le départ

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- alors! Tu penses a quoi?

- rien...rien...

- il faut que tu ailles fréquenter en ville l'année prochaine.

Un sourire se dessina sur son visage, il était fier, il commençait à oublier son échec.

- j'ai réfléchis que c'était mieux que tu ailles là-bas. Rajouta-t-il. Ici l'école est trop prise a la légère, voilà le manque de professeur, les professeurs qui t'embettent, la distance et tout ce qui va avec...
J'ai parlé de ça à ta maman mais apparemment elle n'est pas trop d'accord.
Alors là son humeur changea, il savait que s'il y'avait une barrière ça allait être sa mère; elle ne pouvait pas être très d'accord sur le fait qu'il la laisse. Qui allait l'aider à faire certains travaux qui méritaient une force physique ? Il faut dire qu'il était très habile au travail, il était fort et infatigable, il y'a de quoi ne pas être trop d'accord avec ce genre de décision.  Qui allait lui faire les commissions ? Il n'était pas le seul enfant, il avait deux grands soeurs mais qui restaient en ville, elles étaient parties du village depuis deux ans, l'une pour continuer les études et l'autre pour chercher du travail. Son grand frère lui aussi était en ville pour le boulot. Il n'était qu'avec un petit orphelin âgé de 12 ans. Ses parents avaient décidé de le prendre pour un certain temps pour le renvoyer ensuite dans sa famille quand il auait un certain âge.
  
- humm... Fit-il.

- mais je lui ai dit qu'il fallait que tu ailles, on peut pas continuer comme ça dans ce désordre. Il faut maintenant savoir tu iras rester ? J'ai pensé à Michel.
    Oh non ! Fit-il dans son coeur.
Michel c'était son oncle maternel, le petit frère de sa mère, il vivait seul dans un appartement moderne et travaillait dans une grande entreprise du pays.
   - C'était quelqu'un qui m'aimait beaucoup, il s'accrochait beaucoup a moi rajouta-t-il.
Quand il était petit, il venait tout le temps a la maison, je faisais la cuisine et on mangeait.

    Sony aimait beaucoup son père, même s'il n'avait pas le courage de le lui dire en face << papa je t'aime !>> comme le font les petits européens.     Son père était un homme grand de taille à l'apparence imposante; Sony était lui en miniature. Il était un homme au grand coeur, respectueux et respecté. Toujours prêt à aider qui que ce soit au point où on abusait de lui. Il était attentionné et toujours net dans ses agissements. Ne tolérait pas les bêtises et corrigeait avec la dernière énergie quand il le fallait.

- je reviens! Lui lança-t-il.

       Il se leva et Parti  dans sa chambre.
   Sony resta un moment sur la véranda, toujours pensif. Il essayait de se faire une idée sur le lieu où il irait habiter ; serait-ce un cartier pas trop encré dans la ville? Aurai-t-il des voisins de son âge ? Surtout des filles. Comment serait sa nouvelle demeure? Voilà autant de questions qui fusaient dans sa tête.
   Avant l'option d'aller habiter chez son oncle maternel, il était prévu qu'il loue une chambre. Il devait alors habiter seul. Pour cela son père et sa mère avait commencé à faire une examination de ce qu'il allait lui falloir: Lit, assiettes, table d'étude, chaise, plaque à gaz, bouteille à gaz... Mais par la suite le plan changea à cause de son oncle chez qui il devait aller rester.
   La fin des vacances approchait ; c'etait le mois d'août et la rentrée était prévu en début septembre. Il fallait qu'on lui trouve un lycée où il devait fréquenter mais ce n'était pas évident parce qu'il y'avait trop de démarche a faire et il fallait payer beaucoup d'argent pour avoir une place dans l'établissement. Comme dans d'autres aussi. Heureusement qu'un ami de l'ami de son père était économe dans un lycée de la place, l'affaire fût réglée. On lui trouva un lycée pas trop loin de là où il allait habiter.

   Le jour de son départ arriva. c'était triste; on a souvent l'habitude de dire que la séparation est toujours triste. Sa mère lui donnait les derniers conseils.

sois sage, n'oublie pas ce que nous t'avons toujours appris, la prière, le travail. Je sais que t'es déjà un grand garçon. N'envie pas les autres, contente toi du peu que tu as, du peu que tes parents te donnent. Quand il y en a mange, quand il n'y en a pas supporte. La vie n'est pas toujours rose. Nous ferons souvent l'effort de t'envoyer de temps en temps les vivres.

      Après l'avoir écouté attentivement, elle les accompagna en route pour attendre le cars. C'était le départ de la campagne pour la ville.

De l'amour au DésespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant