Au pied du mur

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Et voilà. Encore un démon d'exorcisé. C'était le quatrième cette semaine. Un de moins sur Terre, un de plus sur ta liste.

Tu avais pour surnom Devils' slayer. Tu pouvais remercier Dean pour ça. Tu étais devenu/e un/e spécialiste de ces créatures à force de les affronter encore et toujours. Tu connaissais toutes les formules d'exorcisme par cœur, tout ce qui était possible de savoir sur ces emmerdeurs, tu le savais. Les seules affaires que tu parvenais à trouver comprenaient toujours l'implication de ces foutus gremlins. Tu demandais aux autres chasseurs des histoires de loups-garous, de vampires, même des fantômes te conviendraient. Tout mais pas des démons. C'était peine perdue, ces bestioles te collaient aux basques. Tu t'étais même demandé si tu n'avais pas une malédiction. Tu avais torturé quelques démons pour savoir d'où venait cet acharnement de leur part, mais aucun n'avait pu te répondre.
Ta journée se terminait enfin. Tu espérait être un peu tranquille, ne serait-ce qu'un jour ou deux. Tu étais de retour dans ta chambre de motel ; tu avais de quoi manger dans le petit frigo de ta chambre. Ce repas et une bonne douche t'avaient fait le plus grand bien. Tu avais sombré dans les affres du sommeil après avoir rangé tes affaires de chasse dans un sac pour partir à la première heure le lendemain matin. Tu avais déjà trouvé ta prochaine mission grâce à un vieil ami nommé David : tu devais aller à Fresno en Californie pour t'occuper d'une affaire de meurtres en série. Rien de spécial dit ainsi. Mais le fait que tous les massacres aient lieux de la même manière, dans un même quartier et que les victimes aient la gorge tranchée ou déchiquetée, tu voulais vérifier. Ce pouvait juste être un humain, mais tu t'en fichais. Tu voulais changer d'air. Puis tu allais bosser avec David, ça te permettrait de retrouver le plaisir du travail en équipe.

Le lendemain matin, ton réveil s'était enclenché ; tu avais fait un sacré bond à cause du son beaucoup trop fort de ton portable. Cette dose soudaine d'adrénaline baissa aussi rapidement qu'elle était arrivée. Tu eus un petit vertige, mais tu étais déjà presque prêt/e à partir.
Après avoir chargé tes affaires, tu avais démarré ta voiture : un vieux 4x4 Ford Dodge que tu avais récupéré chez Bobby. Avant de partir tu avais fait le plein de carburant et avait pris un truc à grignoter. La route allait être assez longue et tu ne voulais pas t'arrêter en cours de chemin.
Tu avais allumé la radio pour avoir un bruit de fond. Tu étais parti/e depuis à peine vingt minutes, un de tes téléphones sonna. Tu n'y fis pas attention au début, mais l'entendre pour la troisième fois t'avait suffit. Tu avais décidé de t'arrêter car tu ne parvenais pas à le trouver. Il était au fond de la boîte à gants. C'était David. Il ne t'appelait qu'en cas d'extrême urgence, il préférait les mails ; s'il t'appelait c'est parce qu'il n'avait pas d'autres choix.
"David ?! Ça va ?!
- Salut (T/P)... Ton cher ami est mal en point actuellement, tu veux que je lui passe un message quand il se réveillera ? c'était une voix féminine qui t'avais répondu.
- Vous êtes qui ? Ou quoi plutôt ?!"
Tu pouvais entendre un petit rire de la part de ton interlocutrice, son ton traduisait d'une autosuffisance certaine. Quelque chose d'habituel chez les démons...
"Tu le sais déjà ce que je suis.
- Où est David, tu avais saccadé tes mots à cause de la rage qui commençait à grimper en toi ?
- Juste devant moi ; il a mauvaise mine tu sais ?
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Ah on arrive directement eux choses intéressantes ! C'est pour ça qu'on t'aime bien !
- Dépêche-toi. Je n'ai pas beaucoup de patience.
- Bien, bien ! Le contrat donc..."
À ses mots, tu avais poussé un soupir pour essayer de te ressaisir.
"La mission que tu devais faire avec ton cher ami... Tu oublies.
- Qu'est-ce qui me dit que je peux te croire ?
- Tu peux me croire ou non. Si tu t'occupe de l'affaire, tu peux lui dire adieu. Pour le retrouver c'est simple. Tu viens en ville, au premier motel que tu trouveras, tu rappelles à ce numéro et on t'amène ce pauvre petit humain. À toi de jouer."

C'était sur ces mots que la démone avait raccroché. Tu étais face au mur, avec un choix à double tranchant : aucune des solutions n'allait te plaire.

Un diable d'amour [CrowleyXreader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant