De l'amour au Désespoir

SONY

     C'était dans le jardin situé derrière la maison que Sony causait avec son père.
C'était un jardin de choux fleurs, d'épinards, d'oseilles et de carottes.      Pendant leur travail dans le jardin, ils parlaient des sujets de la vie courante tels que: le monde et son fonctionnement, les relations entre les hommes, les sectes, la misère, les guerres, le chômage... jusqu'a ce qu'ils tombèrent sur ''la femme'' par un certain hasard. ah la femme! Cet être qu'on arrive parfois pas à comprendre, un être aux multiples facettes et qui est un mal nécessaire, bien d'autres idées sur "elle ". Ce fut une bonne occasion qui se présentait pour en parler, car le père de Sony ne voulait pas qu'il tombe dans certains événements par manque d'éclairage, certains faits ne devaient pas lui arriver. Il lui dit alors qu'il devait être prudent avec les femmes car elles ont toujours des idées malicieuses, elles agissent très souvent par intérêt pour la plupart.

- << écoute mon fils ! Fais attention à la femme, ne cherche pas à être leur fan sinon tu te retrouveras seul sur la scène.>>

      Sony l'écoutait avec une grande attention car il ne connaissait pas assez sur elles mais avait hâte de se lancer dans ce milieu qui lui cachait sa véritable face. Il n'était pas naïf, il savait comment tenir une femme de façon sentimentale; il était doué, mais ne savait pas d'où lui venait ce don s'il faut le dire, puisque c'est un don. Tout le monde n'a pas l'aptitude à pouvoir tenir une femme sentimentalement. Mais cela lui provenait certainement de la lecture des magazines de femme, des feuilletons... Il en raffolait de telle manière qu'il y'en avait des dizaines parmi ses livres.

- même si elles ne sont pas toutes pareilles, elles ont des points communs. Rajouta-t-il.
   Sony savait écrire des poèmes depuis tout petit, il s'exerçait de temps en temps a écrire des lettres d'amour, pour une éventuelle fille qu'il croiserait et qui lui plairait. Il en avait plusieurs dans sa cachette dont lui seul connaissait le lieu.
     Pour sa personne, Sony n'était pas un être parfait, il avait ses qualités et ses défauts ;  c'était un garçon très simple, au teint brun, au bon coeur, travailleur, très serviable, très comique, toujours souriant et gentil. Il n'aimait pas se faire marcher dessus, c'était son principal défaut.

     Sony habitait avec ses parents, son père et sa mère, deux frères et deux soeurs. Ils vivaient tous à la campagne respirant de l'air pur au rythme du chant des oiseaux. Auparavant ils vivaient en ville dans un cartier très populaire de la Capitale du pays, ( ses parents étaient tous deux pharmaciens, ils s'étaient rencontrés dans un supermarché et avaient entrepris de faire leur vie ensemble )  jusqu'au jour où ils décidèrent de tout laisser pour aller s'installer a la campagne et consacrer le reste de leur vie à Dieu. Les parents de Sony étaient des gens pieux, ne faisaient rien sans mettre Dieu à l'avant; C'est ainsi qu'ils l'ont élevé dans la prière et l'amour du prochain. Ils priaient a tout instant de la journée quand cela était possible, rien n'était à négliger.
Il faut dire que son l'arrivée de Sony à la campagne ne lui plaisait pas trop, puisqu'il avait laissé ses amis de l'école primaire avec qui ils partageaient des moments de folie pendant les recréations, ainsi que tous ses amis du cartier dans lequel il résidait. Il fallut donc qu'il s'adapte à son nouvel environnement, faire de nouvelles connaissances et épouser le style de vie qui existait. Il n'avait pas un autre choix, c'était dur mais il devait s'adapter. C'est ainsi qu'on l'a inscrit dans son tout premier lycée dans une petite ville située a 20km de la maison. son père avait un vélomoteur très ancien, datant de la première Guerre Mondiale avec lequel il les accompagnait sa grande soeur et lui. Le soir, à la sortie des cours, il fallait rentrer à pieds; c'était fatal.
  Les années passèrent avec le même rythme, Sony grandissait malgré la turbulence et la têtutesse qu'il développait. Il avait déjà 17ans. Mais malgré tout, ses parents lui tenaient tête, ils étaient tenaces, coriaces, sévères... Envers lui.
  En dépit du fait qu'il donnait du fil a retordre à ses parents en leur faisant beaucoup de peine, il n'était pas un cancre a l'école ; il sortait toujours parmi les trois premiers de
sa classe et même aux examens. Au moins ça réjouissait ses parents.
   Pour qu'il parte de la campagne, il fallait qu'il passe son baccalauréat parce que l'Université se trouvait en ville; il devait de ce fait bosser d'arrache-pied pour pouvoir partir de cet endroit qui ne lui plaisait pas trop, cet endroit où le champ est le dénominateur commun de tous les villageois, cet endroit où votre corps est à la merci de toutes les bestioles, insectes, reptiles... Sa liberté se trouvait donc entre ses mains. Mais malheureusement il n'eût pas son examen cette année.
   Il faut dire que son échec ne lui a pas fait trop mal puisqu'il avait eu le soutien de ses parents. Sa mère lui disait :

- t'as pas a trop te morfondre pour ça, c'est arrivé, tout le monde peut échouer, tout le monde échoue. Ce sont les choses du monde, on mourra et on laissera tous ces diplômes ; le plus important c'est le salut de son âme. Dis toi que tout n'est pas fini, c'est aussi l'occasion pour toi de revoir ce qui n'a pas marché.

Oh la la! Comment ne pas se sentir un peu libéré après tous ces mots ? Il était différent des autres échoués, au lieu de pleurer, un petit sourire s'esquissait sur son visage. Mais une seule chose le rendait mécontent. Il réfléchissait sur le fait qu'il allait encore passer une longue année scolaire dans cette campagne, il n'allait donc plus bouger, c'était très pénible pour lui, même s'ils s'étaient déjà un peu habituer, il y avait cette vie de citadin qui vivait encore en lui. Il réfléchissait ainsi pendant longtemps sur son sort seul dans son coin jusqu'à ce que son père vienne le retrouver.