Chapitre 4.

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Californie, douze Mai 2013.

Lorsqu'Azelle ouvrit la porte, elle fut surprise de voir ses voisins. Évidemment qu'elle savait qu'ils étaient ses voisins, mais, personne ne dirait le contraire, un bon bain chaud était plus attirant qu'une visite chez les populaires.

Azelle, hésitante, prit la parole :

- Hm, c'est pour quoi ?

- C'est quoi ça ?, questionna Matthew pointant le doigt vers les mains de la jeune fille.

- On ne t'as jamais dit qu'on ne répondait pas à une question par une question ?

- Désolée Miss Mandez, mais c'est ce que tu viens de faire, rit Taylor.

- Vous voulez quoi ?, répliqua-t-elle excédée.

- Faire connaissance avec toi, c'est tout.

- Et bien je crains fort que ce ne soit pas possible.

Elle voulut fermer la porte, mais une main l'en empêcha, alors, énervée, elle leur dit d'entrer. Ils allèrent se mettre à l'aise dans le salon, sous l'oeil désaprobateur d'Azelle.

Elle les ignora et se rendit dans la salle de bain du sous sol affin de netoyer ses mains et de les panser. Une fois ses mains propres, elle remonta dans le salon, prenant bien soin de fermer la porte du sous sol à clefs.

- Vous êtes encore là vous ?, siffla-t-elle énervée.

- Oui. On veut apprendre à te connaître.

- Il n'y a rien à savoir sur moi.

- Je suis sûr que si !, contesta Jack.

Et c'était vrai. Des choses à savoir sur Azelle Mandez, il y avait.

- Bon, céda-t-elle, qu'est ce que vous voulez savoir ?

- Hm, nom complet et âge ?

- Azelle Ivy Claire Alice Mandez, 16 ans.

- Cool. Je me demandais, pourquoi l'Alaska ?, demanda Aaron.

- Pourquoi pas ? Non, honnêtement, je ne sais pas. J'avais juste envie de... Tranquillité ? Ouais, de tranquillité, c'est ça.

La tranquillité Azelle l'avait cherchée. Mais, peu importe là où elle avait mit les pieds, le passé ne lui avait pas accordé de répit.

Nash Grier lui demanda si elle avait des passions, et elle ne su que répondre. Oh ça, elle en avait de passions, mais, les armes à feu et les combats à mort pouvaient-ils vraiment être considérés comme des passions ? Alors, elle décida de mentir.

- La boxe et la guitare, dit-elle, mais au fond, ce n'était pas totalement un mensonge.

- Hm, intéressant. Okay, plat préféré ?

- Je dirais... Le gratin dauphinois.

- Le quoi ?

- Gratin dauphinois, rit-elle, c'est un plat français.

- Hm, la cuisine française, bava Matthew, les étoiles dans les yeux.

Azelle émit un petit rire. Elle aimait ça, rire. Et, bien que cela lui fasse mal de l'admettre, elle n'avait jamais autant rit que depuis qu'elle les connaissait.

Une heure avait passé,  puis deux, et enfin, trois. Les garçons allaient repartir, mais Azelle se devait de leur dire que leur amitié était impossible. Et que c'était pour les protéger eux tout autant qu'elle. Que se passerait-il si son passé réapparaissait et qu'il les tirait tous dans les profondeurs obscures de la vie d'Azelle ?

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