La salle de classe

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  Il y'avait un enseignant à l'intérieur ; c'était un homme vêtu d'une blouse blanche. À le voir, on l'aurait mis dans la classe des quinquagénaires. Il écrivait au tableau tout en parlant a ses élèves. Ses écrits étaient accompagnés d'explications en quelque sorte. Il était tellement concentré à dispenser son cours qu'il ne voulait pas savoir ce qu'il se passait à l'extérieur de la salle. Sony toqua une énième fois. Alors l'enseignant interrompit son cours,  regarda vers la porte et le vit.

  - oui monsieur que voulez-vous ? Êtes-vous de ma salle? Demanda l'enseignant s'adressant a Sony.

  - oui monsieur...

  - vous ne pouvez plus entrer, on n'entre pas après moi. Et en plus il est déjà 9h, à quelques minutes de la fin de mon cours, allez à la surveillance.

  - mais monsieur... Je suis nouveau dans l'établissement... Et je viens de la direction.

  - montrez moi votre reçu.
  L'enseignant se dirigea vers la porte pour vérifier. Sony mit la main dans sa poche et sortit le reçu que son père lui avait donné avant de partir; c'était le reçu de la pension. Il le remit à l'enseignant qui regarda pendant un moment. Après vérification, il le fit entrer.
  Sony entra; la salle de classe était moyennement grande, ses yeux firent le tour de la salle, il cherchait une place où il pouvait s'asseoir. Les élèves présents a l'intérieur le regardait comme s'il venait de la planète Vénus. Il en vit une au fond, il se dirigea de ce côté là et alla s'asseoir. Le table-banc était occupé par un autre élève, c'était un garçon. Il s'assit et sortit son cahier; c'était le cours de français, il portait sur l'ENONCÉ ET L'ÉNONCIATION.
  L'enseignant avait repris son cours, le tableau était plein d'écritures;

- l'énonciation est le fait de produire un énoncé. Disait-il.
il posait aussi des questions, certains répondaient et trouvaient, d'autres rataient, tout ça entrait dans l'ambiance du cours. En parlant de l'ambiance du cours, c'était très calme, l'enseignant ne permettait pas du désordre, il fallait du sérieux, tout était sérieux, même les tables-bancs. C'est normal, c'était un papa. Il n'était donc pas possible de faire du n'importe quoi avec lui, sous peine d'être puni.
  Sony observait la salle de classe, les élèves n'étaient pas nombreux, assis deux par banc, ils étaient environ trente. Il y'avait quatre rangées de cinq bancs environ; devant se trouvait une table et une chaise en bois pour l'enseignant; les murs de la salle était peints en gris, c'était propre. Une sirène sonna; c'était pour marquer la fin de l'heure du cours. Les deux heures de cours de l'enseignant venait d'expirer.
   Il était 9h30. Avant de ranger ses effets pour sortir, il remplit le cahier de texte et donna quelques exercices a faire à la maison et ordonna au chef de classe de faire l'appel puis prit ses effets et s'en alla.

- au-revoir et à jeudi prochain.
Il avait encore cours jeudi matin.

  Quand il partit, il eût un petit moment de calme, ensuite trois élèves se levèrent, certains sortirent, d'autres se mirent a causer entre eux; d'autres étaient calmes ça devrait aussi être des  nouveaux. Sony ne parlait a personne ni même a son voisin de banc. Il regardait a travers la fenêtre les élèves qui divaguait dans la cours du lycée. Soudain, ses camarades entrèrent en même temps. On aurait dit qu'il fuyait ou alors qu'on les poursuivait. Tous s'assirent et restèrent silencieux comme une femme dans la salle d'accouchement. Une dame entra; les élèves se levèrent, c'était une forme de salutation qu'on adressait à une grande personne qui faisait son entrée. Elle avait un sac a main, c'était sûrement une enseignante. Elle était vêtue d'une robe légère bleue avec des ballerines au pied. Sur sa tête elle avait un foulard attaché a la marocaine. Elle se dirigea vers la table des enseignants et déposa son sac et leur fit un signe de la main qui signifiait asseyez-vous. Les élèves s'assirent tous au même moment comme des robots.
  Elle aussi s'assit sur sa chaise, prit son sac et fit sortir des documents.

  - on s'est arrêté à quel niveau la dernière fois concernant le cours ? Il eût un moment de silence ensuite elle reprit. Chef de classe puis-je avoir votre cahier?
  Le chef de classe se leva et alla le lui donner; c'était une fille, elle était mince comme la miss France avec une taille moyenne et un teint clair. Elle attendit un peu ensuite la dame lui remit son cahier.
   C'était l'enseignante de civisme national. Elle se leva pour écrire la date et le titre de la leçon au tableau et commença son cours. Elle se mit a expliquer ce qu'était le civisme.

- le civisme est l'attachement du citoyen pour sa cité tel qu'il assure ses devoirs avant de réclamer ses droits... Ainsi il ne peut avoir une cité sans citoyens... Et il ne peut avoir des citoyens sans règles régissant leurs comportements les uns vis à vis des autres.

  L'ambiance du cours était détendue, elle était gentille et relax, pas comme ce professeur de français qui mettait du sérieux partout; même dans le rire il fallait être sérieux, même pour tourner les pages de son cahier il fallait être sérieux, même pour le regarder leur parler il fallait être sérieux. C'était quoi cette histoire ? La sirène retentit, c'était la fin du cours et le début de la première pause. Elle remplit le cahier de texte, rangea ses effets dans son sac, fit l'appel et se leva pour partir en leur disant:

  - à la semaine prochaine.

  - au-revoir madame. Répondirent certains.

De l'amour au DésespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant