Fins de vies

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Deux gros bras avaient dû venir pour te contenir. Tu pouvais voir les soignants s'agiter à l'intérieur. Ils semblaient presque dépassés par les événements.

Tu te défis de l'emprise qui te retenait et te dirigeas à l'extérieur de l'hôpital. Tu étouffais et ne supportais plus d'être enfermé/e dans ce bâtiment qui puait les produits désinfectants. Une fois apaisé/e retournas dans le bâtiment. Tu pris des nouvelles de ton ami en allant voir la médecin qui était venue dans la chambre de David plus tôt, dans l'espoir qu'il se soit stabilisé :
"Alors docteur ?
- Je suis désolée, nous avons fait tout ce que nous avons pu..."
A ces mots, des larmes te vinrent aux yeux. La colère montait en plus de la tristesse. Mais tu ne disais rien et essayais de ne pas montrer tes sentiments. Tu remercias le médecin. "Vous pouvez aller lui faire vos adieux... Si vous avez besoin de parler, je suis là..." Tu avais hoché la tête en signe d'approbation et t'étais dirigé/e vers la morgue, accompagné/e par un infirmier, celui qui t'avait fait sortir de la chambre du chasseur.
Devant la morgue tu poussas un long soupir, l'infirmier retourna à ses occupations ; c'est lorsque tu découvris le corps sans vie de David que tu laissas échapper tout ce que tu retenais depuis un moment. "Putain David ! Je t'avais demandé un seul truc ! Rester en vie ! Et ça, tu n'as pas su le faire ?! Chasser tout un tas de merdes oui mais rester en vie, alors là il n'y a plus personne ! Je vais faire quoi moi maintenant hein ?! J'ai une cornue dans la voiture bordel !" Tu sanglotais et hurlais en même temps. "J'en ai marre de cette putain de vie ! Tu essayais de me changer les idées et voilà que tu en paye le prix !" Tu pris une grande inspiration avant de t'asseoir à même le sol, les larmes aux yeux, une main passée dans tes cheveux. Tu restas un moment ainsi, repensant aux événements dans le silence le plus absolu. "Je suis désolé/e David."
Tu t'étais relevé/e, avait fait un dernier sourire triste à ton ami avant de le quitter.
Tu avais rempli quelques papiers et récupéré quelques effets personnels du chasseur avant de retourner sur le parking de l'hôpital. Lorsque tu vis ta voiture tu te dirigeas vers elle pour vérifier la présence de la démone. Elle était toujours là. Tu remis quelques trucs pour éviter que quelqu'un ne la voie, puis tu lui jura qu'elle le payerait. Tu étais sur le siège conducteur et voyais le sang de David qui était sur le fauteuil passager. Tu attrapas sa veste et la jeta sur la trace de sang. Tu avais démarré la voiture et avais pris la route. Tu ne savais pas vraiment où tu allais. Au final tu t'étais arrêté au bord d'une voie, non loin d'un vieux entrepôt ; tu vais tiré la démone de la voiture et l'avais emmené avec toi dans le bâtiment. Tu avais pris de quoi torturer celle qui avait tué David et avais même trouvé un couteau gravé de runes qui permettait de tuer ces saloperies. Tu avais pris soin de tracer un devil's trap au sol, de placer une chaise au centre et d'y jeter la meurtrière. Tu avais commencé à la charcuter, tout en lui posant des questions auxquelles elle se contentait de rire. Tu te résolus à attraper le couteau de David, tu y avais versé de l'eau bénite et avais commencé l'opération, tu avais amené un sac de sel à côté de toi :
"Extraction d'une balle. J'ai l'habitude. C'est pour ça que je ne vais pas me gêner pour t'abîmer un peu plus.
- Tu n'obtiendras rien de moi, dit-elle en te crachant du sang au visage.
- C'est ce qu'on verra, avais-tu rétorqué en essuyant ta figure."
La démone hurlait au contact de la lame et du sel que tu mettais sur sa plaie. Lorsque la balle fut extraite, tu allas te laver les mains de façon sommaire dans une bassine d'eau bénite.
"Très bien maintenant reprenons. Comment tu as réussi à survivre sans tes pouvoirs durant une semaine ?
- J'ai connu pire que de simples bracelets. J'ai passé une semaine à vous surveiller... Une semaine à subir les moqueries de petits démons !
- Tant mieux. Qu'est-ce que toi et les autres me voulez ? Pourquoi me suivre comme ça ?
- J'en sais rien. Même si je le savais, je ne te dirais rien.
- Dommage pour toi."
Tu lui avais versé le contenu de la bassine sur le corps. "Regarde ce que tu deviens ! Une putain de tortionnaire psychopathe !" Tu pris une seringue qui contenait le mélange spécial eau bénite et sel pour lui injecter.

Elle hurlait et te suppliais d'arrêter. Tu t'approchas d'elle et lui susurras: "Si j'étais comme vous je ne ferais pas ça." Tu lui planta la lame dans le ventre. Le corps ne bougeais plus désormais.

Un diable d'amour [CrowleyXreader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant