Pardonne-nous nos erreurs, Produit par nos vices les plus déplorables

Chapitre 3

Ce dimanche matin, Eren ne se sentait pas aux mieux de sa forme. S'en étant allé vendredi soir, et ayant passé la journée du samedi auprès de sa tendre famille qu'il aime tant, il n'eut jusqu'ici pas suffisamment le temps de se remémorer cette soirée ou ils se sont quelque peu disputés. Enfin, si l'on pouvait nommer cela ainsi. Pour lui, il s'était seulement énervé contre lui sans raison apparente, en tenant des propos blessants, comme il savait si bien le faire. Mais malheureusement pour lui, ce matin, il n'y avait pas de grande distraction. En tout cas, pas de distraction suffisamment intéressante pour empêcher son pauvre cerveau de ressasser les derniers mots que son petit ami lui avait adressé.

Il lui avait dit de manière suffisamment explicite que son emménagement surprise était loin de lui avoir fait plaisir. Ce qui changeait pas mal de chose, dans l'esprit d'Eren. Car il n'allait plus pouvoir faire semblant de ne pas comprendre ou voir les messages subtils de son compagnon montrant son irritation face à son emménagement en espérant que cela s'arrangerait avec le temps, se disant qu'il finirait par s'habituer à la nouvelle situation.

Mais que devait-il faire, maintenant ? Pour ne pas changer les habitudes, Rivaille n'avait toujours pas tenté de le joindre. Aucun appel, aucun message. Son cœur se serra quelque peu à cette constatation. Ne lui manquait-il pas ? N'avait-il pas envie qu'il revienne, pour passer son dimanche en sa compagnie et se réconcilier, après ce vendredi soir ou il s'est énervé sur sa personne ? Ne regrette-il pas ? L'aime-il un minimum ? Une horde de question l'assaillit de toute part, sans la moindre réponse en vue. Eren commençait sincèrement à douter de la sincérité de Rivaille, avec le peu d'implication qu'il mettait dans leur relation.

Une chose était pourtant sur, maintenant que la réalité a rattrapé son rêve de vivre le couple parfait tout en vivant d'amour et d'eau fraîche, il allait devoir partir. Il se voyait vraiment mal prendre ces douches, ces repas et se coucher dans le même lit de la personne qui lui avait pratiquement cracher à la gueule que sa présence le dérangeait au plus haut point.

Il tenta toutefois de rappeler Armin, qui n'avait pas répondu à ces messages hier. Cette fois-ci il décrocha, et ressentant tout deux le besoin de se confier l'un à l'autre, ils ont donc convenu que Eren passerait chez lui. S'est ainsi que sans plus attendre, une fois qu'il eut raccrocher, il se pressa d'aller enfiler ces vêtements d'hivers en faisant la bise aux habitant de ce lieu, leur assurant qu'il serait de retour avant le diner du soir.

Une fois arrivé dans l'immeuble, il entra sachant pertinemment qu'Armin lui aura au préalable déverrouiller la porte. Son salon donnait accès à une cuisine ouverte. Une grande baie vitrée vous accueillait en face de l'entré, avec au sol un grand et long tapis grisâtre de forme carré, passant sous le canapé en forme de L couleur crème et s'arrêtant en dessous de la télé accrocher au mur blanc de droite. Sur la gauche, se trouvait les petits îlots indiquant la frontière entre le salon et la cuisine.

A son arrivé, Armin se trouvait dans la cuisine, à remplir deux verres de jus de fruit. Dès lors qu'Eren s'installa sur un des tabourets présents en face des îlots, il lui donna son verre avant de le rejoindre sur la chaise d'à côté.

- Pourquoi étais-tu indisponible hier ?

- Je n'étais pas très bien. Tu sais j'ai de plus en plus de mal à regarder Jean dans les yeux, et d'attendre qu'il daigne enfin me dire la vérité.