Chapitre 17

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17h moins à la maison

Bouba venait de rentrer pour me chercher afin qu'on aille chez ses parents. J'appréhendais notre rencontre. Et s'ils ne m'aiment pas? Est ce que ça changera l'amour de Bouba pour moi? A quoi ils ressemblent ? Qui sont ceux qui ont mis au monde un garçon si charmant? Ou vivent t-ils? Des milliers de questions traversaient ma tête à cet instant. Je m'étais demandé si je devais apporter un cadeau pour eux puis je me suis dis que pour la première rencontre c'est bizarre. J'ai cherché pendant des heures la tenue appropriée puis j'ai fini par choisir une longue robe verte en bazin. Elle faisait dame mais pas trop et il couvrait bien le corps comme les parents aiment avec des chaussures ouvertes plates pour ne pas faire trop, des bijoux simples. Puis j'ai pris un voile assorti vu qu'ils sont des musulmans pratiquants.
Je finissais de me maquiller et il me regardais avec un sourire en coin

Bouba: Destresse! Regarde comme t'es tendue! J'ai l'impression que tu va te pétrifier

J'ai déposé mon pinceau puis je me suis retournée pour le regarder en face

Moi: Bouba et s'ils ne m'aiment pas? Je deviens quoi?

Bouba: Ma mère qui me demandait si je n'etait pas gay? Du moment où tu n'a pas de penis je suis sur qu'elle va t'adorer

Moi: tu as toujours les mots qu'il faut pour me rassurer

En faisant la grimace avant de me remettre à mon maquillage

Bouba: C'était pour rire. Je me demande pourquoi tu t'inquiètes comme ça ils sont tellement simples comme personne tu verra.

Moi: On dit toujours ça de ses parents. Jusqu'à ce qu'on se rende compte que ça peut être le contraire... Je me rappelle de ma première rencontre avec la famille de David. C'était un désastre

Bouba: Ton canadien là ?

Moi: Ce n'est plus mon Canadien. C'est toi mon Burkinabé

Puis je me suis mise à sourire.
Après avoir fini de me maquiller j'ai enfiler mes chaussures puis nous nous sommes mis en route. Il conduisait doucement contrairement à la première fois où on s'est rencontré puis ça m'a fais rigoler

Moi: Monsieur le chauffard tu conduit plutôt doucement aujourd'hui

Bouba: Je t'avais dit que je conduisais pas toujours comme un chauffard

Puis il s'est mis à rire aussi

Bouba: Au fait j'ai pris des renseignements dans l'auto école qui est près de la maison.Il faut que tu pense à passer ton permis. Je n'aime pas l'idée de te laisser rouler une moto. C'est trop dangereux en plus comment je peux vendre des véhicules et ma femme va rouler une moto

Moi: Nounours...

Bouba: Oui?

Moi: tu as dit ta femme

Bouba: Oui? Et alors

Je pouvais plus repondre. Je ne faisais que sourir comme un crabe. A cet instant j'aurais pu balayer toute la ville de Ouagadougou sans me plaindre.

Bouba: Tu es ma femme. Tu es mme Traoré et ce n'est qu'une question de temps avant qu'on officialise

J'avais envie de lui sauter dessus puis je me suis rappelée que nous étions en circulation

Moi: Mme Traoré Fatimata... c'est joli en plus

Nous étions arrivés dans le quartier Karpala puis quelques minutes après il s'est garé devant une petite villa toute simple. Comme d'habitude il m'a ouvert la portière puis à taper à la porte. Le fille de ménage a ouvert et nous sommes rentrés dans la cour.

Don't judge meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant