❖ CHAPITRE 5. MARIE.

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CHAPITRE MIS À JOUR.

Ce connard de Will ! Et maintenant, me voilà à devoir m'expliquer avec Tris à cause d'un malheureux sourire qui n'était fait que pour me provoquer. Lui qui est tellement jaloux et possessif, il a dû se faire des films. Je ne l'ai pourtant jamais trompé. Ça n'a pas constamment été rose entre nous, son attitude laisse parfois à désirer. Toutefois, si ça ne va pas avec un mec, je casse, je prends mes responsabilités. Je ne suis pas fourbe.

Il comprend enfin la situation après lui avoir expliqué. Malgré ça, il a toujours cette ridule au milieu du front, parce qu'il fronce les sourcils.

— T'aurais pu me le dire.

— Ne commence pas, Tris ! Pourquoi te parlerais-je de ce trou du cul, alors qu'il n'y a rien à dire ?

— S'il t'approche, je lui pète les dents, ok !

Je déteste quand il fait ça, à vouloir tout résoudre à l'aide de ses muscles et non de ses neurones. Il devient lourd à s'exciter pour rien. Ce n'est vraiment pas la meilleure journée à noter dans le calendrier. Je pensais que ce premier jour à la fac serait cool. Je me faisais des illusions, apparemment.

J'ai bien une petite idée afin d'apaiser les choses, pour le détendre. Et puis, ce sera l'occasion de passer du temps tous les deux. Je ne bosse pas au café et je n'ai pas non plus de cours de danse, alors nous pouvons souffler un peu, rien que tous les deux.

— Et si on allait chez toi ? suggéré-je.

— T'es sérieuse là ?

Il est surpris que je lui propose, pas étonnant puisque ça fait un bail que je n'y suis pas allée. Qu'on n'a pas eu d'intimité.

— Et qu'est-ce qu'on ferait ?

— Tout ce que tu veux.

— Vraiment ?

Son regard en dit long sur les idées qui traversent son esprit.

— Hm, fais-je, en opinant d'un lent mouvement de tête.

J'ai été préoccupée cet été, entre le café, les cours de danse, mes parents qui ne peuvent pas s'empêcher de s'envoyer des noms d'oiseaux à la figure quand ils se croisent - et pourtant, ce n'est pas souvent puisqu'ils vivent à l'opposé l'un de l'autre - depuis la séparation. J'en ai franchement marre de jouer les arbitres. Entre l'un qui critique l'autre et sa façon de se comporter et le suivant qui veut savoir ce que le premier fait chaque minute de la journée. Qu'ils s'entretuent, moi je jette l'éponge !

On arrive enfin chez lui, sa mère est là. Et visiblement, elle est contente de me voir. Je ne l'ai pourtant croisée que deux fois et le courant est bien passé. Tristan a ses yeux, mais il ressemble à son père. Il ne s'attarde pas en lui faisant la conversation et me prend la main afin de m'attirer dans sa chambre qui est au fond de la pièce à vivre. Il est bien pressé ! On pose à peine les pieds dedans qu'il se jette littéralement sur moi et m'embrasse, me coupant le souffle de surprise. Je le repousse gentiment pour ne pas qu'il se vexe, bien que je sache déjà que si je lui dis « non », il va me faire la gueule pendant huit jours.

— Quoi ?

— Tu pourrais, je ne sais pas... y aller plus doucement, s'il te plaît, susurré-je.

— Désolé. J'ai trop envie de toi. Ça fait longtemps qu'on n'a pas...

Il n'ose pas finir sa phrase, et pourtant, il peut bien le dire, je ne vais pas me fâcher puisque c'est la vérité.

— Qu'on n'a pas couché ensemble ! Je sais, Tris, culpabilisé-je.

Pour mieux te détruire. © [ÉDITÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant