côté de la ville un tuyau traversant les fortifications. Il se mit alors en route. Quand il arriva au pied de ce tuyau, il entendit des cris de femme à l'intérieur de la ville. Trévor entra dans le tuyau. L'odeur s'en dégageant laissait penser que ce tuyau était le vide ordure de Wallachia. Une fois sorti, Trévor se balada en ville. Tout était désert, les bâtiments étaient en ruine. Quand il arriva dans une des places secondaires, il dit quelques habitants sous des tentes en tissu troué. Les hommes jetaient des cadavres du haut des ponts... Ils étaient complètement méconnaissables. Certains étaient démembrés, d'autres étriper et d'autres complètement déchiré. Il y avait, au fond des hommes, des femmes, des enfants, des anciens. Trévor continua son exploration. Il arriva à une autre place où les survivants avaient construit des sortes de magasins. C'était un petit marché dans lequel on pouvait trouver des fruits, des potions et divers produits dont l'apparence ne paraissait pas très comestible. Mort de faim, Trévor s'approcha d'un stand :

– Qu'est-ce que je peux avoir pour une pièce d'argent ?

– Un morceau de chèvre séché. Je crois ne jamais vous avoir vu ici.

– Je ne fais que passer. Je vais en prendre merci.

– Vous feriez mieux de ne pas vous attarder.

– En effet ça n'a pas l'air d'allée très fort ici. Vous avez des moyens de défense ?

– Pas besoin non, nous avons une tribu de prêcheur dans la cité.

Une fois le ventre un peu moins vide, Trévor parti à la recherche d'autres informations. Il alla chez un armurier qui vivait dans la même misère que les autres commerçants. Les deux hommes entamèrent la conversation. Tout raconte que la ville est attaquée par les hordes de créatures de Dracula. Trévor demanda alors :

– Avez-vous encore espoir de vous en sortir ?

– Oui, le soldat endormi, on raconte que c'était un grand héros il y a de cela des centaines d'années et maintenant, il dort sous les catacombes.

– Pour quoi faire ?

– Il attend qu'on ait besoin de lui. Je crois qu'il reviendra.

– Vraiment ?

– Oh oui ! Mais n'en parler pas, le nouvel évêque déteste les vieilles croyances. Les créatures de Dracula agissent la nuit mais les hommes d'Église eux agissent en pleine journée. Vous voyez ce que je veux dire.

Trévor continua comme cela vers d'autres personnes. Tous avaient foi dans les hommes de l'Église. Ils disaient que si le peuple faisait ce que les religieux demandaient, la période de crise ne tarderait pas.

Au détour d'une ruelle, Trévor vit deux hommes d'Église. Face à eux, il y avait un vieil homme. Trévor écouta alors la conversation. Un des deux religieux dit à l'ancien :

– Je t'ai prévenu. Tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu

– Vous ne m'avez pas bien écouté monsieur...

– Tu oses me répondre !

– Non, je vous parle simplement. Tout le monde peut voir que nous ne sommes pas responsables du fléau de cette ville.

– Alors comme ça je suis stupide ? J'agis sous la grâce de la lumière de Dieu même et toi tu te prends pour plus puissant que Dieu ! Toi ainsi que ton groupe de prêcheur pratiquez la magie ! Vous attirez le mal ! Quittez cette ville avant le crépuscule !

L'homme d'Église pris alors le prêcheur à la gorge, le souleva et se munit de sa croix. Le vieux prêcheur dit alors :

– Est-ce que tuer un vieillard t'aiderait ?

– Qui sait... Ça peut me soulager !

Au moment où le prêcheur allait être frappé par la croix, Trévor agit. Il souleva sa cape, prit son fouet et frappa la croix qui s'envola. Au passage, le fouet arracha le doigt de l'agresseur. Trévor dit alors de manière ironique :

– Oh mince, désolé, je voulais juste t'arracher l'arme que tu avais en mains. Fais voire ton doigt

– Quelle putain de doigt !

– Ce n'est pas une manière de parler pour un homme d'Église. Tu devrais partir pour te faire examiner. Écoutez, je ne suis pas un super fan des prêtres j'avoue, enfin je dirais plutôt que je déteste vraiment beaucoup les prêtres mais si vous partez maintenant on en restera là. C'est un avertissement avant que cela ne tourne au carnage pour vous.

À cette injure, l'homme ordonna à son acolyte d'exécuter Trévor. Il sortit de sa manche une dague de voleur. Il le prit en main et se précipita sur Trévor. Il esquiva d'abord les coups de couteau, puis mis à terre l'homme qui revenait toujours à la charge. Trévor donna alors un grand coup de fouet en plein dans le visage du religieux qui au passage, projeta un œil sur le mur d'une maison. Il tomba alors au sol se tordant de douleur, la main à l'emplacement de son œil maintenant perdu avec sa main dégoulinant de sang. Trévor dit alors au premier religieux :

– Ramasse ton ami, part loin d'ici mais si je vous reprends à agresser le prêcheur et même ses semblables, vous ne vous relèverez pas.

Les hommes d'Églises à ces mots partirent. Le vieux prêcheur vint alors à Trévor et lui dit :

– La violence n'était pas nécessaire. Cependant, je vous en suis reconnaissant. Je vous remercie de votre bonté.

– Il n'y a pas de quoi l'ancien. Est-ce que je peux vous raccompagner ?

– Nous sommes installés en cette ville, je serai ravi de votre compagnie sur le chemin de nos logements.

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