Commande de Helllia
Tu ne te souvenais pas d'avoir entendu ton nom. Tu ne te souvenais pas d'avoir marché jusqu'au centre de la pièce. Tu ne te souvenais pas d'avoir attrapé le couteau et entaillé ta peau. Mais, tu te souvenais de la clameur grondante lorsque ton sang était tombé sur les braises ardentes. Tu te souvenais du regard blessé de ta mère et du regard encourageant de ton père quand tu avais quitté la salle.
Tu as grandi dans une famille de Fraternels, personne ne s'attendait à ce que choisisse les Audacieux, la faction opposée. Mais toi, tu en avais assez, assez de devoir faire semblant d'aimer tout le monde alors que tu détestais leurs manières. Tu étais courageuse, tu avais choisi et maintenant il était trop tard pour reculer, pour regretter.
Tu te souvenais d'avoir couru avec délice dans les escaliers et ta brusque panique lorsque tu avais compris que tu allais devoir sauté dans un train. En marche.
Tu continuas à courir, maintenant ton allure pour pouvoir sauter, tu plias les jambes et sauta. La moitié de ton corps entra dans le wagon. Un garçon blond te tendit une main, plutôt secourable, mais tu l'ignoras et effectuas une roulade pour entrer totalement dans le wagon.
Il te jetta un regard impressionné.
"-Pas mal pour une Fraternelle. Je pensais que vous passiez vos journées à rire sans rien faire." Te dit-il
"-Pas mal pour un Érudit qui passait ses journées à étudier." Répliquas-tu sans te laisser démonter.
Il eut un petit sourire et te tendit la main.
"-Éric."
"-Éloïse."
Tu prends sa main et la serre.
°
Tu observas la hauteur avec méfiance. Tu n'avais pas le vertige mais tu n'avais pas forcément confiance en ces Audacieux qui attendaient de vous de sauter. Vous, les transferts. C'était une mise à l'épreuve. Tu t'avanças pour sauter la première, mais un Altruiste te prit de vitesse et sauta. Tu entendis la voix moqueuse d'Éric.
"-Un Pète-Sec qui saute de là, impressionant."
Un Natif se tourna vers lui et lui déclara
"-Ce n'est sans doute pas pour rien qu'ils les a quitté."
Déterminée à ne pas être dépassée une seconde fois, tu courus, pris de l'élan et sauta. Tu lâchas un hurlement de joie, tu avais l'impression de voler !
Tu rebondis sur le filet et quand on te sortit du filet une voix ria
"-Un Altruiste et une Fraternelle ! Je sens que cette année les transferts vont être coriaces !"
°
Tes mains étaient si moites que tu n'arrivais pas à tenir ton arme correctement. Fichu pistolet ! Depuis hier on vous apprenez à tirer avec des armes à feux, et la semaine précédente vous appreniez à lancer des couteaux.
Tu préférais largement les couteaux.
Tu appuyas sur la détente et le recul te fit trébucher. La balle se ficha sur le bord de la cible. Tu grommelas entre tes dents. Et encore raté.
"-Alors Maxwell ! On ne touche toujours pas sa cible ?" Lança nonchalamment Éric.
Son intervention, plus que celle des Mentors Audacieux te mit dans une rage folle. Les Mentors avaient bien dit que les pistolets étaient plus faciles que les couteaux, alors pourquoi avec toi c'était l'inverse ?
Tu fis le vide dans ton esprit et levas ton arme. Tu fermas un oeil, coupas ta respiration, visas et tiras. Tu avais bien bloqué tes bras et tu ne reculas pas cette fois. La balle atterrit quelques centimètres à côté du milieu.
Éric était bouche bée, il te fixait l'air incrédule avec ses bras le long du corps.
Un Mentor vint près de lui et lui hurla dans l'oreille.
"-ON NE MET PAS LES BRAS LE LONG DU CORPS AVEC UNE ARME À FEUX DANS LES MAINS !"
°
Tu déambulais dans les couloirs, c'était la Visite. Tes parents n'étaient pas venus, ta mère ne te considérait plus comme sa fille et ton père n'avait sûrement pas le temps.
Tu te dirigeas vers la salle d'entrainement, autant profiter de ce temps libre pour s'entrainer. Tu enroulas des bandes autour de tes poings et tu retiras ton tee-shirt pour te retrouver en brassière de sport.
Tu fis le vide dans ton esprit, essayant d'éliminer ta douleur pour te concentrer. Tu frappas le sac qui ne bougea pas. Tu lui donnas un coup de pied mais il ne bougea pas.
"-Transforme ta douleur en force." Te conseilla Éric qui t'observait depuis un petit moment.
"-Comment ?" Demandas tu.
"-Imagine que le sac est la personne que tu détestes le plus au monde, et que cette personne t'empêche de voir ce que tu veux le plus au monde."
L'image d'une personne que je ne nommerais pas remplaça celle du sac et tu imaginas qu'elle retenait prisonnier ton père pour qu'il ne puisse pas venir te voir.
Tu te déchainas sur le sac : coup de pied, crochet, uppercut, direct.
Tu t'affaissa sur le sac, épuisée. Tu ne savais même pas pourquoi tu avais écouté Éric. Depuis des semaines vous vous cherchiez, vous vous taquiniez. Vous faisiez le contraire de ce que l'autre demandé. Vous vous draguiez mais, tu ne voulais pas te l'avouer, tu ne voulais pas t'attachais à des gens avant d'être sûre qu'ils resteraient.
Il posa sa main sur ton épaule et instinctivement tu te retournas.
Pour te retrouver à quelques centimètres de lui.
"-Éloïse ?"
Il retira une des tes mèches brunes et bordeaux de ton visage pendant que tu te perdais dans ses yeux bleus.
Et quand il t'embrassa, enfin, tu déconnectas totalement.
// //
Voilà pour toi ! Je ne sais pas si j'ai bien respecté ce que tu voulais mais j'ai bien aimé l'écrire !
En fait j'ai du mal à cerner le caractère d'Éric donc j'ai un peu bidouillé...
Est-ce qu'il te plaît ?
Bisous, Valentine.
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Imagines {FERMÉ}
ФанфикUne vieille grand-mère te regarde : -Viens ici, je vais te raconter une histoire... Tu t'assoies à côté d'elle pour ne pas la vexer. Soudain elle retire sa perruque et son masque et une jeune fille brune te dévisage : -Tu aimes les imagines ? J'ador...