les trottoirs parisiens

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C'est lorsque qu'être devient unepartie de cartes

qu'on en comprend l'enjeu

qu'on abandonne le -je

pour se concentrer sur un essentiel

moins futile.


il est un temps

ailleurs

au loin

où les mouches

se perdaient dans le miel

qui dégoulinait des ruches

-mères

respectant un accord

éternel


aujourd'hui ces mêmes ruches crèventla nuit

sur les bords des trottoirs

et s'oublient au fond des déboires

parce qu'il parait

que ça vient d'elle.


un corps électrique qui n'a rien àvoir

avec ce qu'on avait projeté.

Il y avait ce soir une envie decontredire la pythie.

La fatalité du corps

n'avait pas à être


alors les poumons qui s'élèvent envolutes

au troisième baton de cancer

il y a cette necessité à arrêter decompter

les années de vie qu'il reste.


Rattraper le temps

qui coule comme

un château de carte

en sable.


Un bug de génétique psychologique

non scientifique

et les nuits-brûme à se casser lesvertébres

devant des fenêtres déjà ouvertes.


Les insectes les contournaient

les clochards avaient depuis longtemps

perdu la prestance

des cieux aveugles

lea plus agé.e

avait depuis longtemps

oedipé ses yeux.

À grand coup de cupidité

-comme un pieu de glace dans lesprunelles.


La valse lente des tortues

devant les yeux

pour justifier la procrastinationprécaire

qui lui brisait les genoux

les longs de routes de poussières déjàparcourues en sens inverse.


Il y a de la gêne à sentir le rideau

d'une scène trop répétée

s'ouvrir de nouveau

sur une perdition amère.



Errances NocturnesWhere stories live. Discover now