Chapitre 4

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Entendre de la part d'Eren qu'il n'était pas étonnant que Jean le trompe le foudroya de chagrin. A cet instant précis, il se trouva dans l'incapacité d'interpréter tout le flot d'émotions qui pouvaient bien traverser son corps. La surprise ? la colère ? La peine ? La déception ? Tout ce dont il était certain, s'était que cet arc-en-ciel de sensation était si intense que toute sa peine se matérialisa en une cruelle douleur aux creux de son ventre. Tourmenter par cette affliction, il se laissa tomber, entrainant dans sa chute le tabouret sur lequel il était assis. Son postérieur sur ces pieds, ces mains ainsi ces doigts épousant les contours de son visage, il n'en revenait pas. Alors pour son ami également, il était invisible, inutile ? Ces derniers temps, il n'y avait qu'à travers les yeux d'Eren qu'il parvenait à voir le meilleur de lui-même. Mais cette partie de lui, comment pouvait-il continuer à la cultiver alors que la seule personne envers qui il avait placer toute sa confiance confirmait ces doutes, ces craintes ? Seul, assis sur le sol dans ce petit appartement, il se sentait pitoyable. Et si toutes ces années d'amitiés étaient seulement dû à sa bonté, mais que lui aussi le voyait comme un misérable ?


Ce dégoût pour lui-même, mélanger à la déception lui donna l'envie brutal de crier. Cet acte lui paraissait soudainement être la solution la plus efficace pour évacuer toute cette tension. Mais sa tentative se montra infructueuse, car aucun son ne put sortir de sa gorge. Comme bloqué, ces cordes vocales ne s'avéraient pas apte à combler les désirs de sa propre volonté. Cet échec fit naître en lui l'idée délirante de s'arracher les cheveux ou bien même de s'éplucher la peau de son visage. Son aversion pour lui-même était si forte qu'il espérait disparaître, ne supportant plus cette honte d'être tout simplement vivant. S'il pouvait trouver sous les déchirures de sa peau un nouveau corps, une nouvelle personnalité qui elle, mériterait de vivre, de respirer, mais surtout d'être une personne qui mériterait d'être aimé, car ça il en est persuadé, il ne méritait pas l'amour des autres.



Il n'était même pas parvenu à devenir digne de l'amour de ces géniteurs malgré tous les efforts qu'il est pu déployer au court de sa jeunesse. Alors pourquoi mériterait-il l'amour des autres ? Son acharnement n'aura jamais été suffisant pour qu'il finisse par s'intéresser un tant soit peu à l'ultime accomplissement de leurs amours. La propre chair de leur chair. Alors pourquoi quelqu'un d'autre reconnaitrait son existence ? Ils partaient fréquemment en voyage, aimant explorer chaque recoin du monde, et se sentaient oppressés dès qu'ils devaient séjourner sur une longue période sur le même lieu. La sédentarité, ce n'était définitivement pas fait pour eux. Alors pourquoi mériterait-il l'attention des autres ? Il aurait tellement aimé qu'il puisse l'inclure dans leur projet, dans leur vie, dans leurs bulles. Par exemple, il était toujours le premier de sa classe et ce chaque année, alors qu'il trouvait l'école diablement ennuyeuse. Mais il le faisait pour eux, pour qu'ils soient fières de lui. Il était également l'enfant le plus sage qu'ils puissent avoir. Il ne parlait pas, ne jouait pas, ne riait pas. Il espérait secrètement qu'à travers ce comportement, il puisse leurs prouvés qu'il ne serait pas encombrant s'il le prenait avec eux durant leurs voyages. Mais ça n'avait pas marché. Aucune tentative, aucun plan visant à attirer leur attention n'avait porté leurs fruits. Alors pourquoi mériterait-il l'acceptation des autres ?


Bien heureusement, il pouvait compter sur son grand-père qui était très proche de lui. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, étant donné que ces parents le tenaient responsable de sa santé chaque fois qu'ils s'en allaient en voyage. Ce qui signifie donc qu'il était responsable de lui la majeure partit du temps. C'était lui qui l'aidait pour ces devoirs, qui le bordait lorsqu'il était petit, celui avec qui il pouvait raconter ces journées et partager des secrets.

Pardonne-nous nos erreurs, Produit par nos vices les plus déplorablesWhere stories live. Discover now