trauma

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Il y avait un jour l'enfance, lespastels et les rires.

Il y eut la vague de violence. Aussiinnattendue qu'inavouable. Incompréhensible. Il y eut la vague quifit tréssaillir de l'extrémité des orteils à la pointe descheveux sous le poids de la perdition d'un homme-loup trop enfantpour ceux des autres. Un homme affecteux auquel je ne comprenaisrien. Un homme parmi ceux dont l'addiction à maitriser le vent adepuis longtemps emporté tout remords et discernement.


Il y eut les maux inévitables, ceuxinterdits qu'on a forcé à devenir oublié, au même titre que pourla robe rouge et les tâches de mûres sur le col. Ballotés parl'ouragan qui se voulait soupir. Sans que je ne sâche réellement sices maux-là, comme des bonbons acidulés pour l'autre, étaitréellement prohibés. Ou si le sens intuitif déjà présent àcette âge là avait déjà condamnés ces maux coupables d'un séismedans l'esprit d'une enfant.


J'avais souvent envisagé, dans unenuit de pointes au cœur, d'arrêter d'offrir un quelconque créditaux mau·ts. De leur céderla moindre importance. J'aurais tellement aimé, de toute mon âme,pouvoir penser que si l'astéroide des mains avait trouvé un pointd'impact, c'était uniquement parce que je l'avais laissé memarquer, me toucher, me déchirer.

J'yaurais cru si avec le temps, je n'avais pas croisé tant d'âmeserrantes,

Queles mau·ts– couteaux avaient croquées comme des enfants.


Unevoix une fois, a glissé dans mon oreille abasourdie par le bruit desreflexions un peu cupide qui prennent forme dans un esprit enveloppéde couvertures : do not look for healing at the feet of thosewho broke you. C'est cet entre-vie là que je m'efforce de prendre aumot.


Alorsdans le silence épouvantail, je me contente d'observer les tableauxmultiples qui prennent forme trop souvent. Comme un dessin d'enfantpeint avec du sang. Plein de bâvures, de râtures, d'écorchure,mais sans cadavre véritable, seulement des corps vides de sens quidéambulent la nuit mais dont la volence finit par percer la rétinedu spectateur qui s'efforce de ne pas voir.


Jen'arrive pas à ne plus voir, toute représentation de marionettesinvolontaires mises dans les mauvaises mains réveille sur ma langueun sale goût métallique qui apparaît comme une nécessité absoluede se jeter à corps perdu dans la bataille, songeant parfois quedans tous les cas, il n'y a plus beaucoup à perdre. Perdre son âmeau point que les maux de l'autre, parfois semblables, me glissentdessus comme une goutte d'eau sur une peau d'huile.


Etcomme tous les soirs,

lanuit me cueillera de son manteau d'incertitudes

deterreur

etde souvenirs.



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⏰ Last updated: Aug 14, 2018 ⏰

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Errances NocturnesWhere stories live. Discover now