l'oncle Michel

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Ils prirent le car à destination de la ville. Ils avaient quelques régimes de plantain, du macabo, des ignames, des  avocats et du manioc qui étaient le cachet du village.

- faites un bon voyage! Leur dit sa mère. Faites-moi signe quand vous arrivez. Ils se dirent au-revoir avec des signes de la main. C'était parti pour quatre heures de voyage.

        Pendant le voyage, plusieurs idées défilaient dans sa tête ; il regardait les arbres et les maisons défiler au rythme de la musique du moteur. Le paysage était beau, à certains endroits il y'avait de grands arbres, au loin on pouvait voir des champs en friche, d'autres brûlés, c'était la saison des travaux champêtres. Il pensait à toutes ces années passées, au travail du champ qui lui avait laissé des bons et des mauvais souvenirs.
    Sa mère faisait dans la culture du manioc, elle faisait des grands champs qui parfois les dépassait à finir faute de main d'œuvre. Le travail était souvent intense et grand qu'il leur arrivait parfois de rentrer dans la nuit.
Une femme appela le conducteur depuis le fond:
- chauffeur...chauffeur... ! Je descends a l'école publique ! Le conducteur s'arrêta au lieu indiqué; c'était une jeune femme d'une vingtaine d'années a peu près, elle avait un bébé de dix mois. Elle était vêtu d'un pantalon qui mettait en relief ses formes basses et d'un t-shirt marron.  Sa petite fille n'était vêtue que d'une couche jetable et d'un démembré. Certains passagers assis devant descendirent du car pour la laisser descendre.

- tu as les bagages ? Lui demanda le conducteur.

- oui j'ai les bagages... Beaucoup même.

Il monta lui même sur le toit de la voiture, puisqu'il n'avait pas de convoyeur, commença a faire descendre ses bagages. On aurait dit un déménagement; il y'avait un matelas, une plaque a gaz, des marmites, un foyer a charbon, une valise. Certains passager commençaient a faire d'elle leur risée :

- ma mère c'est seulement le déménagement ? Lança un passager depuis l'intérieur du véhicule, c'était une femme.

- pardon s'il y'a aussi la nourriture dedans tu nous envois renchérit une autre dame.

- il manque les cuillères dans tes ustensiles !

- tu as oublié de prendre le mortier ?

- tu as fuis le mariage ou bien c'est comment ? Et ainsi de suite. Chacun cherchait quoi dire, pourtant chacun avait sa vie.
  Le voyage reprit, certains passagers causaient entre eux sur divers sujets. Quelques temps plus tard, Un autre passagers descendit.
 
    Au bout de deux heures de voyages, ils arrivèrent au péage. Y'avait des vendeurs de fruits, des mets locaux, d'arachides grillés, des jus, de l'eau... On pouvait les entendre crier lorsque le véhicule s'arrêtait pour payer le péage:

  - bananes...bananes !

- bâtons...bâtons ! Les bons bâtons !

De l'amour au DésespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant