Pour mieux te détruire. © [ÉDITÉ ]

❖ CHAPITRE 2. WILL.

CHAPITRE MIS À JOUR.

Il fait nuit et tout est permis, non pas que quelque chose puisse m'arrêter. Je n'ai pas de limite, si je veux un truc ou le faire, je le prends, je le fais. Pourquoi aurais-je peur, alors que je n'ai plus rien à perdre depuis longtemps ? Je rejoins Jérémy et Benji que j'ai laissé plus tôt, après avoir quitté ce café.

Ils sont devant notre bar habituel, tous les deux déjà accompagnés par des filles, un duo de brunes super sexy. L'une d'elles s'attarde un peu trop sur moi, mais je ne la calcule pas plus que ça. Je serre la main de Jérémy - Jérém pour les intimes - afin de le saluer et nous entrons enfin, la soirée peut commencer.

Je m'avance jusqu'au comptoir, mon pote le barman me reconnaît et s'active à me verser un verre, la même chose à chaque fois que je mets les pieds ici. Je siffle ma vodka cul sec et le repose vide. Je m'installe sur un siège et lui indique de m'en servir un autre, d'un geste de la main, il me fixe avant de s'exécuter. Lui, n'est pas là pour me juger, je fais gonfler son chiffre d'affaire presque tous les soirs, alors il peut bien la fermer et faire ce qu'on lui demande.

Je jette un œil autour de moi afin de voir s'il y aura quelque chose d'intéressant ce soir, une fille qui pourra me faire passer du bon temps, peu importe qui au fond.

Benji et Jérémy débarquent puis passent des commandes pour eux et leurs conquêtes du jour ou de la semaine. Je ne sais plus et je m'en fiche. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent de leur queue, je fais pareil de mon côté. Jérém me fout une tape dans le dos avant de s'éloigner rejoindre Miss Je-te-reluque-pour-mieux-te-dévorer-après et je continue à observer les alentours, j'ai besoin d'une distraction.

Les minutes passent, puis une blonde, grande et mince, les lèvres rouges, s'avance et me propose un verre. Je la détaille sans même m'en cacher tandis qu'elle affiche un sourire satisfait. Elle fera l'affaire. Bon, allez, elle est franchement pas mal, même si elle n'a pas besoin de toute cette peinture sur la tronche pour qu'on s'intéresse à elle avec un corps pareil.

Elle s'assied et Charlie le barman me ressert un verre, puis un autre pour la demoiselle.

— Je peux te tenir compagnie ?

— Ça dépend de ce que j'ai à y gagner, osé-je dire.

Elle arque un sourcil, laisse couler un œil en direction de Charlie, lui annonçant ainsi qu'il est de trop, là tout de suite.

— J'ai compris les enfants, je vais voir ailleurs si j'y suis. De toute façon, j'ai d'autres gens à servir, réplique-t-il, en nous tournant le dos.

Elle commence à s'agiter sur son siège, puis glisse une main fine et manucurée sur ma cuisse l'air de rien, la remontant jusqu'en haut. Ben voyons, en voilà une qui n'a pas peur. Je reste de marbre, si elle croit que je suis du genre à partir au quart de tour parce qu'une fille essaie de me chauffer, elle se trompe.

Elle la laisse là et ne détache pas ses yeux de moi, je n'ai même pas prêté attention à leur couleur parce que je m'en moque bien. Je bois une gorgée et elle parle, me demande si je suis venu seul.

Elle jacasse plus qu'autre chose et commence à me taper sur le système en me racontant sa petite vie, je n'en peux plus. Il faut que je l'arrête maintenant...

Je pose mon verre, saisis sa nuque pour plaquer mes lèvres sur les siennes et ainsi la faire taire. Enfin ! Je me détache de sa bouche pulpeuse, puis elle s'embrase presque sur sa chaise, j'avale le reste de ma vodka mine de rien tandis qu'elle se lève.